Le système pénitentiaire

Les établissements pénitentiaires sont, en novembre 2016, au nombre de 464.

Ces établissements sont divisés en deux catégories, principalement en fonction du nombre de prisonniers :

  • Les prisons de classe 1, les plus grandes, sont situées dans de grandes provinces comme Jakarta et Java.
  • Les prisons de classe 2 sont situées dans les petites provinces et abritent moins de prisonniers.

En théorie, les prisons doivent loger les détenus qui commettent une infraction dans la juridiction où se trouve l’établissement. Les prisons de classe 1 abritent, dans la pratique, les délinquants dits violents et ceux qui sont condamnés à la réclusion à perpétuité ou à la peine capitale.

Le ministère de la Justice et des droits de l’homme annonce, en avril 2015, la création de 49 nouvelles prisons, 13 nouveaux centres de détention, et 62 nouveaux centres de réhabilitation destinés à accueillir 100 000 détenus condamnés pour usage de stupéfiants.

La nouvelle prison de Sentul doit ouvrir en 2017. Cet établissement accueillera exclusivement les détenus condamnés pour actes de terrorisme. Tous réunis dans cette prison, ils doivent bénéficier d’un programme de dé-radicalisation.

Le complexe de Nusa Kambangan (Java centre), se situe sur une île connue sous le nom de “l’île aux exécutions”. Elle abrite les sites d’exécution Nirbhaya et Li-macbuntu. Le complexe est divisé en sept établissements allant de la sécurité maximum à la “prison ouverte”, où les détenus travaillent dans les champs ou sculptent des pierres précieuses. Les sept établissements (prisons de Besi, Batu, Kembang Kuning, Narkotik, Pasir Putih, Permisan et Terbuka) sont éloignés chacun d’environ quatre kilomètres, faisant s’étendre le complexe sur sept kilomètres de large et 30 kilomètres de long.

Le ministère de la Justice et des droits de l’homme annonce, le 10 juin 2016, la construction d’une nouvelle prison haute sécurité sur l’île de Nusa Kambangan. Elle est réservée aux détenus dits à “haut risque”, principalement condamnés pour terrorisme ou crime liés aux trafics de stupéfiants. Le ministère annonce également la rénovation de quatre prisons sur cette même île, en vue d’accueillir davantage de détenus. La capacité passera de 200 à 1 000 places.

Nombre de places opérationnelles

122 607

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30/06/2017
/ World Prison Brief

L’exécution des sanctions pénales est organisée par la Direction générale des services pénitentiaires qui est rattachée au ministère indonésien de la Justice et des droits.

Les personnels du service pénitentiaire sont en sous-effectifs : ils sont au nombre de 15 000 et la population carcérale augmente d’environ mille nouveaux détenus par mois.

Le manque de personnel favorise les situations de révoltes et permet de fréquente évasions.

Onze surveillants sont simultanément en poste pour une durée de 6 heures à la prison de Kerobokan. Ils sont répartis sur quatre postes de garde et une porte d’entrée. Cinq surveillants sont chargés de surveiller 1 412 détenus dans 12 quartiers.

Chaque bloc est dirigé par un “patron” autoproclamé. Ce dernier est la plupart du temps un détenu ancien qui entretient des relations avec des gangs criminels, Ormas, qui opèrent à l’intérieur et à l’extérieur de la prison.

Nombre de surveillants

15 000

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07/06/2016
/ The Jakarta Post

Ratio nombre de surveillants/nombre de détenus

0,07

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07/06/2016
/ The Jakarta Post