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Coopération Cameroun-Union Européenne : un plaidoyer pour l’encadrement des mineurs en détention

La rencontre régionale de formation-échanges sur l’amélioration des conditions carcérales des couches vulnérables a donné l’occasion de sensibiliser la chaine des acteurs concernés.Dans le cadre du projet d’humanisation des conditions de détention et de protection des droits des détenus dans les prisons de Yaoundé, Douala, Bafoussam, Garoua et Mbalmayo (PPUE/COE), une rencontre régionale de formation-échange a été récemment organisée au centre d’animation social et sanitaire (CASS)Nkoldongo de Yaoundé. Ce rendez-vous a réuni  entre autre les acteurs de la société civile, le personnel de la justice et de l’administration pénitentiaire, les cadres du Minprof et du Minas.

Sous le thème : “couches vulnérables en milieu carcéral au Cameroun”  les échanges ont permis d’attirer l’attention sur les conditions de détention de ces dernier, évaluer le résultat du projet PPUE/COE et interpeller une responsabilité partagée de tous. Au plus fort, les conditions carcérales des détenus en général et des couches vulnérables en particulier restent déplorables. Selon le rapport 2015 du Minjustice, 28 120 prisonniers sont incarcérés dont 15 699 en détention provisoire. Il ressort de ces chiffres que 823 sont des mineurs et 697 des femmes. Les étrangers représentent 1 511 et sur 5 246 détenus testés pour le VIH, 736 sont positifs. Par ailleurs, il y a la surpopulation carcéral dans la prison centrale de Yaoundé avec près de 4 200 personnes pour 1 500 places et à Douala 3 200 personnes pour 800 places.

C’est fort de ce constat que l’union européenne (UE) en partenariat avec l’ONG internationale italienne centre d’orientation éducative (COE) et le COE Cameroun a entrepris un projet  3 ans intitulé PPUE/COE sur une période de 3 ans. Le projet à mi-parcours a enregistré plusieurs réalisations parmi lesquelles la libération de 432 détenus, le suivi de 1 500 détenus et 2 700 séances d’écoute. Par la suite, 152 détenus ont reçu une formation professionnelle et environs 200  ont renoué le contact avec leurs familles. Egalement, le matériel informatique a été offert aux services des greffes et tribunaux des prisons et des journées prison-propre, sport et loisirs ont été instituées dans ces prisons.

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