Témoignage

VIDEO - Honduras : la prison supermax de Moroceli

Pour enrayer la violence et la corruption omniprésentes depuis plus de vingt ans, le gouvernement hondurien a pris la décision de faire construire des prisons de haute sécurité, inspirées du modèle “supermax” aux États-Unis.

Isolement strict; cellules froides, métalliques, sans fenêtres; mauvais traitements, abus, intimidations. Trois complexes pénitentiaires de ce type ont vu le jour au cours des deux dernières années. Les transferts de prisonniers vers ces établissements se sont multipliés depuis. Malgré des affirmations selon lesquelles ces mesures ne concernent que les prisonniers les plus dangereux, comme les chefs des gangs “Mara Salvatrucha” ou “Barrio 18”, les motifs réels derrière ces décisions semblent bien plus arbitraires.

Alors que les autorités honduriennes persistent à présenter ce schéma comme une solution et continuent d’infliger des sanctions inhumaines, des voix de plus en plus nombreuses s’élèvent contre ce choix néfaste.

Témoignage exclusif publié par le Centre pour la prévention de la torture et la prise en charge et la réinsertion des victimes et de leurs familles (Centro de Prevención Tratamiento y Rehabilitación de Víctimas de la Tortura y sus Familiares,“ (CPTRT).

Aucune décision administrative n'apporte la moindre raison au déplacement de ces prisonniers vers des établissements supermax.

Il arrive également qu'ils restent quinze jours, voire un mois, sans voir la lumière du jour.