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France : surpopulation, réinsertion difficile...

Prisons, centres de rétention, hôpitaux psychiatriques : la contrôleure générale des lieux de privation de liberté Adeline Hazan dresse un tableau très sombre dans son rapport annuel, publié mercredi 28 mars. Alors que cette autorité indépendante fête ses dix ans, elle s’inquiète notamment de “reculs” des droits.

Le Contrôle général des lieux de privation de liberté (CGLPL) a été créé par une loi fin 2007, avec la mission de veiller au respect des droits fondamentaux des personnes privées de liberté. En 2017, des contrôleurs ont visité 148 établissements : des prisons, des locaux de garde à vue, des hôpitaux psychiatriques, des centres de rétention administrative (pour les étrangers) ou des centres éducatifs fermés (pour les mineurs).

“Depuis la date de création du CGLPL, le contexte a changé”, souligne Adeline Hazan. “En 2007, l’idée que l’enfermement ne pouvait s’accompagner de violations des droits fondamentaux paraissait avoir fait son chemin”, poursuit-elle. Puis “la notion de dangerosité a inspiré plusieurs lois votées dans un contexte nouveau, celui des attentats terroristes, de l’état d’urgence, de la crise migratoire”.

“Le temps de l’action est venu”

Ces lois marquent “un renforcement de la surveillance et un affaiblissement du rôle des juges”, regrette Adeline Hazan, contrôleure générale depuis 2014.

[En prison], les préoccupations sécuritaires prennent de plus en plus souvent le pas sur les autres objectifs de la détention. Adeline Hazan

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