Vie quotidienne

Toutes les personnes détenues passent au moins une heure par jour en plein air

oui

L'administration pénitentiaire propose des activités aux personnes détenues

oui

L’administration pénitentiaire est tenue d’organiser des activités culturelles, sportives et récréatives (article 27 du règlement pénitentiaire). Le nombre et la qualité des activités dépendent de différents facteurs : la participation d’intervenants extérieurs, la bonne volonté du chef d’établissement et des institutions locales.
Les prisonniers AS ou 41-bis ne sont pas autorisés à participer à des activités communes aux autres.

Des espaces sont dédiés aux activités physiques et sportives

oui

La plupart des établissements disposent de terrains de sport et de gymnases.

Des espaces sont dédiés aux activités culturelles

oui

Les ateliers de théâtre, les ciné-débats, les ateliers de littérature et d’écriture, d’art, de journalisme et de musique sont les principales activités culturelles proposées aux personnes détenues.1 Le théâtre tient une place centrale parmi les activités socio-culturelles proposées. Antigone souligne l’intérêt de cette activité pour le travail de réinsertion des personnes détenues.2

Nombre et pourcentage de personnes détenues ayant participé à des activités socioculturelles

-

L’administration compte, en 2018, 34 896 personnes détenues ayant participé à des activités “culturelles ou récréatives”, ainsi que 4 665 détenus ayant pris part à des ateliers de théâtre et 1 200 à l’élaboration d’expositions.

Nombre et pourcentage de personnes détenues ayant participé à des activités sportives

26,7 % (15 934)
i

Les détenus ne sont pas associés au choix des activités qu’ils pratiquent. Ce choix revient à l’administration et aux intervenants extérieurs.

L’accès aux activités n’est soumis à aucune condition. Des restrictions peuvent cependant s’appliquer en cas de sanctions disciplinaires ou pour les prisonniers placés à l’isolement.

Les établissements disposent d'une bibliothèque

la plupart

Les établissements les plus grands disposent d’une bibliothèque par quartier, accessible librement aux heures d’ouverture des cellules. D’autres établissements possèdent une seule et même bibliothèque. L’inscription sur une liste d’attente est nécessaire pour y accéder. Une commission à laquelle participent des personnes détenues sélectionne les ouvrages.

Le travail est obligatoire

non

Nombre et pourcentage de personnes détenues exerçant un travail

29,7 % (18 070)
i

L’administration pénitentiaire emploie directement 15 689 personnes détenues. Les détenus travaillant pour le compte d’organismes (entreprises ou associations) extérieurs aux établissements pénitentiaires sont au nombre de 2 381.

  • La proportion de détenus exerçant un travail est, en moyenne, de 43,7 % en 2021. La plupart d’entre eux sont employés par l’administration pénitentiaire et exercent des tâches qui n’ont, selon l’ONG Antigone, “aucun potentiel à l’extérieur”. Le nombre d’heures travaillées est faible. Le salaire brut moyen perçu est de 560 € par mois.

    i
    31/12/2021
    / Antigone

Évolution du nombre de personnes détenues exerçant un travail

augmentation de 24,2 %

Les détenus exerçant un travail était, le 31 décembre 2014, au nombre de 14 550. Ils représentent alors 27,62 % de la population carcérale.

Toutes les personnes détenues sont autorisées à travailler

oui

Les personnes condamnées pour association de malfaiteurs en lien avec la mafia ou pour d’autres crimes jugés graves ne sont pas autorisées à travailler à l’extérieur des établissements. Elles le sont après avoir purgé les 2/3 de leur peine.

Le travail à caractère punitif est interdit

oui

Les personnes désirant exercer un travail doivent s’inscrire sur une liste d’attente.

La grande majorité des emplois proposés le sont au service général : cuisines, distribution des repas, entretiens, maintenance ou blanchisserie.

Certains détenus sont affectés à des tâches de secrétariat ou de rédaction de documents pour d’autres détenus.

L’administration dispose parfois de ses propres ateliers de confection, d’uniformes ou de meubles par exemple.1


  1. ministère de la Justice, Lavoro dei detenuti, 2019. 

Le travail est reparti en fonction des compétences quand le travail l’exige, ou selon La durée de la peine, le nombre d’enfants à charge et la situation économique du détenu.

Les personnes détenues perçoivent un salaire pour le travail qu’elles effectuent

oui

Les salaires sont

légèrement en dessous de ceux pratiqués à l’extérieur

Les salaires ne peuvent pas être inférieurs aux deux tiers de ceux pratiqués pour la même tâche à l’extérieur.

Les rémunérations sont soumises aux cotisations sociales

oui

Les personnes détenues ont le droit de se syndiquer

non

Autorité(s) responsable(s) de l’enseignement et/ou de la formation professionnelle

ministère de l’Éducation, de l’université et de la Recherche.

Le ministère de l’éducationinstruction, de l’université et de la recherche établit, en 2019, un accord avec le ministère de la justice afin de renforcer l’enseignement au sein des prisons.[^note]

Nombre et pourcentage de personnes détenues inscrites en formation académique

35,3 % (21 071)
i

Les personnes détenues suivant une formation scolaire sont, en 2018, au nombre de 20 357. Plus de la moitié d’entre eux sont d’origine étrangère, et suivent surtout des cours d’alphabétisation ou d’italien. Les personnes détenues suivant une formation universitaire sont au nombre de 714 sur la même période. Il s’agit majoritairement d’Italiens.

Les directions régionales pénitentiaires organisent les formations professionnelles avec les autorités et les agences pour l’emploi locales.

L'enseignement est dispensé

dans tous les établissements

Toutes les personnes détenues ont accès à l'enseignement

oui

L’administration est tenue de porter une attention particulière à l’éducation et la formation des personnes détenues de moins de vingt-cinq ans (article 19 du règlement pénitentiaire).

L’administration met en place des mesures de lutte contre l’illettrisme

oui

Les personnes détenues sont autorisées à passer des diplômes ou des concours

oui
  • Les personnes détenues ayant réussi un diplôme universitaire sont, en 2018, au nombre de 28. Les études supérieures les plus prisées sont celles en sciences sociales et politiques, littérature et droit.

    i
    Ministère de la jJustice, "Attività trattamentali – Università".

Nombre et pourcentage de personnes détenues inscrites en formation professionnelle

4,2 % (2 506)
i

Des formations professionnelles sont dispensées

oui

Les principales formations proposées relèvent des domaines artistique et culturel, de la restauration, du bâtiment et de l’agriculture et du jardinage.

Les prisonniers de la casa circondariale de Lecce peuvent suivre une formation en sommellerie. D’autres établissements, comme la casa di reclusione de Bollate à Milan, disposent d’un restaurant formant aux métiers de la restauration. Le restaurant de Bollate est ouvert au public.

Toutes les personnes détenues ont accès à une formation professionnelle

non

Le nombre de places pour les formations est réduit.

Des formations à distance sont proposées

oui

Les régimes de détention restrictifs et le manque d’intervenants ou de professeurs impliquent souvent des formations à distance.

Les personnes détenues ont accès à des ordinateurs

dans quelques établissements

Les personnes détenues suivant une formation universitaire peuvent, dans certains établissements, utiliser des ordinateurs.1

Les personnes détenues peuvent se tenir régulièrement informées des affaires publiques

oui

Les personnes détenues ont accès à la télévision

oui

Un téléviseur est habituellement présent dans les salles d’activité, les espaces collectifs ou en cellule.

Les personnes détenues ont accès à la radio

oui

Les personnes détenues ont accès à la presse

oui

L’administration pénitentiaire autorise l'accès à Internet

dans certains établissements

L’accès à internet est possible dans quelques établissements pour l’envoi d’e-mails, des entretiens en visioconférence ou le suivi d’études universitaires.

Les religions les plus représentées en prison sont le catholicisme, l’islam et le christianisme orthodoxe.

  • Les dernières statistiques officielles sur la confession des personnes détenues datent de 2016.
    Les détenus catholiques représentent, au 31 décembre 2016, 54,7 % de la population carcérale. Les musulmans et les orthodoxes représentent respectivement 11,4 % et 4,2 %. Un nombre important de prisonniers refusent de répondre au questionnaire.

    i
    Antigone, Quinzième rapport sur les conditions de détention

Les personnes détenues peuvent pratiquer librement leur religion et suivre leur philosophie

oui

L’article 19 de la Constitution garantit à tous la liberté de culte.

Des lieux sont dédiés à l’exercice du culte

dans tous les établissements

Tous les établissements disposent d’un lieu de culte catholique.
Antigone relève que 22 % des établissements visités en 2018 ne disposent pas de lieux de culte autre que catholique. Un grand nombre de personnes détenues exerce sa religion en cellule, sans possibilité de pratique collective.

Des aumôniers sont présents

varie en fonction des cultes

L’administration pénitentiaire a établi des conventions avec le Vatican et l’Union de la communauté et des organisations islamiques italiennes (UCOII). Certains établissements bénéficient exclusivement de la présence d’aumôniers catholiques.

L'administration rémunère les aumôniers

varie en fonction des cultes

L’administration ne rémunère que les aumôniers catholiques. L’accompagnement religieux est fourni sur la base du volontariat.

Des personnes ou des organisations extérieures sont autorisées à intervenir

oui
  • Les intervenants extérieurs et les bénévoles sont, en 2018, au nombre de 16 838.

    i
    Ministère de la justice, Attività trattamentali – Volontariato

Les autorisations d'intervention sont délivrées par

la direction de l’établissement et le magistrat de surveillance

L’administration établit des conventions annuelles avec les différentes associations. L’autorisation d’entrée d’une personne individuelle relève du directeur de l’établissement et du magistrat de surveillance (article 78 du règlement pénitentiaire).

Les associations catholiques, telles que Caritas, sont particulièrement présentes en détention. De nombreuses associations sportives, d’assistance juridique ou de maintiens des liens familiaux, comme Bambinisenzasbarre bénéficient du droit d’entrer.

La plupart des intervenants extérieurs sont bénévoles.

Les personnes détenues sont autorisées à disposer de ressources financières

oui

Les prisonniers qui travaillent perçoivent une rémunération sous forme de pécule. Les proches peuvent faire parvenir de l’argent par mandat postal, au guichet de la prison lors d’une visite ou par virement bancaire dans certaines prisons. Les personnes détenues peuvent également envoyer de l’argent à leurs proches à hauteur de 350 € par mois.1


  1. Mministère de la Justice, Inviare soldi a ricevere soldi da persona detenuta, 2019. 

Les ressources financières sont accessibles

sur un compte nominatif

Les personnes prévenues peuvent cumuler jusqu’à 2065,82 € sur un compte nominatif. Les personnes condamnées ne peuvent posséder plus de 1032,91 €. Au-delà, l’administration dépose l’excédent sur le compte bancaire de la personne concernée.

Les personnes détenues indigentes perçoivent une aide, financière ou en nature

oui

L’administration est tenue de procurer une aide en nature (vêtements, produits hygiéniques) aux détenus indigents. L’aide est le plus souvent assurée par des associations.

Les personnes détenues sont autorisées à discuter de leurs conditions de détention avec les autorités pénitentiaires

oui

Toute sollicitation auprès de l’administration pénitentiaire se fait exclusivement en remplissant un formulaire (domandine). Celui-ci peut porter sur les conditions de détention.

Les personnes détenues disposent du droit d'association

non

Les détenus disposent du droit de vote

oui, les condamnés dont la peine est inférieure à trois ans

L’article 28 du code pénal précise les modalités des suspensions de droits civiques.

Certains établissements disposent d’ateliers permettant la production d’émissions audiovisuelles et de publications écrites.
Des personnes détenues dans les prisons de Padoue et de Venise (femmes) contribuent à un journal en ligne Ristretti.
Des personnes détenues dans les prisons de Rebibbia (Rome), Bollate (Milan) et Vallette (Turin) élaborent chaque semaine une émission de radio intitulée Jailhouse Rock. Celle-ci est retransmise dans différentes régions par des radios locales.