Interview

Bahreïn: la mort de la dissidence politique

La peine de mort serait utilisée pour réduire au silence les opposants politiques

Le recours à la peine de mort est en constante augmentation à Bahreïn depuis 2011, avec au moins 51 exécutions, contre sept au cours des dix années précédentes. Comment l’expliquer ? Nombre des condamnés à mort sont des prisonniers politiques. L’ONG Salam for Democracy and Human Rights (Salam DHR) dénonce l’usage par le gouvernement de la peine capitale comme arme politique. Son dernier rapport1 se penche également sur l’usage de la torture.

Jawad Fairouz est président de Salam DHR. Déchu de sa nationalité en novembre 2012, il est, depuis, en exil à Londres. Prison Insider lui pose trois questions.


  1. Andrew McIntosh, “The death penalty in Bahrein, a system built on torture.”, Salam for Democracy and Human Rights, October 2021. Disponible en ligne (en anglais). 

De nombreuses condamnations sont fondées sur des aveux extorqués sous la torture.

Les prisons de Bahreïn sont parmi les plus surpeuplées des pays arabes.

Les autorités du Bahreïn prononcent des condamnations à mort pour des crimes autres que le meurtre.

Personnes condamnées à mort :

  1. Maher Abbas al-Khabbaz – condamnation : le 29 janvier 2018.

  2. Hussein Ibrahim Ali Hussein Marzouq – condamnation : 26 février 2018.

  3. Sayed Ahmed Fawad Abbas al-Abbar – condamnation : 21 mai 2018.

  4. Hussein Ali Mahdi Jasim – condamnation : 21 mai 2018.

  5. Salman Isa Ali Salman – condamnation : 4 juin 2018.

  6. Mohamed Radi Abdullah Hasan – condamnation : 25 février 2019.

  7. Hussein Abdullah Marhoun – condamnation : 20 mai 2019.

  8. Mousa Abdullah Mousa Jaafar – condamnation : 3 juin 2019.

  9. Hussein Abdullah Khalil Rashid – condamnation : 15 juin  2020.

  10. Zuhair Ibrahim Jasim Abdullah – condamnation : 15 juin 2020.

  11. Mohamed Ramadhan Issa Ali Hussain – condamnation : 13 juillet 2020.

  12. Hussein Ali Mousa Hasan Mohamed – condamnation : 13 juillet 2020