Uruguay
Capitale — Montevideo
Population du pays
i2017Taux d'incarcération (pour 100 000 habi…
i2017/ Institut national de la statistiqueNature du régime
Indice de développement humain
i2016/ PNUDMinistère(s) en charge de l'administrat…
Nombre de personnes incarcérées
i2017/ Institut National de RéhabilitationTaux d'occupation
i2016/ Commissaire parlementaire pénitentiaireNombre d'établissements
i2017Un MNP est créé
Ouicréé en 2008
Femmes incarcérées
i2016/ Rapport annuel du Commissaire parlementaire pénitentiairePourcentage de personnes en détention p…
i2017/ Bureau de la planification et du budgetLa peine de mort est abolie
Ouidepuis 1907
Le système pénitentiaire
L’Uruguay dispose de 29 unités pénitentiaires:
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1 Unité d’admission, diagnostic et affectation.
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1 Unité à sécurité maximale : l’Unité 3 (département de San José, à 53 km de Montevideo).
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9 Unités à sécurité moyenne :
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L’Unité 4 – connue sous le nom de COMCAR (située à Montevideo, il s’agit de la plus grande du pays). Elle possède : • 1 Quartier de très haute sécurité, le quartier 12, où règne l’isolement le plus strict et le plus illégal. • 3 Quartiers de haute sécurité, • 3 Quartiers de moyenne sécurité, • 2 Quartiers progressifs, • 2 Quartiers de régime spécial, destinés aux délinquants sexuels et au personnel de police ou issu des forces de l’ordre.
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Les Unités 5 et 9 (pour femmes) (Montevideo),
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L’Unité 6,
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L’Unité 7,
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L’Unité 8,
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L’Unité 10,
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L’Unité 12,
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L’Unité 13.
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18 Unités à sécurité minimale et confiance maximale : les Unités 2, 11, 14, 15, 16, 17, 18, 19, 20, 21, 22, 23, 24, 25, 26, 27, 28 et 29.
Les différentes unités, à quelques exceptions près, sont des bâtiments vétustes qui ont été rénovés ou réaménagés. Les prisons de l’intérieur du pays datent de la fin du XIXe siècle - début du XXe, raison pour laquelle leurs bâtiments présentent des problèmes divers de construction et de sécurité. Presque toutes sont situées dans le centre ou aux abords des différentes villes. Un nouvel établissement pénitentiaire, construit sur un modèle de partenariat public-privé (PPP), sera inauguré fin 2017 à Punta Rieles. La conception du projet a été confiée à des entreprises espagnoles et la construction de l’établissement à l’entreprise uruguayenne Stiler S.A.. Le coût total est de 90 millions de dollars US. Ce centre de détention va devenir le deuxième plus grand du pays, avec une capacité d’accueil de 1 960 détenus. Un groupement de trois entreprises gèrera les services de repas, de ménage et de blanchisserie, pour un coût évalué à 23 dollars US par jour et par détenu.
Tout le personnel pénitentiaire –agents de police et opérateurs pénitenciers— dépendent, par l’intermédiaire de l’Institut national de réinsertion (INR), du ministère de l’Intérieur.
Dans près de 40 % des unités, des fonctionnaires du ministère de la Santé publique assurent les soins médicaux.
Selon les chiffres du Bureau de la planification et du budget du Président de la République, 2 686 fonctionnaires travaillent à l’INR fin 2016. Parmi eux, 893 sont des postes prévus au budget, 120 sont intérimaires, 1 659 sont des agents de police, 5 ont un contrat avec la fonction publique et 9 ont un contrat avec la police.
62 % sont des agents de police et 37 % sont rattachés à l’INR et ont fait leurs études au Centre de formation pénitentiaire.
Le nombre de fonctionnaires pénitentiaires est insuffisant dans tous les domaines de travail du système pénitentiaire. En général, les conditions de travail sont inadaptées, ce qui se répercute sur le traitement réservé aux détenus.
Malgré le développement de programmes d’acquisition de compétences destinés aux agents de police et aux opérateurs, la formation reste insuffisante. L’une des principales difficultés réside dans les critères d’admission, car le niveau d’enseignement exigé est minimal; par exemple, il n’est même pas obligatoire d’être titulaire du baccalauréat.
En théorie, la gestion de la vie quotidienne et la discipline ne sont pas confiées aux détenus. Cependant, dans les prisons grandes et complexes, comme l’Unité 3 et l’Unité 4, il existe des groupes de détenus qui dominent de manière despotique les autres détenus et agissent avec la complicité silencieuse des autorités1.
Suite au recours d’amparo présenté, en juillet 2017, par le délégué parlementaire aux affaires pénitentiaires, huit prisonniers du Quartier 8 de l’Unité 4 sont transférés dans d’autres unités et secteurs. Ils se trouvent en état de dénutritiondu fait de l’intimidation d’autres détenus qui les empêchaient d’accéder à leurs rations alimentaires.
égué parlementaire aux affaires pénitentiaires, “Rapport annuel – 2016”, p.15-16. ↩