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France : "ça ressemblait à une prison", témoigne un enfant albanais, passé par un centre de rétention de Moselle

C’est un texte qui risque de faire du bruit dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale lundi 16 avril. La majorité se divise toujours sur certains points du projet de loi asile et immigration, présenté lundi aux députés, comme la présence de familles et d’enfants dans les centres de rétention. En 2017, 275 enfants ont été enfermés dans ces structures, et la France a été plusieurs fois condamnée par la Cour européenne des droits de l’homme à ce sujet. Une famille albanaise témoigne du traumatisme d’un passage dans un de ces centres en Moselle.

Des familles parfois séparées

Irdi est âgé de huit ans. Il est passé par l’un de ces centres de rétention au mois de mars dernier. Il se trouve au centre aéré quand la police appelle et demande à une animatrice d’emmener le garçon au commissariat de Charleville-Mézières (Ardennes). Les parents d’Irdi sont déjà là. Déboutés de leur demande d’asile, ils ont l’obligation de quitter le territoire français. “Ça ressemblait à une prison, confie l’enfant. J’ai pleuré parce que j’ai quitté ma mère.

La mère d’Irdi, Majiana, explique avoir aussi souffert : “Ils ont pris mon mari et le petit, et ils m’ont dit que les deux allaient partir et [que j’allais rester ici].” Les policiers séparent la famille, car un autre enfant manque à l’appel. Danil, 15 ans, se promenait avec des amis au moment de l’arrestation. Il est introuvable et ne peut rester seul en France. La police relâche donc la mère, mais le père et le fils cadet sont envoyés le soir même au centre de rétention de Metz (Moselle). Ils seront réveillés en pleine nuit pour monter dans une voiture, direction Roissy.

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