Contributeur(s)Antigone

Les liens avec l’extérieur

Les détenus peuvent recevoir six visites par mois de leur famille ou proches munis d’une autorisation. Chaque visite peut durer jusqu’à une heure. Dans la pratique, les proches rendent visite aux détenus sans autorisation préalable et ne sont refusés que si ce dernier en décide ainsi.

Quelques établissements organisent les visites uniquement les week-ends et pendant les vacances. Ce système rend difficile l’organisation des visites. Il est fréquent que les visiteurs attendent longtemps en raison de la lourdeur des procédures. Il n’existe pas de disposition garantissant les visites conjugales. Des espaces dédiés sont prévus pour les visites avec des enfants.

Le droit de visite est restreint pour les détenus soumis au régime 41-bis (mafieux et terroristes). Tout contact physique leur est interdit.

Les détenus sont autorisés à passer six appels téléphoniques par mois à leurs proches autorisés. Les communications ne dépassent pas dix minutes. Dans certains cas, une carte de téléphone est fournie au détenu afin qu’il bénéficie de plus de temps d’appel.

L’accès au téléphone est problématique pour les détenus étrangers puisque les numéros doivent être vérifiés par l’administration.

Le fax et l’e-mail ne sont pas autorisés. Une nouvelle circulaire de novembre 2015 améliore l’accès à internet à partir de terminaux surveillés.

Les lettres manuscrites restent le recours essentiel pour communiquer avec le monde extérieur. Les correspondances sont soumises à des contrôles.

Des remises de peine peuvent être accordées en fonction du comportement du détenu. Elles peuvent aller jusqu’à 45 jours par période de 6 mois. La personne peut faire une demande de remise en liberté anticipée qui est examinée par un juge d’application des peines.

Les détenus faisant l’objet de mesures disciplinaires ne sont pas éligibles à une remise en liberté anticipée.

Les détenus peuvent rencontrer leur avocat en tête-à-tête mais ne peuvent communiquer avec eux par téléphone. Leurs échanges de courriers sont confidentiels.   

Les détenus ont accès à de la documentation légale. Ils peuvent aussi demander les pièces de leur dossier judiciaire au bureau des admissions. La procédure d’obtention de ces documents peut être très longue. Ils doivent régler eux-mêmes les coûts de copies.

Il existe des restrictions supplémentaires pour les détenus sous régime 41-bis (mafieux et terroristes).

Le mécanisme national de prévention italien (MNP) “Garante nazionale dei diritti delle persone detenute o private della libertà personale”, a été crée par décret le 3 avril 2013 (146/2013). Le comité exécutif, composé de trois membres, a été élu en 2016. Mauro Palma en est le premier président. Les modalités de fonctionnement du MNP restent à définir.

Il dépend du ministère de la Justice pour les ressources financières et le personnel. Cela peut questionner sur son indépendance à venir.