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France : le dispositif d’escorte des détenus entre prison et tribunal revu pour éviter les couacs

Le transfert de la police à l’administration pénitentiaire de l’accompagnement des détenus, mal pensé, a entraîné de nombreux reports de procédures judiciaires.

Il aura fallu un arbitrage de Matignon pour tenter de sortir de la crise née de la réforme ratée des escortes de détenus. Le ministère de la justice et celui de l’intérieur ont annoncé, vendredi 3 mars, un mini Yalta dans la répartition des missions d’accompagnement des détenus entre leur lieu de détention et le tribunal, pour un procès ou une audition par un juge. Décidée en 2010, la reprise par l’administration pénitentiaire des extractions judiciaires afin que la police et la gendarmerie se consacrent à leurs autres missions avait été d’emblée sous-calibrée en termes de besoins en personnel et surtout mal pilotée. Le résultat a été une pagaille sans nom : 21 % des extractions de détenu demandées par la justice en 2016 n’ont pas pu être réalisées. Ce qui a provoqué des remises en liberté automatiques de certains prévenus et de nombreux reports de procédures. Et ce, alors que moins de la moitié de la population carcérale avait basculé dans le nouveau dispositif.

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