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Cameroun : l’épidémie de choléra dans les prisons inquiète l’opposition

Au moins six détenus sont morts de la maladie diarrhéique dans la prison de New Bell, à Douala - le deuxième établissement pénitentiaire le plus important de Douala - et 120 personnes auraient été contaminées, depuis le mois de mars. Parmi eux, un militant du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC), décédé jeudi 7 avril.

Au moins six détenus sont morts de la maladie diarrhéique dans la prison de New Bell, à Douala - le deuxième établissement pénitentiaire le plus important de Douala - et 120 personnes auraient été contaminées, depuis le mois de mars. Parmi eux, un militant du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC), décédé jeudi 7 avril.

Rodrigue Ndagueho Koufet avait été condamné à trois ans d’emprisonnement pour avoir participé aux manifestations du 20 septembre 2020. Joint par RFI, Maître Emmanuel Simh, vice-président national du MRC et avocat du parti d’opposition, dénonce la « double peine » que subissent les prisonniers politiques camerounais.

« Dans les prisons de Yaoundé et de Douala, il s’est installé une grande épidémie de choléra qui est due aux conditions de détention désastreuses de ses prisonniers, notamment par le manque d’eau courante. Ce manque d’eau, donc, entraîne cette maladie grave qui décime quasiment, depuis quelques jours, des prisonniers, dans la prison de Douala, notamment.

Notre militant est mort dans ces conditions. Il faut observer qu’il avait été enchaîné sur son lit d’hôpital malgré sa maladie. Il subissait ce que j’appelle une double peine : il a été puni pour avoir osé manifester son opinion politique, d’une part, et d’autre part, il décède en prison à la suite de ce choléra. Non seulement notre gouvernement met en prison des personnes pour leurs opinions politiques, mais, pire encore, il n’a pas les capacités d’assurer à ces prisonniers des conditions de détention simplement acceptables. »