Populations spécifiques

Femmes incarcérées

3 % (4 649)
i
31/03/2023
/ Inspection judiciaire des services pénitentiaires

Évolution du nombre des femmes incarcérées

augmentation

Le nombre total de femmes incarcérées augmente de 24,8 % entre mars 2022 (3 724) et mars 2023 (4 649).

i
World Prison Brief, Afrique du Sud (en anglais)

Pourcentage de femmes prévenues

42,1 % (1 958)
i
31/03/2023
/ Inspection judiciaire des services pénitentiaires

Pourcentage de femmes étrangères

-

Les femmes étrangères incarcérées sont, en mars 2022, au nombre de 555.1


  1. Inspection judiciaire des services pénitentiaires, Rapport annuel 2021-2022, p. 85-86 (en anglais). 

Les femmes sont incarcérées dans des quartiers spécifiques ou des bâtiments séparés au sein des grands établissements. Le fonctionnement par bâtiments séparés est plus fréquent dans les centres urbains.

Les établissements suivants comprennent des bâtiments à part pour les femmes :

  • Durban

  • East London

  • Johannesbourg

  • Kgosi Mampuru II

  • Oudtshoorn

  • Pollsmoor

  • Thohoyandou

  • Worcester

Les établissements suivants comprennent des quarties pour femmes :

  • Bethal

  • Bizzah Makhate (moyenne sécurité C)

  • Eshowe

  • Kimberley

  • Kokstad

  • Mafikeng

  • Nelspruit

  • Newcastle

  • Port Elizabeth

  • Upington

  • Vryheid

La séparation entre les hommes et les femmes est effective

oui

Les hommes et les femmes doivent être séparés (loi 111 de 1998 sur les services pénitentiaires, article 7.2, en anglais). Les clés du quartiers des femmes doivent toujours être en possession d’une membre féminine du personnel pénitentiaire. Un homme rendant visite à une femme détenue est accompagné en permanence d’une surveillante (Règles pénitentiaires, règle 3.2, en anglais).

Les mineurs et mineures doivent être séparés. Les personnes détenues mineures de sexe féminin sont sous la responsabilité d’une surveillante (loi 75 de 2008 sur la justice des mineurs, article 33.1, en anglais).

Les femmes prévenues sont séparées des condamnées

oui

Le personnel de surveillance est

masculin et féminin

Dans les quartiers hommes et femmes.

Les fouilles doivent être effectuées par un surveillant du même genre. Aucun représentant du genre opposé ne peut être présent (loi 111 de 1998 sur les services pénitentiaires, article 27.3b).

Des sources indiquent que, dans les faits, il arrive qu’un agent homme reste à la porte ou juste à l’extérieur pendant la fouille. Les femmes détenues indiquent ressentir un manque d’intimité dans ces situations. Elles indiquent également se sentir mal à l’aise lorsque des agents de sexe masculin fouillent les cellules, ce qui les conduit parfois à toucher leurs sous-vêtements. Aucune procédure ne peut l’empêcher.

Le manuel de politique et procédures de prise en charge médicale du secrétariat d’État aux Services pénitentiaires (DCS) détaille la prise en charge en fonction du genre. Les femmes doivent ainsi bénéficier de prélèvements de dépistage du cancer du col de l’utérus, et de mammographies en cas d’antécédents familiaux de cancer du sein préménopause.1 Les organisations de la société civile rapportent, dans les faits, que les soins spécifiques se concentrent sur la prise en charge prénatale et postnatale sans s’étendre à la prévention du cancer du col de l’utérus ou du sein. Elles font fréquemment état de difficultés d’accès aux médecins spécialistes pour les femmes. Un rendez-vous peut demander un délai de plusieurs semaines voire plusieurs mois. Un simple coup de fil à un spécialiste peut, même pour les femmes détenues atteintes d’une maladie chronique, être difficile à obtenir.

La plupart des établissements mettent gratuitement à disposition des produits sanitaires.

Les femmes peuvent demander, à une infirmière et par écrit, une interruption de grossesse. La direction de l’établissement et le responsable du secteur doivent en être informés. Le Commissaire national peut autoriser la prise en charge d’une interruption de grossesse par l’État pour raison médicale (Règles pénitentiaires, règle 7.9, en anglais). Les interruptions de grossesse au cours des 12 premières semaines ou pour raisons socio-économiques ne sont pas prises en charge. Plusieurs sources indiquent que l’avortement est lourdement stigmatisé et extrêmement difficile à obtenir.

Lawyers for Human Rights note que la plupart des femmes détenues souffrent de traumatismes et ont vécu des abus et des violences répétées dans leur vie. La prise en charge de ces traumatismes est, dans les faits, nulle. Certaines prisonnières craignent même leur libération, qui les renvoie dans un environnement de violence.


  1. Secrétariat d’État aux Services pénitentiaires, “manuel de politique et procédures de prise en charge médicale”, paragraphe 2.26 (en anglais). 

Les femmes détenues sont autorisées à participer aux activités et aux formations et à travailler. Des programmes prenant en compte les besoins spécifiques des femmes doivent être proposés (loi 111 de 1998 sur les services pénitentiaires, article 41.7, en anglais).

Différentes sources indiquent que, dans les faits, les activités sont extrêmement genrées et bien plus limitées que dans les établissements pour hommes. Elles comprennent, par exemple, couture, composition florale ou travail artisanal. Le travail peut comprendre la coiffure et le stylisme. Les cours de commerce et d’administration et les tâches manuelles comme le travail du bois sont souvent réservées aux hommes.

Les visites conjugales sont autorisées pour les femmes

pas de dispositif de visite conjugale prévu par la loi

Les femmes enceintes sont placées dans des quartiers ou des cellules spécifiques

non

Les femmes enceintes doivent être affectées, de nuit, à l’unité médicale à partir du sixième mois de grossesse (B-Orders, chapitre 8, paragraphe 12). Le Commissaire national doit, “dans la mesure des ressources disponibles au niveau du secrétariat d’État”, garantir la disponibilité d’unités spécifiques pour les personnes prévenues enceintes (loi 111 de 1998 sur les services pénitentiaires, section 49A).

Les femmes condamnées et prévenues sont, dans les faits, souvent simplement affectées à une unité médicale spécifique, ou envoyées à l’hôpital si leur grossesse rencontre des complications.

Les femmes en détention provisoire doivent pouvoir informer leurs proches de leur grossesse. Elles peuvent également demander des visites supplémentaires du père biologique de l’enfant, de leurs proches ou d’autres personnes de confiance (Règles pénitentiaires, règle 26D, en anglais).

Un aménagement de peine est prévu pour les femmes enceintes ou avec des enfants en bas âge

non

Les femmes enceintes ont accès aux soins prénataux

oui

Les femmes enceintes doivent avoir accès aux soins prénataux et postnataux, dont une éducation aux bases de la santé et de la planification familiale. Elles voient un médecin une fois par mois au moins. Ces visites médicales ont lieu, au cours des quatre dernières semaines de grossesse, une fois par semaine au moins (B-Orders, chapitre 8, paragraphe 12). L’enfant bénéficie, en journée et pendant ses trois premiers mois, si sa mère est, pour raisons médicales, en incapacité de s’occuper de lui, des soins appropriés (B-Orders, chapitre 8, paragraphe 8).

Les femmes en détention provisoire ont accès aux soins prénataux, nataux et postnataux. Les besoins nutritionnel des femmes enceintes et des femmes qui allaitent doivent être remplis confromément aux prescriptions des lignes directrices pour la santé maternelle du secrétariat d’État à la Santé (Règles pénitentiaires, règle 26D, en anglais).

L’accouchement a lieu

dans un établissement de soins extérieur

i
B-Orders, chapitre 8, paragraphe 18.14

Le père doit pouvoir être présent si sa présence est considérée comme relevant de l’intérêt de toutes les parties (B-Orders, chapitre 8, paragraphe 18.14).

La présence d’un personnel de surveillance est proscrite durant le travail et accouchement

non

Des sources indiquent qu’une surveillante est souvent présente en salle d’accouchement ou de l’autre côté de la porte.

L'usage de moyens de contention est proscrit durant le travail et l'accouchement

-

Des sources font fréquemment état de femmes en travail et accouchant menottées à leur lit par les poignets ou les chevilles. Les médecins demandent souvent que les moyens de contention soient retirés, mais leurs demandes sont, la plupart du temps, ignorées.

Les mères sont autorisées garder leur enfant auprès d’elles

oui, jusqu’à 2 ans

i

Le JICS dénombre, au 31 mars 2023, 85 enfants incarcérés avec leur mère.
Des visites de contact avec le père et d’autres membres de la famille doivent être garanties. Les mères doivent bénéficier de programmes de développement infantile et de stimulation (B-Orders, chapitre 8, paragraphe 16.7).
Les vêtements et possessions des nourrissons doivent être fouillés consciencieusement à l’entrée et aussi souvent que nécessaire (B-Orders, chapitre 8, paragraphe 20.1).

Le Commissaire national doit garantir “si possible” la disponibilité d’une unité mère-enfant pour les femmes emprisonnées avec leur enfant (loi 111 de 1998 sur les services pénitentiaires, article 20.3, en anglais). Ces unités doivent mettre en avant le développement physique, social et psychique. Leur personnel est responsable des soins apportés aux enfants et de leur protection contre la maltraitance infantile et les violences sexuelles. les mères doivent être accompagnées dans le développement de leurs activités en tant que parent. L’enfant dort dans un lit à barreaux installé dans la même cellule que leur mère. La literie lui est fournie (B-Orders, chapitre 8, paragraphes 5 et 6). Ces unités sont généralement installées dans une pièce sécurisée dont les murs sont peints. Des jouets y sont mis à disposition. Elles comportent parfois une salle de jeux.

La Commission sud-africaine des droits humains (SAHRC) signale que certaines unités mère-enfant sont inadaptées. Elles sont trop petites et ne disposent pas de lits à barreaux. Le lourd bruit des portes rappelle celui des portes de cellule standard lorsqu’on les ferme, qu’on les verrouille et qu’on les déverrouille. La SAHRC estime que ces éléments peuvent avoir des effets néfastes sur le développement de l’enfant. L’unité mère-enfant de l’établissement pour femmes d’Oudtshoorn est infestée de cafards.1


  1. Commission sud-africaine des droits humains, Mécanisme national de prévention, rapport annuel 2019-2020, p. 34 (en anglais). 

Le personnel de sécurité est en uniforme lorsqu’il intervient dans les unités mère-enfant.

L’administration pénitentiaire propose un programme de développement de la petite enfance qui comprend des services et systèmes de soutien pour les unités mère-enfant. Les enfants doivent être nourris, habillés, soignés et disposer d’installations soutenant leur développement (loi 111 de 1998 sur les services pénitentiaires, article 20.3). La nourriture doit être diététique et adaptée aux besoins spécifiques de l’enfant. L’administration pénitentiaire doit prendre en charge les soins médicaux des enfants. Les enfants handicapés ont droit aux soins spécialisés. La naissance en prison d’un enfant n’est pas signalée sur son certificat de naissance. Des vêtements corrects doivent être fournis aux enfants, ainsi que des jouets à même de soutenir leur développement physique, psychologique et émotionnel. Un membre du personnel infirmier doit être affecté à chaque établissement pénitentiaire pour y gérer le suivi des enfants en bas âge. Les agents et prisonniers affectés au travail en unité mère-enfant doivent être spécialement formés et sélectionnés sur des critères précis. Ils doivent suivre une formation du ministère en puériculture. Les prisonniers affectés au travail en unités mère-enfant ne peuvent avoir été condamnés pour une infraction violente (B-Orders, chapitre 8, paragraphes 8, 9, 11, 15 et 17).

La loi interdit l'incarcération des mineurs

non

Âge à partir duquel un mineur peut être incarcéré

14

i

La loi 75 de 2008 sur la justice des mineurs dispose qu’un mineur de moins de 12 ans n’a pas la capacité pénale et ne peut être poursuivi. Un mineur entre 12 et 14 ans n’a pas la capacité pénale, sauf preuve à la charge de l’État (article 7).

Les mineurs de plus de 14 ans peuvent être poursuivis et incarcérés pour une durée allant jusqu’à 25 ans. L’éligibilité à la libération anticipée ne peut être restreinte. Le maintien en détention provisoire fait l’objet d’un réexamen tous les 14 jours (articles 30, 77).

Mineurs incarcérés

0,1 % (98)

Soixante-cinq mineurs sont en détention provisoire. L’une d’entre eux est une fille.

i
31/03/2023
/ Inspection judiciaire des services pénitentiaires

Évolution du nombre de mineurs incarcérés

augmentation

Le nombre total de mineurs incarcérées augmente de 15,3 % entre le 31 mars 2022 (85)1 et le 31 mars 2023 (98).


  1. Secrétariat d’État aux Services pénitentiaires, Rapport annuel 2021/2022, p. 71 (en anglais). 

Ministère en charge des mineurs infracteurs

ministère de la Justice et des Services pénitentiaires

Le secrétariat d’État aux Services pénitentiaires (administration pénitentiaire) est responsable des mineurs incarcérés. Le ministère du Développement social est responsable de tous les autres mineurs en conflit avec la loi.

Les mineurs relèvent de la loi 75 de 2008 sur la justice des mineurs.

La loi 75 de 2008 sur la justice des mineurs prévoit les sanctions suivantes (article 10, alinéa 2) :

  • travaux d’intérêt général

  • justice restaurative

  • amende, restitution symbolique, compensation financière, obligation de fournir un service ou une prestation

  • placement sous surveillance

  • placement sous contrainte en foyer pour mineurs (child and youth care centre, CYCC)

  • incarcération

Seuls l’incarcération et le placement sous surveillance en tant que partie intégrante d’une peine de prison relèvent de l’administration pénitentiaire.

Il existe 15 établissements pour mineurs :

  • Barberton Town

  • EPM Boksburg

  • EPM Brandvlei

  • Cofimvaba

  • Cradock

  • EPM Drakensteyn

  • APM Durban

  • Ekuseni

  • EPM Emthonjeni

  • Modimole

  • EPM Mosselbay

  • Mount Ayliff

  • Pollsmoor (moyenne sécurité A)

  • Rustenburg (moyenne sécurité A)

  • Rustenburg (moyenne sécurité B)

La publication de données chiffrées relatives aux mineurs est

annuelle

i
Secrétariat d'État aux Services pénitentiaires, Rapports annuels (en anglais)

Les mineurs détenus sont séparés des adultes

oui

L’administration pénitentiaire distingue les trois catégories suivantes :

  • enfants
  • mineurs
  • jeunes
i
Constitution, Article 28.1, en anglais ; loi 111 de 1998 sur les services pénitentiaires, article 7.2, en anglais)

La loi prévoit l'encellulement individuel des mineurs

non

La scolarisation des mineurs est obligatoire

oui

La loi 111 de 1998 sur les services pénitentiaires dispose que les enfants suivent le même enseignement obligatoire qu’à l’extérieur (article 19.1). L’administration pénitentiaire déclare que les mineurs de moins de 15 ans doivent être scolarisés et suivre le parcours préconisé par le ministère de l’Éducation.

La loi interdit la fouille à nu des mineurs

non

La loi interdit le placement des mineurs à l’isolement

non

Les mineurs incarcérés ont accès à des activités de loisir, religieuses, à des soins psychiques et aux services sociaux. L’administration pénitentiaire doit aussi, “dans la mesure du possible”, garantir le maintien des liens familiaux au moyen, entre autres, de visites supplémentaires (loi 111 de 1998 sur les services pénitentiaires, article 19).

Nombre et pourcentage de détenus étrangers

11 % (16 518)
i
30/09/2022
/ Inspection judiciaire des services pénitentiaires, Deuxième rapport de performance trimestrielle, 1er juillet - 30 septembre 2022, p. 9. (30-09-2022)

Évolution du nombre de détenus étrangers

augmentation

Le nombre total de personnes détenues étrangères augmente de 26,3 % entre le 30 septembre 2021 (12 178)1 et le 30 septembre 2022 (16 518).


  1. Inspection judiciaire des services pénitentiaires, Deuxième rapport de performance trimestrielle, 1er juillet - jeudi 30 septembre 2021, p. 9. 

Les nationalités étrangères majoritairement représentées en prison sont, au 30 septembre 2022, les Mozambicains, les Sothos et les Tanzaniens.1 Les nationalités étrangères majoritairement représentées en réclusion à perpétuité sont les Mozambicains (139) et les Zimbabwéens (193).2

Les ressortissants étrangers incarcérés sont généralement détenus ensemble.3


  1. Inspection judiciaire des services pénitentiaires, Deuxième rapport de performance trimestrielle, 1er juillet - 30 septembre 2022, p. 51. 

  2. Inspection judiciaire des services pénitentiaires, Rapport annuel 2021-2022, p. 30, 86 (en anglais). 

  3. Bureau des Affaires étrangères et du Commonwealth, secrétaire d’État aux Affaires étrangères, au Commonwealth et au Développement, Lignes directrices, Afrique du Sud, kit du prisonnier, p. 13 (en anglais). 

Les personnes détenues étrangères sont informées de leur droit de communiquer avec leur représentant consulaire

-

Les personnes détenues étrangères peuvent communiquer avec leur représentant consulaire. En cas d’impossibilité, elles peuvent communiquer avec un réprésentant diplomatique ou une organisation internationale (loi 111 de 1998 sur les services pénitentiaires, article 13.5, en anglais).

Lawyers for Human Rights remarque que si, dans les faits, l’ambassade des ressortissants étrangers est avertie de leur placement en détention, ils n’ont pas nécessairement la possibilité de les contacter. L’ambassade décide de contacter ou non la personne concernée.

Le règlement intérieur fait l'objet de traductions

oui

Le règlement intérieur doit être communiqué dans une langue compréhensible par la personne détenue, si nécessaire avec le concours d’un interprète (loi 111 de 1998 sur les services pénitentiaires, article 6.4, en anglais).

Les personnes détenues étrangères bénéficient de l'aide juridictionnelle

oui
i
Bureau des Affaires étrangères et du Commonwealth, secrétaire d'État aux Affaires étrangères, au Commonwealth et au Développement, Lignes directrices, Afrique du Sud, kit du prisonnier (en anglais).

Les personnes détenues étrangères bénéficient de l’aide juridictionnelle.1

Pour plus d’informations, se référer à la rubrique Accès aux droits.


  1. Bureau des Affaires étrangères et du Commonwealth, secrétaire d’État aux Affaires étrangères, au Commonwealth et au Développement, Lignes directrices, Afrique du Sud, kit du prisonnier (en anglais). 

Le séjour irrégulier est passible d’une peine d’emprisonnement. La loi 13 de 2022 sur l’immigration dispose que tout individu entrant ou demeurant sur ou quittant le territoire national en infraction avec la loi se rend coupable d’un délit passible d’amende ou de deux ans d’emprisonnement maximum (article 49).

Les personnes détenues étrangères sont autorisées, à l’issue d’une peine de prison, à demeurer sur le territoire national

sous certaines conditions

Les personnes détenues étrangères en liberté conditionnelle ne peuvent demeurer sur le sol sud-africain. Ils peuvent solliciter une autorisation de retour auprès du secrétariat d’État à l’Intérieur à l’issue de leur période de liberté conditionnelle (B-Orders, chapitre 17, paragraphe 18.2).

Les personnes détenues étrangères sont autorisées à travailler pendant leur détention

oui
i
Bureau des Affaires étrangères et du Commonwealth, secrétaire d'État aux Affaires étrangères, au Commonwealth et au Développement, Lignes directrices, Afrique du Sud, kit du prisonnier, p. 12 (en anglais).

Les personnes détenues étrangères ont accès aux téléphones et peuvent téléphoner dans leur pays.

Lawyers for Human Rights relève que l’aménagement du régime de visites relève largement de la discrétion des responsables de l’administration pénitentiaire. Les visiteurs venant d’un endroit éloigné de l’établissement peuvent se voir accorder une visite d’une heure et demie au lieu des 45 minutes habituelles.

Une longue peine est considérée comme telle à partir de

2 ans

Les personnes condamnées à une peine supérieure à 24 mois relèvent de dispositions légales particulières, notamment en ce qui concerne les aménagements de peine et le placement en liberté surveillée ou en milieu ouvert ou semi-ouvert.

Le cumul des peines d'emprisonnement fait l'objet d'une limite

oui

Les peines à durée déterminée sont exécutées simultanément aux peines à perpétuité, aux peines pour “multirécidive” (habitual criminal sentences, 15 ans) et aux peines à l’encontre de “criminels dangereux”.
Les peines à perpétuité et les peines à l’encontre de “criminels dangereux” sont également exécutées simultanément.

Les peines déterminées multiples ne sont pas exécutées simultanément, sauf décision contraire du tribunal (loi 111 de 1998 sur les services pénitentiaires, article 39.2)

Des établissements spécifiques sont dédiés aux personnes exécutant une longue peine

non

Les personnes effectuant une longue peine ne sont pas soumises à un régime de détention particulier. Leurs droits et privilèges dépendent de leur régime de sécurité.

La peine à perpétuité est proscrite

non
i

Nombre et pourcentage de personnes effectuant une peine à perpétuité

17 %

i
2022
/ Inspection judiciaire des services pénitentiaires, Rapport annuel 2021-2022, p. 30 (en anglais).

Les personnes détenues étrangères effectuant une peine à perpétuité sont, au 30 septembre 2022, au nombre de 464.1


  1. Inspection judiciaire des services pénitentiaires, Deuxième rapport de performance trimestrielle, 1er juillet - 30 septembre 2022, p. 53. 

Évolution du nombre de personnes effectuant une peine à perpétuité

augmentation

Les crimes passibles de la peine de mort avant son abolition en 1997 sont, pour la plupart, passibles d’emprisonnement à perpétuité. Le nombre de personnes effectuant une peine à perpétuité augmente, entre 1995 (400) et 2022 (17 373) d’environ 4 240 %.

La peine a perpétuité est susceptible d’être prononcée pour les crimes suivants :

  • homicide volontaire avec préméditation

  • homicide en lien avec un vol avec circonstances aggravantes

  • viol sur mineur de moins de 16 ans

  • viol sur personne vulnérable en raison d’un handicap physique ou psychique

  • viols multiples de la victime, par le coupable, un coaccusé ou un complice (viol collectif)

  • viol commis, en conaissance de cause, par une personne atteinte du VIH

  • traite humaine

  • terrorisme

  • génocide et crime contre l’humanité

Des établissements spécifiques sont dédiés aux personnes condamnées à perpétuité

non

Les personnes effectuant une peine à perpétuité ne sont pas soumises à un régime de détention particulier.

La possibilité de demander un aménagement de peine dépend de la date de la condamnation et de la part de peine exécutée. Les personnes condamnées entre mars 1994 et juin 1998 doivent, pour être éligibles, avoir exécuté 15 ans de leur peine. Les personnes condamnées entre juillet 1998 et septembre 2004 doivent avoir exécuté 12 ans et quatre mois.

L’égibilité dépend, pour les personnes condamnées après septembre 2004, de la date de l’infraction. Si l’infraction a été commise avant le 1er octobre 2004, la personne condamnée doit avoir exécuté entre 12 ans et quatre mois et 15 ans. Les lois en vigueur disposent que les personnes détenues ayant commis l’infraction pour laquelle elles ont été condamnées après le 1er octobre 2004 doivent avoir exécuté 25 ans de leur peine pour prétendre à un aménagement de peine.1

La demande est adressée au Comité pénitentiaire de surveillance et de libération conditionnelle et au Conseil national des services pénitentiaires. Ce dernier soumet ses recommandations au ministre de la Justice et des Services pénitentiaires. Le ministre rend ensuite sa décision (article 136.3). En cas de refus, le dossier doit être rééxaminé sous deux ans (article 78).

Le Conseil national soumet, en 2021-2022, 1 009 recommandations. Le ministre accorde un aménagement de peine à 186 personnes et renvoie 495 dossiers à l’administration pénitentiaire. Les dossiers non traités sont au nombre de 328. Les personnes détenues éligibles à une libération conditionnelleont, au 31 mars 2022, au nombre de 4 362. Beaucoup le sont depuis plusieurs années. Le JICS reçoit de nombreuses plaintes relatives aux libérations conditionnelles et au manque de réponses du Conseil national. Les cas non traités par le ministre sont nombreux. Ce problème est une constante depuis plusieurs années.2


  1. Inspection judiciaire des services pénitentiaires, Rapport annuel 2021-2022, pp. 9, 30, 42, 77 (en anglais). 

  2. Ibid. 

Pourcentage de personnes en détention provisoire

35,6 % (55 870)
i
31/03/2023
/ Inspection judiciaire des services pénitentiaires

La proportion importante de personnes en détention provisoire est attribuée aux “arrestations sans preuves suffisantes pour l’instruction du dossier, tribunaux sursollicités, dossiers d’instruction mal préparés, accès instatisfaisants aux avocats commis d’office et montants trop élevés des cautions”.1


  1. Département d’État des États-Unis, Rapport 2022 sur les droits humains : Afrique du Sud - détention provisoire (en anglais). 

Évolution du nombre de personnes en détention provisoire

augmentation

Le nombre total de personnes en détention provisoire augmente de 18,5 %, entre le 31 mars 2022 (47 164)1 et le 31 mars 2023 (55 164).


  1. Inspection judiciaire des services pénitentiaires, Rapport annuel 2021-2022, p. 9 (en anglais). 

Les personnes prévenues sont séparées de celles condamnées

oui

Les personnes prévenues et condamnées doivent être séparées (loi 111 de 1998 sur les services pénitentiaires, article 7.2, en anglais). Les personnes prévenues et condamnées sont, dans la plupart des établissements, installées dans des quartiers différents.1 La détention provisoire prolongée au sein d’établissements pour peine est, pour la Commission sud-africaine des droits humains (SAHRC), un sujet d’inquiétude croissante. Elle contribue de façon significative à la surpopulation carcérale.2

Les établissements de détention provisoire ne proposent pas d’activités de réinsertion ou d’autres programmes structurés.3 Un grand nombre d’entre eux ne disposent pas de l’infrastructure nécessaire ou n’ont pas un budget suffisant pour répondre aux besoins fondamentaux.[sahrca]

Les établissements pour peine et de détention provisoire peuvent fonctionner pour un ou plusieurs districts. Une personnes arrêtée peut, dans un district n’ayant pas d’établissement de référence, rester jusqu’à sept jours en détention dans les locaux de la police (article 5.2).

La SAHRC se dit de plus en plus préoccupée par la détention prolongée de personnes prévenues dans les postes de police. La détention prolongée peut s’expliquer par la prolongation de la période de détention provisoire et des reconvocations à court terme devant les tribunaux. Les difficultés d’accès à un véhicule exacerbent, dans les zones reculées, ce problème. La plupart des cellules des postes de police sont surpeuplées, insalubres, sales, mal éclairées et mal aérées. Les personnes détenues ne reçoivent ni vêtements adaptés, ni couvertures, ni matelas. Les activités de loisirs sont limitées et la fourniture de nourriture n’est pas garantie. Les personnes détenues ne sont pas certaines, en cas de blessure ou de maladie, de recevoir le traitement adéquat.4


  1. Inspection judiciaire des services pénitentiaires, Rapport annuel 2021-2022, p. 21 (en anglais). 

  2. Commission sud-africaine des droits humains, Mécanisme national de prévention, rapport annuel 2020-2021, pp. 32-34 (en anglais). 

  3. Inspection judiciaire des services pénitentiaires, Rapport annuel 2021-2022, p. 21 (en anglais). 

  4. Commission sud-africaine des droits humains, Mécanisme national de prévention, rapport annuel 2019-2020, pp. 7, 28, 37-40 (en anglais). 

La libération sous caution des personnes prévenues est prévue par la loi

oui
i
Code de procédure pénale 51 de 1977, chapitre 9, "caution" (articles 58 à 71), loi 75 de 2008 sur la justice des mineurs, article 86.

Les personnes prévenues doivent avoir la possibilité de demander une libération sous caution sous 48 heures.1
Le nombre de personnes en détention provisoire libérables pour une caution inférieure à 1 000 rands (50 euros), mais incapables de s’en acquitter s’élève, au 30 septembre 2022, à 2 606. Le JICS signale que cette situation aggrave la surpopulation carcérale.2 Le magistrat en charge des inspections, Edwin Cameron, les qualifie de “prisonniers de l’indigence”.
L’African Policing Civilian Oversight Forum (Forum civil africain de surveillance du maintien de l’ordre, APCOF) relève d’autres obstacles à la libération sous caution. Sont mises en cause, entre autres, des procédures administratives et judiciaires dysfonctionnelles et l’absence d’approche personnalisée.


  1. Bureau des Affaires étrangères et du Commonwealth, secrétaire d’État aux Affaires étrangères, au Commonwealth et au Développement, Lignes directrices, Afrique du Sud, kit du prisonnier, pp. 19-20 (en anglais). 

  2. Inspection judiciaire des services pénitentiaires, Deuxième rapport de performance trimestrielle, 1er juillet - 30 septembre 2022, p. 50. 

La durée de la détention provisoire ne peut être supérieure à deux ans, sauf décision contraire du tribunal. La direction de l’établissement de détention provisoire doit, tous les deux ans, signaler les personnes détenues en attente de jugement au ministère public concerné. Les personnes en détention provisoire depuis plus de deux ans doivent être signalées annuellement au tribunal (loi 111 de 1998 sur les services pénitentiaires, article 49G, en anglais).

Lawyers for Human Rights indique que ces dispositions ne sont pas suivies d’effets. La durée de la détention provisoire dépasse souvent la peine maximale prévue pour l’infraction commise. Le temps moyen d’attente avant le procès est, en 2021-2022, de 176 jours.1 Le nombre de personnes en attente de jugement depuis plus de sept ans est, au 30 mars 2022, de 27.2

Le placement des mineurs en détention provisoire doit être réexaminé tous les 14 jours (loi 75 de 2008 sur la justice des mineurs, article 77). Le temps passé en détention provisoire dans établissement pénitentiaire ou un foyer pour mineurs (child and youth care centre, CYCC) doit être déduit de la peine prononcée par le tribunal (article 77.5).


  1. Département d’État des États-Unis, Rapport 2022 sur les droits humains : Afrique du Sud - détention provisoire (en anglais). 

  2. Inspection judiciaire des services pénitentiaires, Rapport annuel 2021-2022, p. 9 (en anglais). 

Toute personne détenue peut contester, en personne, devant un tribunal, son placement en détention provisoire (Constitution, article 35.2, en anglais).

Les personnes en détention provisoire bénéficient des mêmes droits que les personnes condamnées. Viennent s’y ajouter d’autres droits, comme des visites et appels supplémentaires. Leur accès aux activités, au travail et aux programmes de soutien est, dans les faits, plus compliqué que pour les personnes condamnées.

La collecte d’informations sur l'appartenance à une minorité ou à un peuple autochtone est autorisée

non

Les seules données collectées concernent la langue parlée par la personne détenue.

L'appartenance à une minorité ou à un peuple autochtone est un critère d'affectation dans une cellule ou dans un quartier

non

Les personnes appartenant à une minorité ou à un peuple autochtone ne sont pas soumises à un régime de détention particulier.

Il est tenu compte des besoins spécifiques des personnes détenues en matière de

  • langue
  • religion
  • régime alimentaire

La poursuite et/ou l'incarcération d'une personne en raison de son orientation sexuelle ou de son identité de genre est interdite

oui

La Constitution dispose que l’État ne peut, directement ou indirectement, exercer de discrimination à l’encontre de quiconque en raison de son identitié de genre, de son sexe ou de son orientation sexuelle (article 9).

Les personnes LGBTI sont détenues dans des quartiers ou des cellules séparés

-

Les procédures standard de prise en charge des personnes détenues LGBTQI+ prévoient la détention séparée des personnes en situation de vulnérabilité (article 7.5). Cette procédure est, de manière générale, respectée. Les hommes et femmes intersexes et transgenres doivent être incarcérés et transférés séparément (articles 7.4 et 8.1).1

Lawyers for Human Rights signale que l’affectation dépend de la déclaration des personnes détenues quant à leur identité de genre et leur orientation sexuelle. Cette déclaration n’est, par crainte des discriminations, pas toujours faite. La séparation est parfois, en raison de l’isolement ou des mauvais traitements de la part des agents, vécue comme une punition.


  1. Secrétariat d’État aux Services pénitentiaires, “Procédures standard relatives à la prise en charge des personnes détenues lesbiennes, gays, bisexuelles, transgenres, intersexes et queer + (SOP), mars 2020. 

L’administration pénitentiaire doit mettre en œuvre des mesures à même de créer, pour toutes les personnes détenues, un environnement sensible aux questions de genre (loi 111 de 1998 sur les services pénitentiaires, article 16.4). Une évaluation des risques et besoins doit être effectuée dans les six heures suivant l’entrée en détention. Elle a pour objet de déterminer si la personne est vulnérable aux violences sexuelles ou à d’autres mauvais traitements (article 7.1.1). Une évaluation du profil de risque doit être effectuée dans les 24 heures pour décider d’une affectation appropriée et déterminer le personnel et les ressources nécessaire à la sécurité et à la sûreté du prisonnier (article 7.1.2). La direction des établissements pénitentiaires doit garantir que leur personnel est formé aux procédures standard (article 8.3.6).1

Les organisations de la société civile n’ont, semble-t-il, pas été consultées pour l’élaboration des procédures standard. Just Detention International - South Africa (JDI-SA) considère que ce document manque d’épaisseur et se contente d’établir un glossaire sans développer de politique spécifique comme la formation du personnel ou l’accès à la santé. Les membres du personnel, en dépit des obligations de formation, ne comprennent souvent pas la signification du sigle “LGBTQI+”, ni les termes “transgenre”, “orientation sexuelle” ou “identité de genre”. JDI-SA propose des formations à destination du personnel sur l’identité de genre, l’orientation sexuelle, les caractéristiques sexuelles et les discriminations à l’encontre des personnes LGBTQI+.


  1. Secrétariat d’État aux Services pénitentiaires, “Procédures standard relatives à la prise en charge des personnes détenues lesbiennes, gays, bisexuelles, transgenres, intersexes et queer + (SOP), mars 2020. 

L'affectation des personnes transgenres dans un établissement dépend de

leur sexe biologique

Les personnes transgenres sont affectées à un établissement en fonction de leur genre d’assignation à la naissance. Elles sont maintenues à l’écart des autres personnes détenues. L’affectation à un espace sécurisé (secured care unit) dépend des déclarations de la personne détenue elle-même, qui, par crainte des discriminations, n’est pas toujours exacte.

La jurisprudence en l’affaire September vs Subramoney N.O and Others case, établie par la Cour à l’égalité (Equality Court) au Cap-Occidental, le 23 septembre 2019, crée un précédent judiciaire autorisant les personnes transgenres à exprimer leur genre par leur coiffure, leur tenue vestimentaire et leur maquillage. Elle contraint également les membres du personnel à s’adresser aux personnes sans les mégenrer, et l’administration pénitentiaire à mettre en place des formations de sensibilisation aux problématiques de genre pour ses employés actuels et futurs.

Les personnes transgenres bénéficient d'un régime de fouille adapté

oui

Les procédures de prise en charge des personnes détenues LGBTQI+ indiquent que l’examen des cavités corporelles doit être effectué par un agent du même genre (article 7.3.4). Les procédures standard définissent comme suit l’identité de genre : “Le sentiment intime d’une personne d’être un homme, une femme ou d’appartenir à un autre genre. Ce sentiment peut ou peut ne pas correspondre au sexe biologique déclaré de la personne à sa naissance” (article 5.10).1


  1. Secrétariat d’État aux Services pénitentiaires, “Procédures standard relatives à la prise en charge des personnes détenues lesbiennes, gays, bisexuelles, transgenres, intersexes et queer + (SOP), mars 2020. 

Les personnes transgenres bénéficient d'une prise en charge médicale spécifique

-

La loi 61 de 2023 sur la santé ne cite, en tant que groupes vulnérables, que les femmes, les enfants, les personnes âgées et les personnes handicapées. Les procédures standard de prise en charge des personnes détenues LGBTQI+ ne prévoient rien en matière de prise en charge médicale spécifique.1

Lawyers for Human Rights relève que les personnes détenues peuvent, dans certains cas, poursuivre leur hormonothérapie à leurs frais. L’administration pénitentiaire leur facture le temps de travail des personnels qu’elle estime lié à cette thérapie.


  1. Secrétariat d’État aux Services pénitentiaires, “Procédures standard relatives à la prise en charge des personnes détenues lesbiennes, gays, bisexuelles, transgenres, intersexes et queer + (SOP), mars 2020. 

Les personnes LGBTQI+ ont accès aux visites conjugales

pas de dispositif de visite conjugale prévu par la loi

Les personnes âgées condamnées ne bénéficient d’aucune prise en charge spécifique.1 Les établissements ne sont pas aménagés (rambardes, rampes). Certains établissements pour peine affectent les personnes âgées à une unité médicalisée ou un quartier séparé du reste de la population carcérale.

L'administration pénitentiaire tient un registre spécifique des personnes détenues en situation de handicap

oui
i
Secrétariat d'État aux Services pénitentiaires, "manuel de politique et procédures de prise en charge médicale", paragraphe 2.42 (en anglais).

Les établissements pénitentiaires sont adaptés aux besoins des personnes détenues en situation de handicap

non

L’administration pénitentiaire doit mettre en œuvre des mesures de planification, de politique et d’infrastructure, pour répondre aux besoins des personnes détenues handicapées (loi 111 de 1998 sur les services pénitentiaires, article 16.3). Il n’existe pas, dans les faits, de rambardes, rampes ou autres aménagements infrastructurels adaptés aux personnes détenues handicapées. Les personnes handicapées en détention provisoire peuvent être détenues séparément en cellule individuelle ou en cellule collective.

La loi 111 de 1998 sur les services pénitentiaires définit le handicap comme “une altération physique, mentale, intellectuelle ou sensorielle empêchant la personne touchée par ladite altération d’évoluer dans un environnement conçu pour les personnes qui n’en sont pas atteintes”. L’administration pénitentiaire doit fournir, “dans la limite de ses ressources”, des soins de santé supplémentaires. Elle fournit également, si elle est recommandée par un médecin spécialiste, une prise en charge psychologique (article 49B). Les dispositifs médicaux comme les fauteuils roulants, les prothèses, les dentiers ou les lunettes peuvent être pris en charge par l’État.1

Lawyers for Human Rights indique que les personnes détenues handicapées dépendent souvent de l’aide informelle des membres du personnel ou des leurs codétenus.


  1. Secrétariat d’État aux Services pénitentiaires, “manuel de politique et procédures de prise en charge médicale”, paragraphe 2.29 (en anglais). 

La peine de mort est abolie

oui, depuis 1997

La dernière exécution a lieu en 1991.

i
Ensemble contre la peine de mort (ECPM), Carte de l'abolition