Contact avec l'extérieur

Toutes les personnes détenues disposent d’un droit de visite

oui

Les prévenus ont le droit de recevoir des visites quotidiennes.

Les condamnés ont le droit à trois visites d’une heure par semaine.

Les visites s'effectuent sans dispositif de séparation

oui

Le dispositif de parloirs réuni visiteurs et personne visitée autour d’une table. Les détenus peuvent faire l’objet d’une sanction disciplinaire qui les prive de « visite à table ». Une vitre alors les sépare.

Ce dispositif de séparation peut être imposé pour des raisons de sécurité. Les visites peuvent être également interdites.

Les personnes détenues sont autorisées à recevoir la visite de leurs enfants ou de mineurs proches

oui, des aménagements spécifiques sont prévus

L’association Relais Enfants-Parents encadre, dans plusieurs établissements, les visites des enfants à leur parent détenu. Le nombre des enfants concernés est estimé entre 12 000 et 15 000. Plus de 1 600 enfants ont bénéficié, en 2015, de l’accompagnement de l’association.

  • Le budget du Relais Enfants-Parents alloué aux entretiens en vue de préparer ces rencontres familiales, est menacé de subir, pour 2018, une diminution de 90 %.

Les visites conjugales sont autorisées

oui

Conditions requises pour bénéficier d'une visite conjugale

lien familial

La loi prévoit des visites hors surveillance (VHS). Ce ne sont pas des visites conjugales en tant que telles. Elles ne sont pas uniquement destinées aux conjoints. Tout membre de la famille peut en bénéficier. Aucune différence n’est faite entre les couples hétérosexuels et homosexuels.

  • Ces visites hors surveillance sont, en 2017, au nombre de 1 145 à la prison de Saint-Gilles.

Les visites hors surveillance, autorisées pour les condamnés une fois par mois, sont d’un minimum de deux heures. La pièce doit être équipée de sanitaires, d’un lit et des produits nécessaires à l’hygiène personnelle (gant, papier toilette, savon, préservatifs, serviettes périodiques, etc.). Elle doit être d’accès aisé et discret, tant pour le détenu que pour son visiteur. La surveillance est assurée par un agent formé. Ces pièces sont, en pratique, souvent peu isolées des autres cellules. Les visiteuses font régulièrement l’objet de moqueries ou d’insultes.

Ils peuvent recevoir du linge de leurs proches en quantité limitée.

Des demandes de rapprochement familial peuvent être formulées. Elles sont laissées à la libre appréciation de l’administration. Deux détenus apparentés peuvent demander à être placés, même temporairement, dans un même établissement.

Les visites sont fréquemment annulées quand le personnel n’est pas en nombre suffisant. Plusieurs prisons souffrent du manque de personnel administratif.

  • Le greffe de la prison de Saint-Gilles voit sa charge de travail augmenter, en 2017, de 65 % sans que le personnel ne soit renforcé.

L’échange de courrier est autorisé

oui

L’envoi et la réception des courriers sont illimités et contrôlés.

L’échange de courrier est soumis à un contrôle

oui

L’échange de courrier sous pli fermé est autorisé

oui

Seuls les échanges avec l’avocat, le médiateur fédéral et la commission de surveillance sont confidentiels.

Les personnes détenues sont autorisées à passer des appels vers l’extérieur

oui

Les appels téléphoniques sont, en principe, accordés quotidiennement sauf privation partielle ou totale du droit de téléphoner.

Le règlement intérieur fixe les plages horaires et la durée des appels. La prison de Mons autorise les détenus à téléphoner, tous les jours, pendant sept minutes entre 8h et 20h.

Les personnes détenues sont autorisées à appeler

toute personne

Les téléphones sont situés

  • en cellule
  • dans les coursives

La direction vérifie le destinataire et la durée de l’appel.

Le coût des appels est conforme aux prix du marché

non

Les appels téléphoniques sont majorés, au minimum, de 10 % par rapport aux prix à l’extérieur.

Ils se font à partir des postes gérés de manière électronique par des sociétés privées (contrôle des numéros composés, identification des détenus). Les frais de communication sont à la charge des personnes détenues

Les appels téléphoniques font l’objet d’écoute

non

L’usage du téléphone portable est autorisé

non

Les téléphones et les ordinateurs portables sont interdits. L’infraction est passible de 30 jours d’isolement.

Certains établissements sont équipés d’un « Prison Cloud », une plateforme numérique reliée par câblage. Un ordinateur de bureau, installé dans chaque cellule, permet aux prisonniers de téléphoner, passer leur commande de cantine, envoyer des demandes à la direction ou au service psychosocial. Ce dispositif devrait favoriser l’autonomie des personnes. La formation utile à l’usage de cet équipement est jugée insuffisante. Les contenus accessibles sont estimés pareillement. Des devis sont actuellement réalisés, dans plusieurs établissements, pour l’installation de téléphones fixes dans les cellules.