Contact avec l'extérieur

Toutes les personnes détenues disposent d’un droit de visite

oui

Les prévenus ont le droit de recevoir des visites quotidiennes.

Les condamnés ont le droit à trois visites d’une heure par semaine.

Les visites s'effectuent sans dispositif de séparation

oui

Le dispositif de parloirs réuni visiteurs et personne visitée autour d’une table. Les détenus peuvent faire l’objet d’une sanction disciplinaire qui les prive de “visite à table”. Une vitre alors les sépare.

Ce dispositif de séparation peut être imposé pour des raisons de sécurité. Les visites peuvent être également interdites.

  • Les contacts physiques entre les détenus et leurs visiteurs sont, depuis mars 2020, prohibés afin d’endiguer la diffusion de la Covid-19 au sein des établissements pénitentiaires.

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    25/05/2021
    / RTBF

Les personnes détenues sont autorisées à recevoir la visite de leurs enfants ou de mineurs proches

oui, des aménagements spécifiques sont prévus

L’association Relais Enfants-Parents encadre, dans plusieurs établissements, les visites des enfants à leur parent détenu. Le nombre des enfants concernés est estimé entre 12 000 et 15 000. Plus de 1 600 enfants ont bénéficié, en 2015, de l’accompagnement de l’association.

Les visites conjugales sont autorisées

oui

Conditions requises pour bénéficier d'une visite conjugale

lien familial

La loi prévoit des visites hors surveillance (VHS). Elles ne sont pas uniquement destinées aux conjoints. Tout membre de la famille peut en bénéficier. Aucune différence n’est faite entre les couples hétérosexuels et homosexuels.

Les visites hors surveillance, autorisées pour les condamnés une fois par mois, sont d’un minimum de deux heures. La pièce doit être équipée de sanitaires, d’un lit et des produits nécessaires à l’hygiène personnelle (gant, papier toilette, savon, préservatifs, serviettes périodiques, etc.). Elle doit être d’accès aisé et discret, tant pour le détenu que pour son visiteur. Ces pièces sont, en pratique, souvent peu isolées des autres cellules. Les visiteuses font régulièrement l’objet de moqueries ou d’insultes.

Les visiteurs sont autorisés à apporter du linge en quantité limitée.

Des demandes de rapprochement familial peuvent être formulées. Elles sont laissées à la libre appréciation de l’administration. Deux détenus apparentés peuvent demander à être placés, même temporairement, dans un même établissement.

Les visites sont fréquemment annulées quand le personnel n’est pas en nombre suffisant. Plusieurs prisons connaissent un manque de personnel administratif.

L’échange de courrier est autorisé

oui

L’envoi et la réception des courriers sont illimités.

L’échange de courrier est soumis à un contrôle

oui

L’échange de courrier sous pli fermé est autorisé

oui

Les échanges avec l’avocat, le médiateur fédéral et la commission de surveillance sont confidentiels.

Les personnes détenues sont autorisées à passer des appels vers l’extérieur

oui

Les appels téléphoniques sont, en principe, accordés quotidiennement sauf privation partielle ou totale du droit de téléphoner.

Le règlement intérieur fixe les plages horaires et la durée des appels. La prison de Mons autorise les détenus à téléphoner, tous les jours, pendant sept minutes entre 8h et 20h.

Les personnes détenues sont autorisées à appeler

toute personne

Les personnes appelées doivent figurer sur une liste autorisée. La direction vérifie les destinataires et la durée de l’appel.

Les téléphones sont situés

  • en cellule
  • dans les coursives

La présence de téléphone en cellule concerne des établissements nouvellement construits (Marche, Leuze et Beveren) ou d’anciennes prisons récemment équipées (Jamioulx et Hasselt). Toutes sont programmées pour l’être bientôt.

La prison peut contrôler ou restreindre le comportement d’appel de chaque prisonnier via son code d’appel. Elle peut également bloquer certains numéros.

Le coût des appels est conforme aux prix du marché

non

Les appels téléphoniques sont majorés, au minimum, de 10 % par rapport aux prix à l’extérieur.

Les appels téléphoniques depuis les cellules sont facturés onze centimes par minute.

Ils se font à partir des postes gérés de manière électronique par des sociétés privées (contrôle des numéros composés, identification des détenus). Les frais de communication sont à la charge des personnes détenues.

Les appels téléphoniques font l’objet d’écoute

non

L’usage du téléphone portable est autorisé

non

Les téléphones et les ordinateurs portables sont interdits. L’infraction est passible de 30 jours d’isolement.

Certains établissements sont équipés d’un Prison Cloud, une plateforme numérique reliée par câblage. Un ordinateur de bureau, installé dans chaque cellule, permet aux prisonniers de téléphoner, passer leur commande de cantine, envoyer des demandes à la direction ou au service psychosocial. Ce dispositif devrait favoriser l’autonomie des personnes. La formation utile à l’usage de cet équipement est jugée insuffisante. Les contenus accessibles sont estimés pareillement.