Introduction

Le système pénitentiaire colombien connaît de profonds changements depuis l’année 2000. Dans le cadre du Plan Colombie mis en place par les États-Unis, des experts du Bureau fédéral des prisons apportent leur soutien à l’Institut national pénitentiaire et carcéral (INPEC) pour la construction de nouveaux centres de détention. Ces derniers peuvent accueillir jusqu’à 5000 prisonniers. Ils disposent de quartiers d’isolement de haute sécurité dits “supermax”. L’utilisation de la force pour réprimer les personnes détenues y est réglementée.

Bien que le taux de criminalité dans le pays soit en baisse depuis 2001, la population carcérale ne cesse d’augmenter. Le taux d’incarcération passe de 128 prisonniers pour 100 000 habitants en 2000 à 235 prisonniers en 2016.

La Cour constitutionnelle déclare, à travers les décisions T-388 de 2013 et T-762, “une situation inconstitutionnelle” du système pénitentiaire du fait des conditions de vie des personnes détenues, du taux de surpopulation carcérale et du manque d’accès aux droits fondamentaux tels que les soins médicaux et la justice. La Commission de suivi de la société civile de la décision T-388 de 2013 analyse à travers ses rapports l’exécution des mesures qu’impliquent ces décisions. Composée d’organisations de défense des droits humains, la Commission alerte les autorités et le grand public des disfonctionnements du système pénitentiaire colombien.

Population du pays

50 480 000

i
2017
/ PNUD

Nature du régime

République présidentielle

Indice de développement humain

0,747

90/188

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2017
/ PNUD