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France : visite du quartier pour détenus radicalisés de la prison de la Santé

Caméras dans les coursives, surveillants équipés de gilets pare-lame, portes de cellules avec des trappes pour le menottage. Au sein du QB3, la sécurité est maximale. Le quartier de prise en charge de la radicalisation (QPR), troisième du genre en France, vient d’ouvrir, au sein de la maison d’arrêt de la Santé. Doté d’une quinzaine de cellules, il accueille pour le moment quatre détenus.

Ceux-ci ont une cellule standard, mais une cour de promenade isolée des autres afin d’éviter le prosélytisme. “On les met hors d’état de nuire et d’influer sur des détenus fragiles”, insiste Laurent Ridel, directeur inter-régional des services pénitentiaires de Paris. “Mais au-delà de cette mise à l’écart, le but, c’est aussi de faire en sorte que cela soit un temps utile dans le désengagement de la violence”, précise-t-il.

De fait, surveillants, éducateurs, psychologues, imams et islamologues vont tenter ensemble de détourner ces détenus radicaux de la violence. C’est un défi pour cette jeune surveillante, volontaire pour travailler exclusivement avec ces détenus radicalisés. “Le côté radicalisé a attiré ma curiosité. On se questionne sur ce phénomène violent : pourquoi en sont-ils arrivés là, est-ce qu’il y a une possibilité de les faire changer ?”, explique-t-elle.

Une conseillère d’insertion et de probation affirme qu’elle a observé des résultats plus encourageants chez des djihadistes de retour de Syrie ou d’Irak, plus souvent déçus de Daesh que des candidats au départ qui n’ont jamais réussi à quitter la France.

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