Contributeur(s)Rolando Arbesún Rodríguez

Recommandations

Le délégué parlementaire aux affaires pénitentiaires formule, dans son Rapport annuel 2016 les recommandations suivantes :

  1. Mettre fin aux traitements cruels, inhumains et dégradants. Mettre en œuvre de toute urgence un plan d’action global pour prendre en charge les situations relevant de traitements cruels, inhumains et dégradants identifiées dans ce rapport.

  2. L’isolement cellulaire. Suspendre sans tarder le régime d’isolement cellulaire mis en place dans le Quartier 12 du COMCAR et le remplacer par un programme de haute sécurité (avec des critères clairement orientés vers celui-ci) pour les cas qui le nécessitent, en se fondant sur les normes en matière de droits humains (un minimum de deux heures de contact humain significatif par jour, des activités de réinsertion, des soins médicaux, etc.).

  3. Innovations. Diffuser les programmes de réinsertion, d’entrepreneuriat, d’éducation, de participation et de développement culturel qui ont obtenu de bons résultats, à travers des instances chargées de la coopération technique entre les différents centres.

  4. Politique sociale et politique pénitentiaire. Impliquer des organismes sectoriels chargés des politiques sociales (ministère du Développement social, ministère de l’Education et de la Culture, INAU (organisme en charge des politiques pour l’enfance et l’adolescence en Uruguay), ministère du Travail), en renforçant leur présence au sein du système pénitentiaire et en participant à la gestion de l’Institut national de réinsertion, sous forme de conseil consultatif qui pourrait être créé par voie légale, par décret ou par accord entre les différentes parties.

  5. Santé mentale, addictions, famille. Développer, à partir de l’Institut national de réinsertion, et encollaboration avec d’autres organismes publics, universitaires et de la société civile, l’approche de trois grandes lacunes du système : a. La prise en charge de la santé mentale, b. La prise en charge des addictions, c. L’assistance aux familles des personnes privées de liberté.

  6. Alternatives à la prison. Promouvoir des actions qui constituent des alternatives à la prison, en les accompagnant de programmes socio-éducatifs cohérents qui soient attractifs pour les acteurs de la justice, afin de diminuer l’accroissement démographique explosif de la population carcérale.

  7. Autonomie et gestion de l’Institut national de réinsertion. Soutenir et accélérer le processus d’autonomie de l’Institut national de réinsertion et son renforcement en tant qu’entité technico-éducative, par voie légale, mais aussi en renforçant sa capacité de gestion, pour faire en sorte que les normes relatives aux droits humains soient respectées.

  8. Loi pénitentiaire. Instaurer une nouvelle loi pénitentiaire qui reflète les avancées que le monde a connu ces cinquante dernières années dans ce domaine, à la fois en ce qui concerne la régulation des garanties et la promotion des droits humains, mais aussi la création de programmes éducatifs et de réinsertion.

  9. Santé. Faire en sorte, comme stipulé dans les “Règles Mandela”, que les responsables des services de santé à l’intérieur des prisons ne se limitent pas à la santé physique ou aux pathologies physiques émergentes, mais qu’ils assument un rôle proactif, en conseillant les directeurs et l’INR sur les conditions sanitaires générales des établissements : eau, alimentation, sport, hygiène, éclairage, hygiène personnelle, prévention des maladies.