Tunisie
Capitale — Tunis
Dernières mises à jour
L'administration pénitentiaire propose des activités aux personnes détenues
dans quelques établissements
La loi pénitentiaire prévoit un certain nombre d’activités :
- promenade quotidienne d’au moins une heure
- bibliothèque
- études
- activités culturelles et sportives
- travail rémunéré (réservé aux personnes condamnées)
Les activités sont, en pratique, très peu nombreuses. Les raisons invoquées sont notamment le manque de moyens financiers, la surpopulation et des procédures sécuritaires strictes.
Un faible nombre de détenus accède aux activités. De nombreux témoignages font état du recours à la corruption pour en bénéficier.
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Les personnes détenues d’El Houareb exposent, le 12 décembre, leurs œuvres artistiques dans le cadre du programme de l’administration pénitentiaire “un prisonnier créatif, un prisonnier qui aime l’art”.
L’administration est tenue de respecter des critères nutritionnels relatifs à la qualité et à la quantité des repas servis
Le Service de santé de la prison valide le menu de la semaine et doit veiller à la qualité nutritive des repas.
La qualité et la quantité de l’alimentation fournie sont, dans les faits, jugées insuffisantes. Les repas sont habituellement constitués d’une sauce aux légumes et de pain.
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Le président de l’Instance Nationale pour la Prévention de la Torture déclare que toutes les prisons en Tunisie, à l’exception de la prison d’Oudhna, ne répondent pas aux critères nutritionnels.
Taux d'occupation
126,4 %
Les établissements pénitentiaires comptent 22 964 détenus pour 19 382 places. Des rapports élaborés par des associations mentionnent des taux d’occupation allant jusqu’à 300 % dans certains établissements.
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Le président de l’Instance Nationale pour la Prévention de la Torture déclare que toutes les prisons en Tunisie, à l’exception de la prison d’Oudhna, sont surpeuplées.
Les mouvements collectifs sont recensés
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Une dizaine de personnes détenues dans la prison civile d’El Mornaguia entament, le 31 décembre 2022, une grève de la faim. Certaines sont dans un état de santé critique. Selon l’Observatoire des droits et libertés, les personnes détenues à Mornaguia souffrent de mauvaises conditions d’hébergement et d’hygiène, de la surpopulation conjuguée à un manque de lits, de l’absence de prise en charge médicale, de la limitation de visites et de la privation d’activités physiques et culturelles.
Le parc pénitentiaire dispose d’établissements, de quartiers ou de cellules dotés de dispositifs sécuritaires renforcés
La prison de Mornaguia est la seule équipée d’un pavillon à sécurité et surveillance renforcées. Les personnes accusées ou condamnées pour terrorisme sont habituellement placées dans ce bâtiment. Les autres établissements placent en isolement les détenus jugés dangereux.
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Des caméras sont installées dans les cellules de certains prisonniers politiques de la prison d’El Mornaguia. Elles filment jour et nuit. L’installation de tels dispositifs n’est en principe justifiée que dans certains espaces pour la protection et la sécurité des agents et des personnes détenues. L’Instance nationale de protection des données personnelles (INPDP) signale que l’établissement devra démonter les caméras et demander une autorisation avec des éléments de justification.