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France : surveillants de prison, le risque d’un nouveau front social

Une entente syndicale formée autour de FO prépare un mouvement des surveillants pénitentiaires pour accéder à la catégorie B de la fonction publique.

Y aura-t-il un « acte II » du conflit des surveillants pénitentiaires ? C’est la hantise du ministère de la justice, tout juste un an après le conflit social le plus dur que les prisons françaises ont connu depuis vingt-cinq ans. Le ministère doit faire face à la stratégie offensive du Syndicat national pénitentiaire-Force ouvrière (SNP-FO), arrivé en tête des élections professionnelles chez les surveillants en décembre. Il a détrôné son éternelle rivale, l’UFAP-UNSA, qui avait signé seule le texte sonnant la fin du mouvement de janvier 2018.

Alors que Nicole Belloubet, ministre de la justice, a reçu mardi 22 janvier une à une les quatre organisations représentatives, une épreuve de force s’annonce. Emmanuel Baudin, le maître d’œuvre de la stratégie de SNP-FO, qu’il dirige depuis vingt mois, a déjà réussi la prouesse de réunir autour de lui, la veille du rendez-vous au ministère, la CGT Pénitentiaire et le Syndicat pénitentiaire des surveillants (SPS), deux organisations aux antipodes de l’échiquier politique et syndical. Il en est sorti une « entente syndicale » dont la principale demande porte sur le passage des surveillants de la catégorie C de la fonction publique à la catégorie B. Une sorte de plus petit dénominateur commun derrière lequel ces syndicats mettent parfois des choses très différentes.

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