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Amérique du Nord Femmes Amérique du Sud Asie Europe Longues peines
Publié le 10 octobre 2019 Inside Outside

L'odorat — 5/12

Sommaire
  • Le mot de Bertrand aux participants
  • Japon
    • Colombie
      • France, Arles
        • Ukraine
          • Japon
            • États-Unis, Schuylkill (Pennsylvanie)
              • France, Roanne
                • Suisse
                  • Italie
                    • Guatemala
                      • États-Unis, Lake Placid (New York)
                        • France, Arles
                          • Argentine
                              • InsideOutside, le livre
                              • L'espace — 12/12
                              • L'odorat — 11/12
                              • Le goût — 10/12

                            Sommaire
                            • Le mot de Bertrand aux participants
                            • Japon
                              • Colombie
                                • France, Arles
                                  • Ukraine
                                    • Japon
                                      • États-Unis, Schuylkill (Pennsylvanie)
                                        • France, Roanne
                                          • Suisse
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                                              • Guatemala
                                                • États-Unis, Lake Placid (New York)
                                                  • France, Arles
                                                    • Argentine
                                                        • InsideOutside, le livre
                                                        • L'espace — 12/12
                                                        • L'odorat — 11/12
                                                        • Le goût — 10/12

                                                      Le photographe Bertrand Gaudillère, du collectif item, choisit chaque mois une image évocatrice d’un des sens. Prison Insider l’envoie aux personnes participantes incarcérées à travers le monde. Elles se trouvent en Argentine, aux États-Unis, en France, en Suisse, au Guatemala, en Ukraine, en Colombie, en Italie, au Japon et en Belgique.

                                                      image5_odorat.jpg

                                                      Le mot de Bertrand aux participants¶

                                                      “Un homme marche dans un champ de colza. Il avance au milieu d’une mer jaune qui embaume l’air. Je respire doucement. C’est une odeur familière, un parfum d’été qui me rappelle ces longues journées de vacances à la campagne chez mes grands parents…
                                                      C’est un petit bout de mon enfance qui me revient instantanément…”

                                                      Bertrand.

                                                      Prison Insider vous invite à raconter librement ce que vous ressentez ou ce que cette image liée à l’odorat vous évoque, depuis votre lieu d’enfermement.

                                                      Japon

                                                      Auteurs : — Caladel, 28 ans, femme./ Traduit par Piera Simon-Chaix.

                                                      Les choses dont l'on se souvient le mieux font ainsi irruption aux côtés de celles dont le souvenir s'est effacé, à ce moment où, informulée, une odeur vient les révéler

                                                      Sur l’odeur¶

                                                      Jamais je ne pourrai affirmer sans mentir que je connais la senteur de la fleur de colza. Pas plus que je ne peux me souvenir d’avoir erré à travers un champ de floraisons d’or sous un ciel nacré.

                                                      Mais je me souviens de m’être balancée, l’esprit libre et chantant, au bout de la main de ma mère sur une colline inondée de soleil, son parfum s’entremêlant à celui de la lavande qui nimbait notre peau nue et teintait nos orteils. J’ai été tirée au travers de vagues d’acier glacées par l’hiver, l’écume collée à mon visage, à mon cou et à ma poitrine, le sel piquant mes lèvres et l’eau se ruant dans ma bouche, le rire de mon père me réchauffant bien plus que n’importe quel soleil d’été.
                                                      Et j’ai pressé mon nez contre la poitrine d’un amoureux ; j’ai respiré l’odeur forte de son corps rappelant les effluves de nos corps dans l’amour, mélangées aux odeurs de cire de surf à la noix de coco et de vin répandu.

                                                      Les odeurs et les fragrances laissent leur marque sur nous tous. Elles attachent inextricablement nos souvenirs à certaines senteurs.

                                                      Une simple odeur de noix de coco, et me revoilà à quatorze ans, me sentant entre les bras de mon premier amour aussi infinie que les étoiles. Un soupçon de la puissante odeur de l’océan, et me voilà dans la mer avec mon père, en train de surmonter la peur des vagues et de la marée qui me poursuivait depuis toujours. Une effluve délicate de jasmin, et me voilà réduite à la taille d’une poupée, faisant l’expérience de mon premier voyage à l’étranger avec ma mère, pilier de ma sécurité au milieu d’un tourbillon de noms, de personnes et de lieux étrangers.

                                                      Ce qu’il y a de beau dans l’odeur, c’est qu’elle peut toujours stimuler la capacité de l’esprit à se souvenir et qu’elle soulève en nous une excitation, du plaisir, de la mélancolie, de la joie, du confort et, parfois, de l’inconfort. Les choses dont l’on se souvient le mieux font ainsi irruption aux côtés de celles dont le souvenir s’est effacé, à ce moment où, informulée, une odeur vient les révéler.
                                                      À présent, le parfum de ma mère et l’eau de Cologne de mon père peuvent me faire fondre en larmes et m’emplir de nostalgie. Je bénis ces petits sentiments, qui sont comme une manne divine et qui conservent la clarté de l’image du foyer, aussi éloignée soit-elle de leur portée.

                                                      Dans ce monde sans couleur et aseptisé, je vis, j’inspire et j’expire.

                                                      Colombie

                                                      Auteurs : — Ricardo, homme. / Traduit par Charlotte Connan de Vries.

                                                      ...pour que l’espoir fleurisse !

                                                      Nous vivons de nos souvenirs. Ils nous ramènent dans des décors connus et dans d’autres imaginaires où nous n’avons jamais été. Il en va de même pour les décors de la prison. Ce que nous en faisons ne dépend que de nous ; nous pouvons les voir comme les murs de l’exil ou comme un paradis de liberté, où le bourreau qui nous enferme n’a pas sa place.
                                                      Bonjour à vous tous. Ici, nous faisons tout pour que l’espoir fleurisse !

                                                      France, Arles

                                                      Auteurs : — Pascal, 45 ans, homme.

                                                      La crasse et l’odeur des lieux se sont peu à peu imprégnées dans mes vêtements et mes draps, qui ne sont changés que tous les quinze jours

                                                      En voyant cette photo et le descriptif qui l’accompagne, la première impression que j’ai eu m’a fait ressurgir un moment de ma vie où j’étais libre et heureux, et amoureux d’une femme splendide. J’habitais à la campagne avec ma compagne, où l’on faisait de longues balades dans la nature. C’était le printemps, le temps était magnifique, il y avait dans l’air une odeur d’herbes fraiches et de mélange de fleurs. Combien de fois on a fait l’amour dans ces champs, jeunes et insouciants. J’avais à peine vingt ans, c’était vraiment une époque formidable.

                                                      **Aujourd’hui, dans mon lieu d’enfermement où tout n’est que béton armé, l’odeur de la nature et de l’insouciance est bien loin. Beaucoup de boue a coulé sous les ponts… **

                                                      Bref, maintenant affecté au nettoyage depuis plus d’un an dans cet établissement, je me suis habitué à d’autres odeurs beaucoup moins romantiques. Comme quand il me faut nettoyer les cellules anti-suicide. Pas de poubelle à l’intérieur, le malheureux qui séjourne dans cette sordide cellule sans vraie fenêtre doit dormir avec les restes de ses repas. Quand je passe derrière, maintenant habitué à cette cellule à nettoyer, j’ai de la peine pour ceux qu’on ‘préserve’ du suicide…

                                                      Quand je suis arrivé à la maison d’arrêt de Fresnes, qui date du temps de Napoléon, c’est l’odeur de foules échaudées qui a imprégné mes narines et m’a frappé de plein fouet. La crasse et l’odeur des lieux se sont peu à peu imprégnées dans mes vêtements et mes draps, qui ne sont changés que tous les quinze jours.
                                                      Heureusement, Fresnes à été un lieu de passage à cause du CNO 1 (spécifiques pour les longues peines). Six mois plus tard, j’ai pu souffler en arrivant à Arles où l’on est dans un confort relatif. J’ai enfin une cellule pour moi seul, que j’ai agencé pour m’y sentir bien. Je mets un point d’honneur à ce qu’elle soit nickel. Ma grand-mère paternelle, une immigrée d’Italie où elle travaillait dès l’enfance dans les mines de charbon, me disait une phrase dont je ne comprenais pas bien le sens à dix ans. Elle me disait parfois “la première des richesses qu’un homme peut avoir, c’est la propreté”. Aujourd’hui j’ai pris pleinement conscience du sens de sa phrase et je ne l’oublierai jamais. “La dignité il faut la chercher, la gagner et la conserver”.


                                                      1. centre national d’orientation, désormais centre national d’évaluation ↩

                                                      Ukraine

                                                      Auteurs : — Denis, 37 ans, homme. / Traduit par Ukraine without Torture & Diana Giron

                                                      “Seigneur ! Pour la deuxième année consécutive, ils plantent des champs de colza sans fertiliser le sol. Après tout, le sol est si épuisé. Père, combien de ces personnes supporteras-tu encore ?”

                                                      –

                                                      Lire la version originale (russe)

                                                      Japon

                                                      Auteurs : — HV, 60 ans, femme. / Traduit par Justine Bailly-Bêchet & Théo Le Duc.

                                                      Souvenirs d’enfance.¶

                                                      Passer les vacances scolaires chez ma grand-mère, lui tenir la main, et traverser les champs de jacinthes, mer bleue au doux parfum. Mais le souvenir qui me revient le plus est celui des arbustes de lavande de ma grand-mère, et leur odeur entêtante que l’on respire à pleins poumons.
                                                      Tant de souvenirs d’enfance, tant d’années passées, prisonniers de mon esprit pour toujours, mais jamais oubliés… Les arbustes de lavande de ma grand-mère, je peux les sentir comme si c’était hier…

                                                      États-Unis, Schuylkill (Pennsylvanie)

                                                      Auteurs : — Eric, 45 ans, homme. / Traduit par Maël Blivet.

                                                      Le parfum des souvenirs refoulés¶

                                                      -Mes souvenirs sont odorants.
                                                      -Merveilleux, sacrés, parfums refoulés d’expériences passées.
                                                      -Aucun n’existe, pourtant ils sont là.
                                                      -Délicieux. Vestiges d’un temps remisé.
                                                      -Clandestins.
                                                      -Une fois récoltés dans le champ de mon esprit je les affine dans mon usine à pensées, à lubies, à sensations.
                                                      -Mes souvenirs engendrent des souvenirs qui ravissent à la fois le temps, la souffrance…de l’air !
                                                      -Ils ont l’odeur d’un rire chaleureux, cette chatouille ; de la passion ardente qui excite ; de la sagesse fraîche qui stimule et libère.
                                                      -Mollement, je traverse mes champs. Enivré par les alcools qu’exhalent les raisons du passé. Ce qui me pousse à demander : qui “je” suis?
                                                      -Est-ce que sentir prouve que l’on existe ?
                                                      -Tandis que je marche, le bout de mes doigts heurte les souvenirs que je n’ose oublier
                                                      -L’odeur de l’herbe fraiche, sous un porche, avec une chaise sur laquelle s’asseyait autrefois un membre de ma bien-aimée famille.
                                                      -Ou bien le Jour Parfait, celui de mon premier baiser, ma plus grande victoire, mon seul amour, mon dernier au revoir.
                                                      -Mon innocence a une odeur, tout comme mes peurs.
                                                      -Dans mon champ de souvenirs parfumés, “Je” existe.

                                                      France, Roanne

                                                      Auteurs : — Anne-Marie, 59 ans, femme.

                                                      C’est aussi mon enfance.

                                                      La photo m’inspire les immensités des champs de colza que j’ai pu admirer. Ici, ce jaune tape à l’oeil m’inspire la liberté et l’odeur de la campagne, avec ses herbes fraiches, ses champs odoriférants à la rosée. C’est aussi mon enfance.
                                                      Je me rappelle l’époque, il y a 42 ans, de la campagne chez mon oncle maternel à Chaponnay. C’était vraiment là. Ces champs de colza, de maïs et de blé dégagent en moi, depuis l’univers confiné où je me trouve, une odeur de fraicheur.
                                                      D’ailleurs, au moment ou je l’écris, elle est dans mes narines. Vive la liberté et son odeur !

                                                      Suisse

                                                      Auteurs : — Inmaculada, 36 ans, femme. / Traduit par Alice Bureau

                                                      La beauté existe encore. Je le sais.

                                                      Malgré les murs qui me retiennent enfermée dans cette prison, je sais qu’au-delà, les choses conservent leur couleur, leur saveur, leur odeur.

                                                      Ici tout est insipide, même l’air. Au loin j’aperçois des arbres, la campagne, des montagnes et des forêts, mais ici à l’intérieur tout a perdu son odeur.

                                                      Même au milieu de la laideur et de la saleté qui recouvrent tout ici, mon imagination s’échappe, s’envole, s’éloigne…
                                                      Vers des lieux aux odeurs de mer et d’embruns, où l’on entend le bruit des vagues et du vent, qui me rappellent d’où je viens, le lieu que j’ai laissé derrière moi sans un au revoir.
                                                      Je reviendrai chercher mes rêves, mes joies et mes plus grands espoirs, je reviendrai à l’endroit que l’on appelle Méditerranée.

                                                      Italie

                                                      Auteurs : — Giuseppe, 40 ans, homme. / Traduit par Maël Blivet

                                                      Pour un détenu, la moindre photo de la nature évoque les souvenirs d’un temps passé.

                                                      Cette photo m’évoque un souvenir d’enfance ; quand j’étais jeune et insouciant et qu’une fois mes devoirs terminés je filais jouer avec mes amis dans les bois près de chez moi.

                                                      Ces bois étaient remplis de genêts (des fleurs qui ressemblent beaucoup au colza). Ce sont ces mêmes fleurs que l’on voit sur la photo.

                                                      Souvent, nous nous faisions réprimander par nos mamans parce qu’il était tard. Nous cueillions alors le plus beau rameau de genêts que nous trouvions et nous leur offrions, espérant ainsi atténuer la punition que nous méritions.

                                                      __ Lire la version originale (en italien)

                                                      Guatemala

                                                      Auteurs : — Carlos, 67 ans, homme. / Traduit par Emeline Rétif.

                                                      Ce qu’il te reste de vie, tu dois le vivre intensément. Et tu verras refleurir les champs.

                                                      “Le champ de la vie”¶

                                                      Chacun traverse le champ de la vie
                                                      et, tous, sans exception,
                                                      suivons le même chemin,
                                                      certains plus que d’autres.

                                                      Les opportunités se présentent ;
                                                      il faut avoir la sagesse de les reconnaitre.
                                                      Souviens-toi, le bonheur est aussi fugace que les étoiles.
                                                      Les difficultés, elles, semblent éternelles.

                                                      Par chance, le temps passe inexorablement.
                                                      Les problèmes laissent leurs empreintes, traces du passé
                                                      et certains nous rappellent
                                                      de ne pas trébucher sur la même pierre.

                                                      Je ne sais pas s’il te reste beaucoup de temps à vivre,
                                                      Mais ce qu’il te reste de vie,
                                                      Tu dois le vivre intensément.
                                                      Et tu verras refleurir les champs.

                                                      Continue d’avancer avant que le soleil ne disparaisse.
                                                      Ce que tu cherches est peut-être près d’ici,
                                                      Au-delà des nuages.

                                                      Continue de lutter,
                                                      Peu importe que tu tombes,
                                                      L’important est de te lever.
                                                      Toi seul peut décider d’être à terre ou d’être debout.

                                                      États-Unis, Lake Placid (New York)

                                                      Auteurs : — Tewhan, 39 ans, homme. / Traduit par Galatée Fouquet.

                                                      Ce qui me revient, j'aimerais pouvoir l’oublier.

                                                      Ô, comme j’aimerais sentir le doux parfum de la liberté et imaginer ce que ce serait de marcher librement.

                                                      Là d’où je viens, il n’y a pas de champs de colza, pas de mers jaunes, seulement l’odeur perfide du désespoir. Parmi tout ce que j’ai vu, j’ai trouvé que c’était le plus complexe à traduire. Mon enfance n’a pas connu de vacances ni l’air empli du parfum des matinées à la campagne. En été, nous ne voyagions pas, nous n’allions pas voir la mer jaune.

                                                      La cabane bleue de la photo, si seule, me rappelle à quel point ma vie actuelle l’est. La mer jaune m’évoque la noyade dans ce sombre abîme, pris au piège au milieu de nulle part.

                                                      Ce qui me revient, j’aimerais pouvoir l’oublier. Cette photo me hante, me heurte, me fait monter les larmes aux yeux. Comment quelque chose d’aussi beau me fait ressentir quelque chose de si, de si… peut-être qu’il n’existe pas de mot pour décrire ce sentiment. Je regarde cette photo et vois le ciel morne, presque comme le ciel qui est se trouve en ce moment au-dessus de moi. Sombre, nuageux, la pluie sur le point de tomber – c’est l’été, mais le soleil ne brille pas.
                                                      Et si j’étais de nouveau un enfant ? Et si j’avais appris à marcher différemment, avais pris un autre chemin ? Et si j’avais connu le bonheur de sentir l’odeur des champs de colza, la mer jaune ? Peut-être, seulement peut-être ne serais-je pas ici.

                                                      France, Arles

                                                      Auteurs : — Christophe, 43 ans, homme.

                                                      Un parfum d’inaccessible. Le teaser du film de la liberté hors de portée. L’odeur de ce qui est seulement dans notre mémoire, l’enivrante danse de l’imagination nourrissant nos désirs. Ce n’est que l’image de l’idée que nous avons de ce qui est, et que nous n’avons plus.

                                                      Argentine

                                                      Auteurs : — Pablo, 36 ans, homme. / Traduit par Aude Paulmier.

                                                      Son odeur reste avec moi... jusqu'à ce qu'elle s'évapore...

                                                      Les odeurs en prison convoquent différents sentiments et souvenirs…
                                                      Lorsque j’ouvre un livre, j’ai l’habitude de le sentir; j’adore cette odeur de moisi des pages jaunies qui ravivent ma mémoire olfactive et me transportent dans le pré de la ferme de mon oncle, à San Pedro, dans la province de Buenos Aires, où j’avais l’habitude de m’asseoir en paix et en liberté.

                                                      Mon odorat réveille une autre sensation : chaque fois que mon épouse me rend visite, un jour avant, je lui demande d’asperger son foulard ou son écharpe de parfum pour qu’au moment de me dire au revoir, à la fin de la visite, son odeur reste avec moi… jusqu’à ce qu’elle s’évapore. Elle fait de même, en emportant un objet qui m’appartient, qui bien qu’il n’ait pas beaucoup d’odeur, lui permet de me sentir près d’elle…

                                                      InsideOutside + +

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                                                      11-04-2023
                                                      Autre regard Inside Outside Témoignage

                                                      InsideOutside, le livre

                                                      L’ouvrage mêle récit, témoignage, photographie, information et graphisme. Il est à pré-commander au tarif préférentiel de 30 €.
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                                                      16-12-2020
                                                      Inside Outside

                                                      L'espace — 12/12

                                                      Le photographe Bertrand Gaudillère, du collectif item, choisit chaque mois une image évocatrice d’un des sens. Prison Insider l’envoie aux personnes participantes incarcérées à travers le monde. Elles se trouvent en Argentine, aux États-Unis, en France, en Suisse, au Guatemala, en Ukraine, en Colom…
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                                                      06-11-2020
                                                      Inside Outside

                                                      L'odorat — 11/12

                                                      Le photographe Bertrand Gaudillère, du collectif item, choisit chaque mois une image évocatrice d’un des sens. Prison Insider l’envoie aux personnes participantes incarcérées à travers le monde. Elles se trouvent en Argentine, aux États-Unis, en France, en Suisse, au Guatemala, en Ukraine, en Colom…
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                                                      06-10-2020
                                                      Inside Outside

                                                      Le goût — 10/12

                                                      Le photographe Bertrand Gaudillère, du collectif item, choisit chaque mois une image évocatrice d’un des sens. Prison Insider l’envoie aux personnes participantes incarcérées à travers le monde. Elles se trouvent en Argentine, aux États-Unis, en France, en Suisse, au Guatemala, en Ukraine, en Colom…
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