Les agents de l’administration vérifient tout ce que les visiteurs apportent.
Les magazines, les livres, la nourriture, les boissons non alcoolisées et les affaires de toilette sont autorisées.
Les rasoirs et les bouteilles ne sont pas autorisés.
Les détenus peuvent recevoir des colis. Ces derniers sont soumis à l’inspection des autorités de la prison
La remise en liberté sous caution n’existe pas en Indonésie.
Les prisonniers condamnés à une peine de moins de 6 mois, les récidivistes et les prisonniers qui ne respectent pas le règlement intérieur de la prison ne peuvent bénéficier d’aucune remise de peine pour bonne conduite.
Les prisonniers dont la condamnation est liée aux trafics de stupéfiants ou à la corruption, et arrêtés avant 2012, doivent purger au moins un tiers de leur peine avant de pouvoir prétendre à une remise de peine pour bonne conduite.
Les détenus condamnés à une peine allant de 6 à 12 mois peuvent recevoir jusqu’à un mois de remise de peine pour bonne conduite.
Pour les détenus condamnés à plus de 12 mois, les remises de peine se font comme suit :
Un an de détention = 2 mois de remise
Deux ans de détention = 3 mois de remise
Trois ans de détention = 4 mois de remise
Quatre ans de détention = 5 mois de remise
Les remises de peine sont annoncées le 17 août de chaque année, date anniversaire de l’indépendance de l’Indonésie.
Depuis 2012, la procédure gouvernementale appelée PP 99 indique que, pour bénéficier d’une remise de peine, les détenus dont la condamnation a un lien avec le trafic de stupéfiants ou la corruption doivent être reconnus comme “collaborateur” de la justice. Pour cela, ils doivent être soutenus soit par le bureau du procureur, soit par l’Agence nationale des stupéfiants (Badan Nasional Narkotika).
Des détenues de la prison pour femmes de Bulu (Semarang) demandent, le 21 avril 2017, la révocation ou la révision de la procédure gouvernementale PP 99, qui rend la procédure de demande de remise de peine très lourde et compliquée.
L’Etat indonésien est signataire de la Convention contre la Torture des Nations unies. Le Protocole additionnel à la Convention contre la Torture n’a été ni signé, ni ratifié. Aucun mécanisme national de prévention n’est mis en place.
Des discussions autour de cette question ont lieu, le 9 mars 2016, avec des membres du gouvernement, des forces de l’ordre et des acteurs de la société civile.
La Croix-Rouge indonésienne doit pouvoir inspecter les prisons du pays tous les ans. Elle en est empêchée depuis deux ans.