Introduction

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Prisons privées, la poule aux œufs d’or

L’année 2017 n’est pas faste pour les prisons belges. Derrière quelques avancées, le tableau reste encore très sombre.

L’absence de publication régulière des chiffres clés de l’administration pénitentiaire est alarmante. Cela limite la réflexion sur l’évolution des politiques pénales mises en œuvre.

L’administration procède, positivement, à l’ouverture d’un deuxième centre de psychiatrie légale à Anvers. Il contribue au transfert des internés (les auteurs d’infractions pénales mais atteints d’un trouble mental grave) des prisons vers des établissements où les soins sont pris en charge par le ministère de la Santé.

Soulignons la vigueur du secteur associatif. Il développe une énergie formidable pour dispenser des formations et des accompagnements malgré tous les obstacles générés par un système pénitentiaire archaïque.

Au titre des points négatifs, les instances internationales mettent à nouveau la Belgique à l’index. La Cour européenne des droits de l’homme d’une part, condamne encore la Belgique, dans un arrêt TEKIN, pour la mort d’un jeune détenu, malade mental, causée par l’intervention des agents. La Belgique est condamnée pour violation de l’article 2 de la Convention, le droit à la vie. Le Comité de prévention de la torture, d’autre part, utilise sa procédure la plus sévère, la déclaration publique relativement au sort réservé aux détenus durant les grèves des agents pénitentiaires et à celui des internés qui sont encore dans les prisons.

2017 est encore l’année du Masterplan III. Ersatz de projet de politique pénitentiaire, il consacre surtout les largesses du ministère de la Justice à l’égard du secteur privé qui lui construit de nouvelles prisons pour les louer à prix d’or.

La section belge de l’Observatoire international des prisons publie, en janvier 2017, une notice de 260 pages relative à ses observations pour les cinq années précédentes.

Population du pays

11 303 528

i

Nature du régime

monarchie parlementaire

Indice de développement humain

0,896

(22/188)

i
2015
/ PNUD

Taux d'homicide (pour 100 000 habitants)

2

pour 100 000 habitants

i