Santé

Ministère de tutelle

ministère de la Justice

Une unité de soins est présente au sein de chaque établissement

oui

Les principaux soins dispensés en prison sont les traitements pharmaceutiques, la médicine générale et les soins psychiatriques.

La médecine spécialisée et l’hospitalisation sont assurées par les hôpitaux publics (Service national de santé) et par l’Hôpital pénitentiaire de São João de Deus1.


  1. Direction générale de la réinsertion et des services pénitentiaires, “Rapport d’activités et d’autoévaluation 2017”, 2018, p. 72. 

Les hôpitaux ne possèdent pas d’unités dédiées aux personnes détenues. Ces dernières sont soignées au sein des services, sous la surveillance d’agents de l’administration pénitentiaire.

L’accès aux soins est gratuit

oui

La personne détenue peut choisir un médecin extérieur. Les frais sont alors à sa charge. Cette demande doit être adressée par écrit au directeur de l’établissement (article 60 du Règlement).

Un examen médical est pratiqué à l’entrée en détention

oui

Une évaluation clinique doit être faite dans un délai de 24 heures après l’entrée en prison. Une infirmière recueille les informations nécessaires à l’ouverture du dossier médical. Un médecin, dans un délai maximum de 72 heures, est tenu de procéder à une consultation (article 53 du Règlement).

Cette consultation comprend un dépistage des maladies contagieuses et transmissibles (article 61 du Règlement).

Un dossier médical est ouvert à l’entrée en détention

oui

L’infirmière ouvre, lors de la consultation d’admission, un dossier médical comprenant les informations personnelles sur l’état de santé de la personne détenue. Le dossier clinique individuel accompagne la personne détenue durant son parcours carcéral, même en cas de transfert. Il est accessible en cas de retour en prison du détenu.

Le dossier médical peut être dématérialisé.

L’accès à l'unité de soins se fait sur

demande écrite

Les examens médicaux se déroulent en toute confidentialité

oui

La loi portugaise prévoit la confidentialité des entretiens médicaux (article 32 du Code de l’exécution des peines).

Les personnes ayant accès aux données relatives à la santé du détenu sont tenues au secret professionnel, même après la fin de leurs fonctions (article 57 du Règlement).

Les observateurs font état du non respect fréquent des règles de confidentialité. Les personnels de santé apparaissent peu sensibles à cette clause.

L’accès aux soins doit être assuré dans la continuité et la qualité. L’accès aux soins de la personne détenue doit être identique à celui de tout citoyen libre (article 32 du Code de l’exécution des peines).

Les médicaments sont distribués par le personnel de l’infirmerie. La médication est préparée par des pharmaciens et/ou des préparateurs en pharmacie. La personne détenue prend sa médication sous l’œil de l’infirmier1.


  1. Direction générale de la réinsertion et des services pénitentiaires, “Rapport d’activités et d’autoévaluation 2017”, 2018, p. 72. 

Le transfert à l’hôpital est décidé par le directeur général des services pénitentiaires (DGRSP). En cas d’urgence médicale, le directeur de l’établissement peut décider, seul, de ce transfert. La DGRSP doit être avertie dans les plus brefs délais (article 34 du Code de l’exécution des peines).

Les maladies les plus répandues dans les prisons portugaises sont d’origine infectieuse. 2 017 détenus sont, en décembre 2017, touchés par le VIH ou par une hépatite (B et C). L’hépatite C affecte 58,3 % de ce groupe1.

  • Direction générale de la réinsertion et des services pénitentiaires, “Rapport d’activités et d’autoévaluation 2017”, 2018, p. 74.Les maladies infectieuses sont les plus répandues dans les prisons portugaises. 2 017 détenus sont, en décembre 2017, touchés par le VIH ou par une hépatite (B et C). L’hépatite C affecte 58,3 % de ce groupe1 


    1. Direction générale de la réinsertion et des services pénitentiaires, “Rapport d’activités et d’autoévaluation 2017”, 2018, p. 74.  

    La prise en charge des soins liés à l’hépatite, le SIDA et la prévention de MST est assurée par le service national de santé, dans les unités hospitalières les plus proches de la prison1.


    1. Direction générale de la réinsertion et des services pénitentiaires, “Rapport d’activités et d’autoévaluation 2017”, 2018, p. 74. 

    Des mesures de prévention de maladies épidémiques ou transmissibles sont mise en œuvre.

    Le directeur de l’établissement peut, sur le conseil du service médical, mettre à l’écart une personne contagieuse. Chaque prison doit élaborer et soumettre à l’approbation du Directeur général un plan de promotion de la santé et de prévention des maladies. Ce plan porte en particulier sur la réduction des comportements à risque. Un médecin (ou une autre personne qualifiée) procède à des inspections régulières des établissements pénitentiaires. Il soumet des recommandations au directeur. Ces recommandations ont trait à la nourriture distribuée, à l’hygiène et à la propreté de l’établissement, aux installations sanitaires, au chauffage ou à la ventilation. Si le directeur de l’établissement ignore les recommandations, le médecin peut saisir le directeur général (DGRSP) (article 37 du Code de l’exécution des peines).

    Des tests de dépistage gratuits sont proposés périodiquement aux personnes détenues (article 61 du Règlement).

    Les personnes souffrant de troubles psychiques sont détenues dans des services aménagés au sein des établissements pénitentiaires ou à l’hôpital psychiatrique.

    L’Hôpital pénitentiaire São João de Deus dispose, depuis 1998, d’un service de psychiatrie et santé mentale. Il prend en charge l’assistance clinique, les soins ambulatoires et l’hospitalisation des patients. Le service dispose de 18 lits pour les hommes et 8 pour les femmes.

    La prison Santa Cruz do Bispo – Hommes dispose d’un service psychiatrique de 73 cellules individuelles, neuf dortoirs et une cellule double, destinés aux personnes détenues souffrant de troubles psychiques.

    137 personnes souffrant de troubles psychiques exécutent, en décembre 2017, leur peines dans des hôpitaux psychiatriques1.


    1. Direction générale de la réinsertion et des services pénitentiaires, “Rapport d’activités et d’autoévaluation 2017”, 2018, p. 49. 

    Les surveillants pénitentiaires de l’hôpital pénitentiaire de Caxias et dans l’aile psychiatrique de la prison de Santa Cruz do Bispo sont formés à la prise en charge des personnes souffrant de troubles psychiques.

    Les personnes toxicomanes peuvent bénéficier d’un programme de substitution (méthadone, subutex, antagonistes, suboxone). Les personnes bénéficiant, en décembre 2017, d’un traitement de substitution sont au nombre de 1 062. Les programmes sont mis en place en collaboration avec le service national de santé.