Contributeur(s)Antigone

L’intégrité physique

La peine de mort est abolie, en 1948, pour les crimes commis en temps de paix (art. 27 de la Constitution italienne). Elle est ensuite abolie, en 1994, pour les crimes commis en temps de guerre.

Le suicide est un problème majeur du système carcéral italien. La pendaison est le premier moyen utilisé. La faible offre de programme de prévention et la souffrance des personnes détenues sont considérés comme préoccupants.

Le taux de suicide (7,4/10 000), s’il reste plus élevé que la moyenne européenne (5/10 000) a cependant baissé au cours des cinq dernières années. L’année 2015, avec 42 suicides, enregistre le taux le plus faible depuis l’année 2000.

La maladie est à l’origine de vingt décès, l’overdose de trois et le meurtre d’un.

L’Observatoire permanent des décès dénombre 17 décès inexpliqués sur 111 au total. Stefano Borriello, détenu âgé de 29 ans, décède dans la soirée du 7 août 2015 à la prison de Pordedone sans que ses proches aient connaissance de la cause.   

Les soins psychiatriques insuffisants, le fort pourcentage de placements à l’isolement et les mauvaises conditions de prise en charge des risques suicidaires sont révélés à la prison de Pagliarelli à Palerme à la suite du suicide d’un détenu.

Nombre de décès

111

i
31/12/2015

Taux de suicide en détention

0

i
31/12/2015

La torture ne relève pas d’un acte criminel dans le code pénal italien. Certaines organisations plaident pour une modification des textes.

Plusieurs cas médiatisés de grave maltraitance, s’apparentant à des actes de torture, sont recensés depuis 2001. Parmi ces cas, deux sont portés, en 2015, devant la Cour européenne des droits de l’homme au titre de l’article 3 de la Convention européenne des droits de l’homme : “nul ne peut être soumis à la torture ni à des peines ou traitements inhumains ou dégradants”.

Le premier concerne deux personnes détenues, torturées, en 2004, par le personnel pénitentiaire à la prison de Asti. Le deuxième concerne 31 personnes détenues, torturées, en 2001, à la prison de Bolzaneto. Le gouvernement italien a proposé, dans les deux cas, d’indemniser les victimes avant l’engagement de la procédure judiciaire.   

Deux autres procédures pour mauvais traitements sont actuellement en cours. La première, mediatisée, est engagée par le détenu Rachid Assarag. Il a enregistré, à l’insu des surveillants, des conversations évoquant les maltraitances qu’ils ont infligé à plusieurs personnes détenues entre 2010 et 2011 à la prison de Prato. L’autre, moins connue, concerne des violences envers des personnes détenues à la prison de Marassi de Gênes. Elle met en cause 13 personnes, surveillants, direction et personnel médical.

Aucun cas de détention arbitraire ou secrète n’est recensé.