Conditions matérielles

L’encellulement est individuel

non

La surpopulation carcérale ne permet pas que l’encellulement soit individuel. Les cellules sont trop petites pour accueillir les prisonniers qui y sont placés.
L’appartenance à un gang peut permettre d’obtenir un recoin attitré. Une infime minorité de prisonniers s’attribue des cellules et les transforme en “espaces luxueux”.

Les personnes détenues disposent

  • d’un lit
  • d’un hamac
  • dorment à même le sol

Les dortoirs de la prison de Quezon peuvent accueillir jusqu’à 800 prisonniers. La surpopulation est telle que les prisonniers ne peuvent être enfermés la nuit. Beaucoup d’entre eux n’ont pas de cellule. Ils s’allongent sur chaque morceau de terrain disponible : dans les halls, les couloirs, les escaliers, sur le terrain de basket. Certains dorment durant la journée, profitant des lits et hamacs disponibles1.
Les prisonniers ont construit, à New Bilibid, un étage intermédiaire pour ne plus dormir par terre. L’entrée de matériaux de construction dans la prison est interdite aujourd’hui2.

La Commission des droits humains (CHR) visite, d’octobre 2014 à février 2015, les postes de la police de la capitale. Les cellules sont surpeuplées. Elles n’ont pas toujours de lumière et de ventilation. Les lits ne sont pas en nombre suffisant. Certaines personnes dorment sur des cartons ou dans des vieux hamacs. Aucune intimité n’est offerte.

La CHR pointe, en décembre 2015, la disparité des cellules dans les commissariats. Elle rappelle le besoin de respecter les normes internationales en termes de cubage d’air, de surface, de ventilation, de lumière, d’installations sanitaires, de lits et de fourniture de vêtements.


  1. “Philippines drug war turns jail into a haven” dans Reuters, 9 novembre 2016 (en anglais) 

  2. Système D dans les prisons surpeuplées des Philippines](https://www.letemps.ch/monde/2016/05/06/systeme-prisons-surpeuplees-philippines)“ dans Le Temps, 6 mai 2016. 

Toutes les personnes détenues disposent d’une literie

non

Les cellules sont, de manière générale, mal ventilées, peu éclairées, peu salubres.

Les personnes détenues ont accès à un point d’eau

oui

Les douches se situent en cellule/dortoir

oui

Les douches ne cachent que le bas du corps.

Les toilettes sont propres, appropriées et accessibles

non

Les installations sanitaires sont inexistantes ou non-entretenues. Elles n’offrent que très peu d’intimité.

L’eau potable est accessible, sans frais, partout où résident les personnes détenues

non

Certains gouvernements locaux fournissent de l’eau potable dans les prisons, mais la majorité se contente d’eau polluée du robinet ou des pompes.
La Commission des droits humains rapporte, en avril 2015, qu’il n’y a pas d’eau potable dans les cellules des postes de police . Une minorité de familles se déplacent pour fournir de la nourriture et de l’eau à leur proche. Ceux qui n’ont pas d’aide extérieure boivent l’eau des toilettes.

Coût journalier des repas par personne détenue

-

La Commission des droits humains publie, en décembre 2015, un communiqué sur le droit à une nourriture adéquate pour les personnes privées de liberté par la Police nationale des Philippines (PNP). Les personnes maintenues dans les cellules des postes de police ne doivent l’être que pour quelques heures (36 au maximum), selon la loi. La PNP ne dispose pas de budget alloué aux besoins quotidiens des occupants des cellules, notamment à la distribution de nourriture.

L’administration est tenue de respecter des critères nutritionnels relatifs à la qualité et à la quantité des repas servis

-

La Commission des droits humains publie, en décembre 2015, un communiqué sur le droit à une nourriture adéquate pour les personnes privées de liberté par la Police nationale des Philippines (PNP). Les personnes maintenues dans les cellules des postes de police ne doivent l’être que pour quelques heures (36 au maximum), selon la loi. La PNP ne dispose pas de budget alloué aux besoins quotidiens des occupants des cellules, notamment à la distribution de nourriture.

Les personnes maintenues dans les postes de police le sont en pratique pour plusieurs jours, voire mois. Des pratiques de solidarité se développent exceptionnellement. Les agents du poste nord de Caloocan incluent les personnes enfermées dans les dépenses de nourriture pour le personnel. Un fond commun se développe, dans un autre poste. Il est alimenté par les personnes maintenues en cellule et leurs proches. Il est divisé pour nourrir tout le monde.

Les personnes détenues sont autorisées à recevoir des colis alimentaires

oui

Seulement une minorité de familles se déplace pour fournir de la nourriture et de l’eau à leur proche.

Une partie des aliments consommés est produite par l’établissement

dans quelques établissements

Dans les fermes pénitentiaires.