Contributeur(s)Community Justice Coalition

Les liens avec l’extérieur

Les prisonniers peuvent recevoir au moins une visite par semaine. Les autorités pénitentiaires encouragent les visites pour aider les prisonniers à maintenir un lien familial et encourager leur réinsertion. Limiter ou annuler les visites ne peut, en théorie, être utilisé comme méthode de punition. L’organisation des visites prend en considération les différentes compositions familiales, en particulier pour les indigènes ou les personnes d’autres origines culturelles. Des espaces de jeux sont disponibles lors de la visite des enfants.

Dans le Territoire de la capitale australienne, les visites conjugales sont disponibles pour les prisonniers et leurs proches.

En Australie-Occidentale, une politique de restriction de visites pour les prisonniers ayant été dépistés positif aux drogues est testée à la prison de Bunbury. Le but de cet essai est d’encourager les prisonniers à confesser à leur famille qu’ils prennent de la drogue et que c’est la raison pour laquelle ils ne peuvent pas les voir. L’administration pense également que supprimer le contact entre les prisonniers et les visiteurs limite le risque de contrebande de drogue dans les prisons. Les critiques envers cet essai sont nombreuses, les raisons fondamentales qui mènent le prisonnier à prendre de la drogue étant complexes.

La prison de haute sécurité de Goulburn impose les visites de certains prisonniers à la règle du « no-contact ». Les visites se font dans une petite pièce métallique, non ventilée dans laquelle les personnes ne sont pas confortables. Les raisons ayant justifié ce changement restent inconnues.

Les prisonniers peuvent passer des appels vers des numéros approuvés en utilisant des cartes de téléphone. Les appels téléphoniques gratuits sont limités. Les prisonniers peuvent également correspondre avec l’extérieur par courrier, et par emails via iExpress.

Les tribunaux peuvent ré-ouvrir les procédures de leur propre initiative ou sur requête d’une tierce partie. Cela peut mener à la modification d’une condamnation.

Les détenus n’ont aucun moyen de voir leur peinte réduite quelque soit leur bon comportement pendant la détention.

Les prisonniers ont accès à la bibliothèque de la prison, au personnel et peuvent recevoir des visites de juristes. Ils peuvent également appeler l’assistance juridique. L’environnement de la prison ainsi que la capacité personnelle de certains prisonniers ne permet pas à tous de saisir ces opportunités pour faire valoir leurs droits.

Les détenus incarcérés et ceux effectuant leur peine à l’extérieur peuvent saisir le médiateur (Ombudsman) par lettre ou par téléphone. Les plaintes peuvent concerner des cas de maltraitances, des délais de réception d’une information ou d’un service, de décisions injustifiée, etc. Le médiateur accepte uniquement les plaintes relatives à des problèmes procéduraux ou structurels. Il ne peut pas répondre aux plaintes concernant la révision d’une décision discrétionnaire.

L’Australie a signé le Protocole facultatif se rapportant à la Convention contre la torture et autres peines et traitement inhumains et dégradants, mais ne l’a pas ratifié. Aucun mécanisme national de prévention national n’a été mis en place.

Les “visiteurs officiels” et les médiateurs, qui entrent en contact avec les prisonniers, sont limités dans leurs déclarations publiques. Leur but est d’agir en tant que gardiens d’éventuelles dérives, notamment les mauvais traitements. Des rapports révèlent de sérieuses difficultés dans la conduite de ces visites indépendantes. Les autorités prennent peu en compte les recommandations.

Chaque Etat emploie un personnel de l’administration pénitentiaire pour inspecter, de manière indépendantes, les conditions dans les services de santé mentale, et le traitement et les résultats des soins des usagers. L’inspecteur a accès à tous les établissements pénitentiaires publiques ou privées, les centres de détentions, les cellules de police, etc. Ces inspecteurs ne communiquent plus de rapports à l’issue de leurs enquêtes. Leurs recommandations ne sont plus contraignantes pour l’administration pénitentiaire.