Les systèmes judiciaire et pénitentiaire du Panama se voient récemment réformés afin d’améliorer les conditions de détention.

La réforme du système judiciaire consiste à passer d’un système de justice inquisitoire à un système accusatoire. Cette réforme vise l’accélération de la justice et la diminution du recours à la détention préventive. Un système de recensement informatique des prisonniers est également mis en place. Il devrait permettre un raccourcissement des durées de détention provisoire excessives.

La réforme du système pénitentiaire vise à améliorer la formation du personnel pénitentiaire. Elle entend diminuer les abus, en particulier la corruption, et renforcer le personnel en sous-nombre. L’Union européenne et l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime apportent leur soutien à cette réforme. Des bibliothèques et des salles informatiques ouvrent dans certains établissements.

Ces réformes n’empêchent pas, pour l’heure, l’importante surpopulation carcérale. Les conditions de détention sont précaires. L’accès à la santé est particulièrement défaillant. Le personnel médical est en sous-effectif et le matériel insuffisant pour agir dans les cas graves.

Des leaders de gangs sont détenus dans la prison insulaire de haute sécurité de Punta Coco. Celle-ci est placée sous le contrôle du ministère de la Sécurité publique. Les autres prisons sont sous la direction du ministère du Gouvernement et de la Justice. Les prisonniers y sont soumis à un isolement extrême et permanent. Le bâtiment est insalubre et l’accès à la justice n’est pas garanti. Le Défenseur du peuple du Panama, le Rapporteur des Nations unies contre la torture et la Commission interaméricaine des droits humains réclament sa fermeture. Tous trois reconnaissent des conditions inhumaines et dégradantes.

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