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France : la prison, "miroir grossissant" des stéréotypes sur la sexualité féminine

Dans un ouvrage paru fin août, la sociologue Myriam Joël interroge des dizaines de détenues sur leur rapport à la sexualité dans l’univers carcéral, essentiellement masculin.

Aucune étude n’avait été spécifiquement consacrée à cette question jusqu’à présent. Dans la Sexualité en prison de femmes, Myriam Joël comble un vide sociologique en s’intéressant, selon ses mots, à un “objet illégitime” des sciences sociales : le désir et le plaisir féminin derrière les barreaux.

L’ouvrage, paru le mois dernier et issu d’une thèse de sociologie, donne la parole à des dizaines de femmes détenues mais aussi de professionnels (surveillants, médecins, directeurs et directrices de prison…) et bénévoles.
Ils et elles sont plus de 150 à avoir été interrogés pendant deux ans, dans sept établissements pénitentiaires de métropole, sur la relation de ces femmes à leur sexualité pendant, mais aussi avant et après l’incarcération.

Un sujet, qui relève autant “de la fascination que de l’aversion”, selon la chercheuse. Tout au long de cet ouvrage dense, elle dresse un constat : celui que la prison agit comme un “miroir grossissant” du sexisme à l’œuvre dans la société. L’univers carcéral est un “puissant relais du modèle contemporain de sexualité féminine légitime”, un lieu qui cristallise les “injonctions contradictoires” à l’égard des femmes en matière de sexualité, écrit Myriam Joël.

Lire l’article entier ou le texte qu’elle avait écrit pour Prison Insider.