Contributeur(s)Observatoire ivoirien des droits de l'homme / Frédéric Le Marcis / Prison Insider

Dernières mises à jour

Les personnes détenues sont autorisées à passer des diplômes ou des concours

oui

Les détenus ont, en théorie, le droit de suivre des formations et passer des concours.

  • Un détenu a obtenu l’autorisation, en 2017, de quitter la prison pour passer l’examen BEPC, le premier niveau de l’enseignement secondaire. Il s’agit cependant d’un cas isolé.

Les mauvais traitements subis par les prisonniers sont, le plus souvent, des punitions, des actes de chantage ou des rituels de bizutage pour les nouveaux arrivants. Les mauvais traitements peuvent aussi prendre la forme de coups et de violences sexuelles. Des cas de transferts abusifs de détenus réalisés parfois à l’insu des juges et des avocats sont signalés.

  • Le Comité contre la torture note, en avril 2015, les conditions de détention inadéquates et insatisfaisantes dans les prisons ainsi que les cas de torture et de mauvais traitement.

Nombre de décès en détention

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Le chiffre total du nombre de personnes décédées, en 2016, en détention n’est pas communiqué par l’administration pénitentiaire.
Trente-cinq prisonniers décèdent, en 2016, à la maison d’arrêt et de correction d’Abidjan.

Parmi les causes de mortalité sont le VIH/Sida (4 personnes détenues), l’hypertension artérielle (2 personnes détenues), la tuberculose (1 personne détenue), les troubles mentaux (3 personnes détenues). Pour 7 personnes détenues, les causes du décès ne sont pas signalées.

Un des tiers des décès sont causés par la malnutrition (9 personnes détenues). Un autre tiers des décès sont causés par des “traumatismes”, d’après des rapports d’expertise médicale. Cela laisse douter que des actes de violence et mauvais traitements seraient à l’origine, sans pour autant permettre d’identifier si les auteurs sont des personnels pénitentiaires ou des personnes détenues

  • Trente-cinq prisonniers sont morts en 2016 à la prison d’Abidjan. Onze personnes décèdent à la MACA, le 20 février 2016, lors d’une mutinerie. Les victimes sont un surveillant pénitentiaire et dix détenus, dont le célèbre Yacouba Coulibaly, dit “Yacou le Chinois”. Le maréchal des logis, Jean Kouachi (ancien ministre de la Défense), emprisonné à la MACA, décède des suites d’une maladie contractée lors de son incarcération.