Vie quotidienne

Toutes les personnes détenues passent au moins une heure par jour en plein air

oui

L'administration pénitentiaire propose des activités aux personnes détenues

oui

Les personnes détenues ont accès à des activités sportives et socioculturelles.

Des organismes extérieurs à but éducatif, culturel, artistique ou sportif organisent les activités socioculturelles en prison. Ces organismes sont, en 2017, au nombre de 282 pour les activités socioculturelles et de 112 pour les activités physiques et sportives1.


  1. Direction générale de la réinsertion et des services pénitentiaires, “Rapport d’activités et d’autoévaluation 2017”, 2018, p. 103. 

Des espaces sont dédiés aux activités physiques et sportives

oui

La population carcérale (12 991 personnes) a accès collectivement, en 2017, à 304 activités sportives. Le football en salle, le tennis de table, le volleyball et le football sont les sports prédominants1.


  1. Direction générale de la réinsertion et des services pénitentiaires, “Rapport d’activités et d’autoévaluation 2017”, 2018, pp. 106-107. 

Des espaces sont dédiés aux activités culturelles

oui

La population carcérale a accès collectivement, en 2017, à 439 activités socioculturelles. Les activités “à but informatif”, comme celles encourageant la lecture et l’écriture, sont les plus présentes dans les établissements. Les débats, la lecture et l’écriture représentent ensemble 42.8 % des activités organisées1.


  1. Direction générale de la réinsertion et des services pénitentiaires, “Rapport d’activités et d’autoévaluation 2017”, 2018, pp. 103-105. 

L’inscription des détenus aux activités de leur choix est soumise à l’approbation de la direction de l’établissement. La DGRSP peut s’y opposer.

Les établissements disposent d'une bibliothèque

oui

Les modalités et la fréquence d’accès sont établies par le directeur de chaque établissement. La DGRSP est tenue de promouvoir le partenariat avec des institutions publiques, privées, consulaires ou diplomatiques en vue de la mise à jour permanente des ouvrages accessibles (Article 94 du Règlement).

Le travail est obligatoire

oui

La direction de l’établissement est tenue de proposer du travail aux prisonniers. Elle doit tenir compte de leurs compétences et leurs choix (article 41 du Code d’exécution des peines). Le nombre des personnes détenues disposant d’un travail, au 31 décembre 2017, est de 5 965 (46 % de la population incarcérée)1.


  1. Direction générale de la réinsertion et des services pénitentiaires, “Rapport d’activités et d’autoévaluation 2017”, 2018, p.88. 

Nombre et pourcentage de personnes détenues exerçant un travail

46 %

i
2017
/ DGRSP", 2018, p. 88.

Évolution du nombre de personnes détenues exerçant un travail

oui

Toutes les personnes détenues sont autorisées à travailler

oui

Les conditions d’accès au travail sont établies par le Règlement général des établissements pénitentiaires (Chapitre III). Le prisonnier doit manifester son intérêt et sa volonté d’intégrer un poste de travail. Une demande écrite est nécessaire.

Le directeur de l’établissement est compétent pour affecter ou non la personne au travail. Le détenu peut, le cas échéant, être soumis à un examen médical, d’aptitude physique ou mentale.

Les personnes détenues ne bénéficient pas d’un contrat de travail.

Les personnes détenues perçoivent un salaire pour le travail qu’elles effectuent

oui

Les salaires sont

largement en dessous de ceux pratiqués à l’extérieur

La rémunération des personnes détenues est très inférieure à la rémunération pratiquée à l’extérieur. Elle diffère selon que la personne détenue travaille pour l’administration pénitentiaire ou pour une entreprise privée. La rémunération est, dans cette dernière hypothèse, plus élevée mais demeure très inférieure à la moyenne pratiquée dans l’ensemble du pays.

La loi portugaise édicte les principes généraux relatifs à l’organisation et à la rémunération du travail (Chapitre II du Code d’exécution des peines). Une rémunération “équitable” est due. La rémunération est partagée en quatre parts égalitairement affectées :

  • Achats personnels
  • Aide à la sortie (cette somme est restituée au prisonnier à sa libération)
  • Le cas échéant : paiement des amendes, indemnisations des parties civiles et autres obligations pénales
  • Le cas échéant : Paiement des obligations alimentaires

Certains travaux sont rémunérés à la pièce

oui

La majorité des travaux est rémunérée à l’heure.

Les rémunérations sont soumises aux cotisations sociales

non

Les cotisations sociales ne sont pas obligatoires et varient d’un emploi à l’autre.

Les entreprises privées ne sont pas soumises au droit du travail. Elles peuvent intégrer ou non des mécanismes de protection et de cotisations sociales.

Le travail au service général (utile au fonctionnement de l’établissement – cuisine, entretien, lingerie, etc.) rémunéré par l’administration, bénéficie de la protection en matière d’accident du travail et de maladie.

Les personnes détenues ont le droit de se syndiquer

non

Autorité(s) responsable(s) de l’enseignement et/ou de la formation professionnelle

ministère chargé de l’éducation et de l’enseignement supérieur

Des organismes extérieurs participent à l’enseignement en milieu carcéral (Article 71 du Règlement). Ces organismes doivent être agréés.

L'enseignement est dispensé

dans tous les établissements

L’administration met en place des mesures de lutte contre l’illettrisme

oui

Les services chargés du suivi de l’exécution de la peine informent les détenus des offres disponibles. L’enseignement obligatoire est dispensé en priorité aux détenus jeunes ou aux personnes en situation d’illettrisme (article 38 du Code de l’exécution des peines).

Les personnes détenues sont autorisées à passer des diplômes ou des concours

oui

Des formations professionnelles sont dispensées

oui

L’offre de formation professionnelle varie d’un établissement à l’autre. Les formations professionnelles sont élaborées selon les besoins et les ressources de chaque établissement. Une priorité est donnée à la formation des jeunes détenus (article 40 du Code de l’exécution des peines)

Des formations à distance sont proposées

oui

L’assiduité aux cours est considérée comme du temps de travail. Le détenu bénéficie à ce titre d’une indemnité (article 39 du Code de l’exécution des peines)

Les personnes détenues peuvent se tenir régulièrement informées des affaires publiques

oui

Les détenus doivent avoir la possibilité de se tenir informés “des manifestations publiques pertinentes”, en particulier en ayant accès aux journaux, magazines, livres, émissions de radio et de télévision (article 74 du Code de l’exécution des peines).

Chaque directeur reste libre d’aménager plus ou moins cette règle à caractère général. L’accès aux médias varie en conséquence selon les établissements.

Les personnes détenues ont accès à la télévision

oui

Les personnes détenues ont accès à la radio

oui

Les personnes détenues ont accès à la presse

oui

La presse écrite est accessible à la bibliothèque ou par achat individuel.

L’administration pénitentiaire autorise l'accès à Internet

non

Les personnes détenues peuvent pratiquer librement leur religion et suivre leur philosophie

oui

La liberté de conscience, de religion et de culte de la personne détenue est garantie par la loi. Le droit à l’assistance religieuse et à la pratique des actes de culte doit être respecté. Le droit à l’assistance d’un ministre du culte et le droit de posséder des objets religieux ne peuvent être restreints que pour des raisons d’ordre et de sécurité.

L’assistance religieuse a lieu en dehors des heures normales de visite (Voir rubrique “Visites). En cas de maladie grave de la personne détenue, des dérogations peuvent être accordées afin de prolonger ou d’ajouter des visites religieuses (Titre X du Code de l’exécution des peines : assistance religieuse).

Des lieux sont dédiés à l’exercice du culte

dans tous les établissements

Chaque établissement pénitentiaire dispose, au moins, d’une salle dédiée à l’exercice du culte. Une seule pièce peut être destinée à la pratique de plusieurs religions, ce qui rend l’exercice de ces religions parfois compliqué. La même pièce sert parfois autant pour la prière que pour l’office.

Des aumôniers sont présents

varie en fonction des cultes

Une assistance religieuse régulière, garantie par la présence d’aumôniers en prison, est possible lorsque le nombre de détenus professant la même croyance religieuse le justifie.

Des personnes ou des organisations extérieures sont autorisées à intervenir

oui

Le DGRSP dispose d’une liste d’organisations habilitées à entrer en prison.

Les principaux organismes habilités à entrer en prison répondent notamment aux besoins d’activités sportives et socioculturelles.

Des intervenants extérieurs sont mobilisés, pour la réinsertion, l’exécution de programmes spécifiques (sensibilisation à la violence domestique, bien-être psychologique, responsabilité et sécurité routière)1.


  1. Direction générale de la réinsertion et des services pénitentiaires, “Rapport d’activités et d’autoévaluation 2017”, 2018, pp.233-236. 

La DGRSP est tenue d’accompagner les personnes détenues à leur sortie. Des associations interviennent également, comme “O Companheiro” ou “a Obra Vicentina”.

Les personnes détenues sont autorisées à disposer de ressources financières

oui

Les ressources financières sont accessibles

sur un compte nominatif

Le compte nominatif est alimenté par le détenu, quand il dispose d’un travail rémunéré, par ses proches, par la pension ou la retraite qu’il perçoit.

Les personnes détenues indigentes perçoivent une aide, financière ou en nature

oui

L’établissement peut fournir des vêtements et des produits d’hygiène pour les détenus indigents et/ou pour l’enfant pris en charge.

L’administration pénitentiaire est tenue de participer aux coûts de communication des personnes indigentes avec leurs proches. Elle fournit quatre timbres et deux appels de cinq minutes par mois.