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Yémen : Amnesty International dénonce des "crimes de guerre" dans des prisons secrètes

Dans un rapport publié jeudi, l’organisation évoque “des disparitions forcées, des tortures et autres mauvais traitements” dans des prisons secrètes gérées par les Emirats arabes unis dans le sud du Yémen.

Les sites de détention secrets relevant des Emirats arabes unis (EAU) au Yémen sont à nouveau dénoncés. Dans un rapport publié jeudi 12 juillet, l’organisation Amnesty International estime que les violations des droits de l’homme dans ces prisons peuvent être “assimilées à des crimes de guerre”.

Amnesty évoque des “violations flagrantes” qui y ont été commises, “y compris des disparitions forcées, des tortures et autres mauvais traitements assimilables à des crimes de guerre”. Les Emirats arabes unis ont démenti diriger ou encadrer des prisons secrètes dans le sud du Yémen.

En juin 2017, l’agence de presse AP avait révélé l’existence au Yémen d’au moins 18 sites de détention relevant des Emirats arabes unis, alliés de l’Arabie saoudite et des Etats-Unis, ou des forces yéménites, dans le cadre de la coalition qui intervient militairement au Yémen contre les rebelles houthistes. L’agence avait relaté disparitions et cas de torture.

Les ONG Human Rights Watch (HWR) et Amnesty International s’en étaient fait l’écho, affirmant que les EAU administraient au moins deux “structures de détention informelles” au Yémen, ce que dément Abou Dhabi.

Amnesty International indique avoir enquêté entre mars 2016 et mai 2018 sur les cas de 51 hommes arrêtés et détenus dans le sud du Yémen par les Emirats arabes unis et les forces yéménites. L’organisation affirme que “19 de ces hommes sont portés disparus”.

Amnesty appelle “les partenaires des Emirats dans le domaine du contre-terrorisme dont les Etats-Unis” à “prendre position contre les tortures présumées, y compris en enquêtant sur le rôle du personnel américain dans les abus liés à ces détentions au Yémen et en refusant d’utiliser des informations obtenues probablement sous la torture ou les mauvais traitements”.

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