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France : quatre détenus évadés lundi soir

Quatre détenus auraient profité de leur transfert entre la prison des Baumettes et le tribunal pour se faire la belle.

C’est un scénario digne d’un film hollywoodien ! Lundi 14 octobre en soirée, quatre détenus ont mystérieusement disparu. Comme le rapporte Europe 1 qui a diffusé l’information mardi matin, les quatre prisonniers auraient profité d’un transfert entre la prison des Baumettes de Marseille et le tribunal de la cité phocéenne pour s’évader. Pas de violence ni de drame, personne n’a été blessé, bien au contraire. C’est à leur grande surprise que les agents pénitentiaires ont découvert à l’arrivée du convoi aux Baumettes l’absence des quatre individus.

L’IGPN et la direction centrale de la police judiciaire saisies

Encore en charge du transfert des prisonniers, les policiers, qui laisseront bientôt ce type d’escorte aux bons soins de l’administration pénitentiaire, ne se seraient en effet rendu compte de rien. Pourtant, lors du convoi, les 17 détenus devaient normalement être menottés deux par deux, de quoi quelque peu leur compliquer la tâche. Outre les détenus à retrouver, il va désormais falloir faire toute la lumière sur les conditions de cette mystérieuse évasion. “Les détenus sont menottés et installés dans des petites cellules à deux, mais leurs collègues détenus ont dû faire beaucoup de bruit contre les parois en fer pour couvrir leur évasion”, a avancé Catherine Forzi, responsable FO.

“S’ils ont forcé la porte du fourgon cellulaire, les policiers qui les transportaient ont pu ne pas les entendre”, a-t-elle ajouté. L’Inspection générale de la police nationale (IGPN) et la direction centrale de la police judiciaire ont quant à elles été saisies par le parquet, a indiqué à l’Agence France-Presse le procureur de la République de Marseille, Xavier Tarabeux. Trois policiers se trouvaient à l’avant du fourgon lors du transfert, a-t-il précisé.

Présent au moment des faits, un détenu témoigne

Considéré comme le collecteur principal dans un vaste dossier de blanchiment de l’argent du trafic de stupéfiants jugé depuis lundi devant le tribunal correctionnel de Marseille, Abdlakrim Daoudi se trouvait dans le fourgon en question lundi, et a donc lui-même assisté à l’évasion, comme il l’a raconté mardi matin devant le tribunal. “Ils ont ouvert la porte de la cellule, mais nous n’avons pas voulu prendre la fuite. Je me suis levé pour aller refermer la porte du fourgon”, a-t-il déclaré.

Questionné par son avocat sur sa décision de ne pas prendre la fuite, Abdlakrim Daoudi a expliqué que “ça serait bête”. “J’ai fait trois ans de détention, je suis là pour assumer”, a-t-il poursuivi. Le prévenu a ajouté que lors de ses demandes de mise en liberté, “on m’a toujours refusé au motif que je risquais de m’enfuir”, une remarque qui a entraîné des rires sur les bancs des avocats de la défense.

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