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France : notre revue de presse / 2022
Prenez connaissance des articles de presse repérés et classés par thème.
Violences, accès au droit, système judiciaire, conditions de détention : prenez connaissance des articles repérés dans la presse par Prison Insider sur ce pays.
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Coronavirus¶
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06/02/2022
À Laval, comment empêcher le covid-19 d’entrer en prison ?
À la maison d’arrêt de Laval (Mayenne), le Covid-19 fait aussi partie du quotidien : vaccinations et dépistages y sont réalisés avec le matériel de l’hôpital ; le masque est obligatoire dès qu’on sort de cellule ; et la distanciation est imposée dans les parloirs, où l’on ne peut pas se toucher. “De plus, tous les arrivants sont confinés pendant sept jours, puis on leur réalise un test PCR”, explique Séverine, l’une des infirmières de la prison. Malgré cette précaution, il arrive que des détenus soient contaminés lors de permissions, ou au contact de quelqu’un venant de l’extérieur. — Ouest France -
20/01/2022
Covid-19 : “Face à une situation sanitaire critique, il y a urgence à réduire la population carcérale”
Selon les derniers chiffres rendus publics, 1 074 personnes détenues étaient positives au Covid-19 au 7 janvier 2022, et 1 029 membres du personnel de l’administration pénitentiaire au 4 janvier. Dans les établissements touchés, l’isolement des personnes infectées est presque impossible. Des étages voire des bâtiments entiers sont parfois confinés et des personnes positives cohabitent avec d’autres non testées. A la prison de Beauvais (Oise), un bâtiment de 200 personnes, dont 25 positives au virus, a ainsi été mis en quarantaine. Outre la particulière vulnérabilité des prisons à l’épidémie et la mise en danger des personnes qui y sont détenues et de celles qui y travaillent, l’arrêt des parloirs pour les personnes contaminées ou cas contacts, le rétablissement des plaques de Plexiglas de séparation pour les autres, et la suspension de la majorité des activités collectives privent les personnes détenues de leurs droits les plus essentiels et renforcent les tensions entre les murs. Cette situation sanitaire critique doit beaucoup au surpeuplement des prisons. Les principaux foyers de contamination touchent des établissements particulièrement surpeuplés, comme la maison d’arrêt de Villepinte (Seine-Saint-Denis), à la densité carcérale de 166 %, ou les quartiers maison d’arrêt de Perpignan (Pyrénées-Orientales), qui atteignent plus de 200 %. Dans une cellule de 9 mètres carrés occupée par trois personnes, l’application des gestes barrières et la distanciation sociale semblent bien vaines. — Le Monde
Système judiciaire¶
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11/06/2022
Richard Sédillot, avocat : “Pour une meilleure protection des détenus français à l’étranger.”
Environ 1 650 Français seraient actuellement détenus à l’étranger. Certains ont été placés en détention pour une courte période dans un pays dont le système judiciaire est à peu près respectueux des libertés individuelles. D’autres, en revanche, sont poursuivis ou condamnés dans des conditions parfaitement attentatoires aux règles qui s’attachent au procès équitable. Dix-sept ressortissants français sont condamnés à mort à travers le monde, dont 11 en Irak. La question de l’étendue de la protection consulaire prend tout son sens à propos de ces nationaux dont les moyens de défense sont négligés.— Le journal du Dimanche -
02/06/2022
Un rapport sur les prisons appelle à desserrer « l’étau de la surpopulation » carcérale. Selon les derniers chiffres officiels, le taux d’occupation des prisons françaises atteignait 117 % au 1er mai, grimpant même à 138,9 % dans les maisons d’arrêt, où sont incarcérés les détenus en attente de jugement et ceux condamnés à de courtes peines. « Quel retour à la vie “normale” peut-on attendre de personnes qui, en prison, ont été entassées à trois dans 4,40 m2 d’espace vital, durant des mois, et souvent vingt-deux heures sur vingt-quatre, au milieu de rats, cafards et punaises de lit ? », s’interroge Mme Simonnot dans l’avant-propos du rapport d’activité 2021 de l’autorité administrative indépendante. — Lemonde -
27/05/2022
Le nombre de personnes sous bracelet électronique augmente… mais le nombre de personnes incarcérées aussi.
Vingt-cinq ans après l’entrée du bracelet électronique dans l’arsenal judiciaire français, la surveillance électronique explose. Pensée comme une alternative à la prison, elle n’a toutefois pas permis de désengorger les établissements pénitentiaires. La population carcérale continue d’augmenter. — France Inter
Établissements¶
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15/03/2022
Incendie à la prison de Villepinte : un détenu hospitalisé dans le coma
Un détenu a été hospitalisé dans un état grave mardi 15 mars, à la suite d’un feu de cellule à la maison d’arrêt de Villepinte. Ce drame intervient alors qu’en 2020 déjà, un incendie mortel dans cet établissement avait pointé une série de dysfonctionnements en ce qui concerne la prévention des risques et l’intervention des secours.Le détenu serait actuellement plongé dans un coma artificiel. La famille, qui a pu contacter l’hôpital, a été avertie de l’incendie par les détenus de la maison d’arrêt. Mais elle n’a pas été contactée par la direction de l’établissement.Les vidéos diffusées sur les réseaux sociaux montrent des flammes de plusieurs mètres de haut qui s’échappent de la fenêtre de la cellule. On entend les cris des détenus qui tentent d’alerter les équipes de surveillance. « Ça fait 20 minutes qu’on les appelle ! » commente l’un d’eux.Ce n’est pas la première fois qu’un tel drame se produit à Villepinte. A deux reprises dans le passé, en 2015 et 2020, des personnes détenues ont trouvé la mort dans un feu de cellule. — OIP-SF
Violences¶
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05/04/2022
Il devait être jugé pour un coup de couteau à un policier, il se suicide en prison à Angers
Un jeune homme de 23 ans, accusé de violences sur des policiers, s’est donné la mort à la maison d’arrêt d’Angers, samedi 26 mars 2022. Une enquête a été ouverte.Il avait tenté de se faire tuer par des policiers, le 15 mars dernier, près du centre commercial Espace Anjou à Angers. Le jeune homme s’est finalement donné la mort samedi dans sa cellule de la maison d’arrêt d’Angers.Il devait être jugé vendredi dernier, en comparution immédiate, pour des violences commises sur des policiers, dont un coup de couteau sur l’un d’eux, qui s’en est sorti indemne. Mais le prévenu avait demandé, comme il en avait le droit, un délai pour préparer sa défense. L’audience avait donc été renvoyée au 27 avril prochain.— Ouest France -
05/04/2022
À Fleury-Mérogis, une détenue porte plainte pour viol contre une surveillante
Une femme détenue a porté plainte pour viol et violences volontaires à l’encontre d’une surveillante gradée de la maison d’arrêt des femmes (MAF) de Fleury-Mérogis. Les faits se seraient déroulés le 28 décembre, dans le cadre d’une fouille. Une enquête est ouverte par le tribunal judiciaire d’Évry. — OIP-SF -
31/03/2022.
Décès d’un détenu à Châteaudun : une enquête ouverte pour assassinat
Un tesson de verre, planté dans le cœur de la victime. “Il s’agit de l’arme blanche de confection artisanale ayant servi à l’assassinat, donc d’un meurtre avec préméditation”, a indiqué, ce jeudi 31 mars, à 19 h 30, le procureur de la République, Rémi Coutin, confirmant nos informations sur ce crime d’un détenu commis cet après-midi, dans l’enceinte du centre de détention de Châteaudun. La victime venait de fêter ses 27 ans. — L’Écho Républicain -
21/03/2022
Yvan Colonna est mort, trois semaines après son agression par un détenu radicalisé en prison
Le militant indépendantiste corse, condamné à la perpétuité pour l’assassinat du préfet Erignac en 1998, est décédé ce lundi, après avoir été violemment agressé en prison le 2 mars dernier par un détenu djihadiste. — Le Figaro -
19/02/2022
Blocage des prisons : des actions dans une centaine de prisons en France
Trois syndicats de surveillants pénitentiaires ont appelé ce jeudi au blocage des prisons pour manifester le mécontentement de la profession sur les évolutions de statuts et d’indemnités étudiées dans le nouveau projet de loi de finances. Blocages, débrayages et réunions sont prévus ce jeudi pour réclamer une revalorisation salariale et plus généralement “une reconnaissance du métier de surveillant”, affirme Samuel Gauthier. Les blocages actuels empêchent les extractions, et l’allée et venue des familles, des personnels soignants ou personnels éducatifs. Les syndicats doivent discuter d’une éventuelle reconduite de ces blocages demain. — Le Figaro -
08/02/2022
Aveyron : deux détenus tentent de prendre en otage un surveillant pénitentiaire à la prison de Druelle à Rodez
Dans la matinée de ce lundi 7 février, deux détenus de la maison d’arrêt de Druelle, située à Rodez, ont attaqué un surveillant pénitentiaire. Les deux prisonniers, qui partagent la même cellule, ont aussi tenter de le prendre en otage pendant plusieurs minutes. Selon un communiqué du syndicat UFAP/UNSa Justice de Rodez, les deux hommes ont demandé au surveillant d’entrer dans leur cellule pour régler un problème lié à leur télévision. En entrant, “l’un des détenus lui ceinture les bras et l’autre tente de lui asséner un coup de lame artisanale”, fabriquée à partir d’une lame de rasoir et d’une brosse à dents. Le deuxième détenu aurait tenté d’agresser le surveillant au cou, dans son dos. La victime a rapidement réussi à se libérer avant d’être ceinturée par l’un des hommes. Elle est finalement parvenue à actionner son dispositif d’alerte pour prévenir ses collègues. D’autres surveillants sont alors intervenus. — France 3
Population carcérale¶
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09.06.2022
“Au cœur de la prison des femmes”: les murs dans l’âme.
Marie-Annick Horel raconte la vie des prisonnières et de leurs «rondières» dans un «antimonde» dont elle a fait partie trente-sept ans durant. «Nous côtoyons la souffrance du matin au soir, de la tombée de la nuit au lever du jour.» Marie-Annick Horel, 63 ans, a passé trente-sept années de sa vie auprès de femmes écrouées, parfois condamnées à de très longues peines. Au centre pénitentiaire de Rennes, dans l’engrenage d’une violence quotidienne, entre les bruits incessants des clés, les portes qui claquent ou les cris, elle n’a jamais su composer avec la brutalité carcérale. Au cœur de la prison des femmes, ma vie de surveillante, coécrit avec la journaliste et autrice Maria Poblete, narre le quotidien entre les murs de barbelés et dépeint le portrait de détenues qu’elle a côtoyées de près. — Libération -
03/05/2022
L’illusion du toujours plus carcéral
La surpopulation des prisons françaises, source de violence et de tensions, a atteint un nouveau record. A l’heure où l’Allemagne et les Pays-Bas montrent que cette fuite en avant n’est pas une fatalité, il est temps d’assumer une politique contrôlée de désinflation carcérale. l est des records dont la France se passerait bien. Avec 71 053 détenus, jamais la population carcérale n’a été aussi élevée dans notre pays depuis la Libération. Promiscuité, violence, tensions sont les corollaires de cette situation pour les personnes incarcérées comme pour les surveillants. En vingt ans, le nombre de détenus a augmenté de près de moitié, une progression sans lien ni avec la démographie ni avec la délinquance. Ni l’état déplorable des prisons, sanctionné en janvier 2020 par une humiliante condamnation de la France pour “traitements inhumains ou dégradants” par la Cour européenne des droits de l’homme, ni l’inefficacité des politiques, qui prétendent désengorger les prisons tout en y envoyant toujours plus de personnes, n’a été interrogé pendant la campagne de la présidentielle. Tandis que les candidats de gauche prônaient les alternatives à la prison, ceux de droite promettaient un durcissement des peines. Un clivage qui reproduit les injonctions contradictoires auxquelles est soumis le système judiciaire. — Le Monde -
03/05/2022
Forte hausse de la population carcérale en France, à l’inverse d’autres pays
Au 1er avril, les prisons françaises comptaient 71 053 personnes incarcérées, soit une hausse de 1,1 % en un mois et de 9,1 % en un an, selon les chiffres publiés vendredi 29 avril par le ministère de la justice. Si l’on ajoute les 14 719 personnes observant une peine de détention à domicile sous surveillance électronique (+ 5,4 % en un an), le nombre de personnes exécutant une peine privative de liberté atteint 85 772. Ce dernier chiffre est un record absolu depuis la seconde guerre mondiale.
La conséquence est une nouvelle dégradation des conditions de détention pour les prisonniers, et de travail pour les personnels pénitentiaires. Cinquante établissements sont aujourd’hui occupés à plus de 150 % de leur capacité, dont six dépassent même les 200 % comme le centre pénitentiaire de Bordeaux-Gradignan et la maison d’arrêt de Nîmes. — Le Monde -
19/02/2022
Surreprésentation des étrangers en prison : “Il n’y a pas de statistiques qui sont tenues en la matière”, affirme Éric Dupond-Moretti
À quelques semaines de l’élection présidentielle, les questions de sécurité et de délinquance font débat. Parmi les chiffres fréquemment avancés, ceux concernant la population carcérale. Selon les candidats de droite, 22 à 25 % des détenus en France seraient étrangers. Le ministère de la Justice recense trimestriellement la population carcérale pour établir des statistiques à ce sujet. Ainsi, dans les statistiques trimestrielles d’octobre 2021, le ministère comptait 17.198 détenus étrangers, soit 24,5% de l’ensemble des détenus. Le recensement va même plus loin en détaillant que, parmi eux, 9793 détenus sont d’origine africaine, 5109 d’origine européenne et 1308 issus du continent américain. — Le Figaro -
01/02/2022
Le plus vieux détenu de France reste en prison
La demande en liberté du doyen des prisonniers a été refusée par la chambre d’application des peines de la cour d’appel de Bastia mardi 1er février. Condamné en 1983 à la réclusion criminelle à perpétuité pour deux triples meurtres, Tommy Recco est désormais âgé de 87 ans. Contacté par La Croix, l’avocat de Tommy Recco, Me Alain Lhote, se dit “ni déçu, ni surpris”. “Je ne me faisais guère d’illusion car les expertises affirment que son état de santé est compatible avec la détention, malgré son âge, explique-t-il. Ce n’est pas la première fois qu’il sollicite une demande de libération conditionnelle pour raison médicale”. Soulignant l’exceptionnel dossier du détenu, Me Lhote explique également douter de la dangerosité de Tommy Recco, “vu son âge”. — La Croix -
18/01/2022
Prison et pauvreté, un “cercle vicieux”
“C’est la précarité qui remplit les prisons. Moi j’en ai croisé beaucoup en promenade. Ce sont des voleurs, des sans-papiers, des mules, ces gens qui transportent de la drogue parce qu’ils n’ont pas d’argent”, témoigne l’une des personnes interrogées. Une observation confirmée par le rapport, qui dresse le constat d’une surreprésentation des personnes précaires en détention. De fait, 15 % des répondants à l’enquête déclarent avoir été dépourvus de ressources financières avant leur entrée en prison, tandis que près d’un quart déclarait avoir pour ressource principale une prestation sociale. Et pour cause : “Seule la moitié des hommes et femmes de l’échantillon étaient en situation d’emploi avant leur incarcération, tandis que les deux tiers de la population française le sont”, souligne le rapport. Et quand 75 % des Français en emploi bénéficient d’un contrat à durée indéterminée (CDI), seuls 45 % des détenus qui travaillaient avant leur entrée en détention relevaient de ce statut. Les associations observent également que les personnes occupaient fréquemment des emplois “peu valorisés socialement”, relevant une surreprésentation des ouvriers (39 % contre 20 % en population générale). Conséquemment, les personnes vivent généralement dans des conditions plus précaires que le reste de la population : 28 % des individus étaient hébergés chez des proches, 4 % en foyer et 8 % se trouvaient sans hébergement. — OIP-SF
Conditions matérielles¶
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21/03/2022
“Ma première confrontation avec la réalité de la prison a été un électrochoc”
Les maisons d’arrêt enferment des détenus qui sont soit en détention provisoire, soit qui purgent des peines courtes. Comme ils sont censés y rester pour peu de temps, on ne se donne pas la peine de leur proposer des formations, des activités ou de les placer dans des cellules dignes. Les détenus peuvent se retrouver à trois, quatre ou cinq dans des cellules de cinq mètres carrés. Il faut bien distinguer la détention provisoire de la détention pour les personnes condamnées. On enferme dans des conditions absolument indignes des personnes dont la culpabilité n’a pas été prouvée. Il n’y a rien qui va. On pourrait mettre des moyens dans des bracelets électroniques pour garder ces personnes à la disposition de la justice. Eventuellement, on pourrait aussi surveiller leurs déplacements. — Le Monde
Travail et activités¶
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02/05/2022
Une amélioration des droits des travailleurs détenus
Alors que l’élection présidentielle a mis en lumière les conditions d’exercice du droit de vote des détenus, qui ont été grandement facilitées sous le quinquennat d’Emmanuel Macron, une autre promesse du chef de l’Etat pour garantir une plus grande dignité aux personnes incarcérées a trouvé sa concrétisation. Un décret paru au Journal officiel du 26 avril instaure, à compter du 1er mai, un « contrat d’emploi pénitentiaire » entre le détenu et le représentant de la structure qui le fait travailler.
“C’est une évolution positive que l’on salue, mais on est encore loin de faire entrer le droit du travail en prison”, observe-t-on à l’Observatoire international des prisons–section française. La création de ce contrat d’emploi pénitentiaire avait été annoncée par Eric Dupond-Moretti en avril 2021, le ministre de la justice ayant affiché sa volonté de développer le travail en prison et de renforcer les droits sociaux du travailleur détenu.— Le Monde -
18/03/2022
Aumônier en prison : sacerdoce ou profession ?
En détention, la religion peut apporter autre chose, une respiration, en complément du suivi psychologique ou des services pénitentiaires d’insertion et de probation. Elle peut même ouvrir la voie à un changement de vie radical. C’est ce qui s’est passé pour Yannis Gautier. Incarcéré plusieurs fois par le passé, il est désormais pasteur et au service des détenus : “J’ai réalisé en lisant la Bible que je pouvais être une autre personne. (…) Croiser un aumônier, avoir ces temps d’écoute, c’est essentiel. Il avait une présence apaisante pour moi.” Libéré provisoirement, il se réinsère dans la société et est condamné trois ans plus tard à une peine de sursis. Il devient ensuite pasteur, puis arrive un élément déclencheur qui le ramènera vers les prisons : “Mon frère se fait assassiner. En portant son cercueil, je réalise que la différence entre lui et moi se résume à un choix. J’ai choisi de me tourner vers Dieu, lui a décidé de continuer à dériver. Des gars comme moi, comme mon frère, il y en a partout en prison. Je n’avais pas l’esprit revanchard mais je me suis senti investi d’une mission : celle d’aller partager mon témoignage”. Selon lui, les aumôniers manquent de reconnaissance : “Tellement de gens de réinsèrent et ne récidivent pas grâce aux aumôniers! Mais les aumôniers sont démunis.” — France Culture
Contact avec le monde extérieur¶
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07/03/2022
Les visiteurs de prison élargissent leur horizon
Des visiteurs de prison hors les murs, cela peut sembler antinomique. Pourtant, parmi le millier de bénévoles de l’Association nationale des visiteurs de prison (ANVP) agréés par l’administration pénitentiaire pour entrer dans les prisons, certains interviennent désormais auprès de personnes non incarcérées. Ces “visiteurs accompagnants” se proposent de rencontrer pour les suivre des personnes sous main de justice en milieu ouvert, dans le cadre d’un sursis probatoire, d’un aménagement de peine ou d’un suivi socio-judiciaire. “Le parcours vers la réinsertion ne peut pas se faire seul, sans que la société civile prenne sa part dans l’accompagnement”, explique Yves-Marie Brient, le président de l’ANVP, visiteur de prison depuis quinze ans à Clermont-Ferrand et visiteur accompagnant depuis dix-huit mois. — Le Monde
Santé¶
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09/06/2022
La prison tue. Troisième mort en un mois dans la maison d’arrêt de Gradignan.
La mort d’un jeune détenu à la maison d’arrêt de Gradignan vient s’ajouter à la série de suicides que l’on voit apparaître dans les prisons françaises, conséquence des conditions de vie inhumaines des détenus et de la justice répressive.— Révolution permanente -
27/05/2022
CHI d’Elbeuf. Un rapport épingle les conditions d’hospitalisation des détenus.
Le rapport de visite des contrôleurs des lieux de privation des libertés dresse un constat sur les conditions d’hospitalisation des détenus au CHI d’Elbeuf. Le rapport final a été rendu public mardi 17 mai. Et il est sévère. Dans leurs conclusions, ils estiment que les prises en charge des détenus “peuvent être humiliantes selon la nature des examens”. — Le journal d’Elbeuf -
11/05/22
Gironde : deux suicides en une semaine dans la prison surpeuplée de Gradignan
Un détenu s’est pendu mardi 10 mai dans le centre pénitentiaire de Gradignan près de Bordeaux. C’est le deuxième suicide en moins d’une semaine, les syndicats dénoncent la surpopulation dans cet établissement qui est de 230 % pour les hommes et de 160 % pour les femmes. — France3 -
02/05/22
Suicide de Sacha à la prison de St-Brieuc : un an après, toujours autant de questions
Sacha avait 18 ans lorsqu’il s’est donné la mort à la maison d’arrêt de Saint-Brieuc, le 27 avril 2021. Placé au quartier disciplinaire, il avait alerté à plusieurs reprises sur son état de détresse psychologique et avait, le matin de sa mort, supplié la direction de fractionner sa peine. — OIP-SF -
06/01/2022
Villefranche-sur-Saône : une plainte déposée contre la prison après le décès d’un détenu
Une plainte pour homicide involontaire a été déposée mardi 4 janvier auprès d’une gendarmerie de la région lyonnaise, contre la maison d’arrêt de Villefranche-sur-Saône (Rhône), à la suite du décès d’un détenu, a appris l’AFP jeudi 6 janvier auprès de la compagne de ce dernier. Yassin Mebarkia, 30 ans, est décédé lundi à l’hôpital en réanimation, après avoir été retrouvé dans le coma par les surveillants dimanche, où il ne s’était pas présenté à la promenade. “Je souhaite savoir ce qui s’est passé. Je pense que quelque chose d’anormal a provoqué le décès de mon compagnon. Je pense qu’il n’a pas été secouru comme il le fallait”, explique Sylvia Lancelin, 30 ans, originaire de la région de Valence (Drôme). Son compagnon, placé en détention en septembre 2021 à Valence puis transféré à Villefranche-sur-Saône le 9 décembre, serait, selon elle, tombé dans le coma à cause d’un manque d’insuline, alors qu’il souffrait du diabète. “L’établissement connaissait sa situation de santé. Plusieurs détenus m’ont dit qu’il s’était plaint durant la nuit précédente, et qu’un co-détenu avait signalé sa détresse. Je ne comprends pas qu’on ait pu le laisser des heures sans intervention”, affirme-t-elle. — Le Figaro