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Venezuela : 65 détenus s'évadent d'une prison de l'île de Margarita

65 détenus se sont échappés mardi d’un centre de détention préventive, situé à Margarita, l’île la plus touristique du Venezuela. Avant de s’enfuir, ils ont emporté avec eux des fusils, un revolver, des munitions et une moto.

Soixante-cinq détenus se sont échappés mardi d’un centre de détention préventive lors d’une évasion de grande ampleur au Venezuela, où ce phénomène est relativement fréquent, ont indiqué les autorités et la presse locale.

Les détenus se sont évadés dans la nuit de lundi à mardi d’une prison de La Asuncion, une ville située à Margarita, l’île la plus touristique du Venezuela, où étaient détenues 159 personnes, a indiqué à la presse locale le vice-amiral Alexander Velasquez, chef de la zone militaire de l’Etat de Nueva Esparta.

De ces 65 (fuyards, ndlr), cinq ont été capturés et un autre a été tué par les prisonniers dans leur fuite”, a-t-il dit, précisant que 2 200 membres des forces de l’ordre étaient à leurs trousses. Selon la presse locale, les deux gardiens qui surveillaient la prison ont été blessés à l’arme blanche lors de l’évasion.

Avant de prendre la fuite, les détenus ont notamment volé des fusils, un revolver, des munitions et la moto d’un garde, ont indiqué les journaux. “Toute la commune est bouclée. Des barrages ont été érigés et nous faisons en sorte que la sécurité de la population soit assurée”, a tweeté Morel Rodriguez, le maire de Maneiro, commune voisine de La Asuncion.

Selon Carlos Nieto, directeur de Una Ventana a la Libertad (Une fenêtre sur la liberté), une ONG qui veille au respect des droits des prisonniers, ce centre de détention “n’est absolument pas sûr. La surveillance y est relâchée”.

Un rapport de l’ONG indique que 70 évasions se sont produites au Venezuela en 2018, au cours desquelles 470 prisonniers ont réussi à prendre la fuite. Les autorités en ont rattrapé 105, soit 22%. La vétusté des prisons, la surpopulation, la corruption et un personnel trop peu nombreux sont les facteurs qui contribuent à ce phénomène.

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