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Toutes les personnes détenues disposent d’un droit de visite

oui

Deux régimes de visites existent dans le système pénitentiaire : celui des établissements de première génération et celui des établissements de deuxième et troisième génération (axé sur le système américain). Les visites dans les établissements de première génération ont lieu tous les sept jours, en général le dimanche. Les espaces de vie des prisonniers, la cour commune ou les cellules accueillent ces visites. Les visites conjugales se déroulent dans des lieux improvisés, appelés cambuches (abris de fortune) dans la cour commune. Les établissements de deuxième et troisième génération n’accueillent des visites que tous les 15 jours. Les prisonniers se présentent aux parloirs en uniforme et menottés.

L’organisation Dejusticia indique, dans une étude, que les femmes détenues sont souvent privées de la visite de leurs proches. Si ces derniers ne se présentent pas, c’est souvent par manque de moyens ou parce qu’ils reprochent aux prisonnières leur incarcération. Dejusticia rapporte le cas d’une prisonnière. Son père lui reproche de s’être mise “à vendre de la drogue, parce que tout le monde sait que sa famille est travailleuse et honnête”. Il ne lui rend pas visite pendant son incarcération. De nombreuses femmes privées de liberté dénoncent cette situation. Elles affirment que ces circonstances les entrainent vers une consommation régulière de “bazuco et cannabis”. Elles disent que cela ‘leur fait du bien’ car ça les détend[^dejusticia].

[^dejusticia]:Dejustica, “Mujeres, políticas de drogas y encarcelamiento”, mai 2016, p. 35 (en espagnol)