Contributeur(s)Human Rights Center (HRIDC)

L’intégrité physique

La peine de mort est abolie le 16 novembre 1996.

Les décès recensés en 2015 sont au nombre de 12. La principale cause de ces décès résulte de tortures, de mauvais traitements ou de bagarres. La prise en charge sanitaire défaillante des personnes détenues y contribue. Les examens cliniques, les analyses, les diagnostics, ainsi que les traitements opératoires et postopératoires sont souvent effectués tardivement. Les psychotropes et les sédatifs sont fréquemment mal administrés. Les programmes de prévention du suicide sont inefficaces. Il n’existe pas de programmes de réinsertion.

Les personnes détenues dans les postes de police ou dans les établissements pénitentiaires sont victimes de traitements inhumains et dégradants, tels que les passages à tabac ou les pressions psychologiques. Le Centre pour les droits de l’homme (HRIDC) constate, en 2015, une augmentation du nombre de plaintes relatives aux mauvais traitements infligés par le personnel pénitentiaire.

Les enquêtes ne sont pas conduites dans la plupart des cas. Quand elles le sont, l’obstruction dont elles font l’objet par les personnels les rendent inefficaces. Le cas de George Comaia, battu par la police en 2014, n’a fait encore l’objet d’aucune enquête. Celle de G.M, battu, en 2015, par la police à Tbilissi, non plus.

Les organisations non gouvernementales (ONG) et l’Association du barreau géorgien dénoncent activement ce manquement. Le Parlement n’a pris aucune mesure concrète pour mettre en place un mécanisme d’enquête indépendant qui examinerait ces cas.

Les fouilles corporelles intégrales et répétées que subissent les femmes sont considérées comme des traitements dégradants et non conformes aux Règles de Bangkok.