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Une action collective des détenus de la prison de Québec?

Une demande d’action collective a été déposée en vue d’indemniser tous les individus incarcérés à la prison de Québec depuis 2015 qui auraient été victimes de “pratiques illégales”, de “sous-alimentation” et de “fouille à nu arbitraire”.

La demande de recours collectif a été déposée par Samuel Cozak qui a lui-même été détenu pendant plus de deux ans à la suite de son arrestation, en compagnie de son père et de son frère, en attente des procédures pour une accusation de production de drogue. Ceux-ci avaient pu bénéficier d’un arrêt des procédures en vertu de l’arrêt Jordan en novembre 2017.

Insalubrité et sous-alimentation

Dans sa requête, Samuel Cozak met en lumière des «préjudices» que subiraient les prévenus et les détenus du Centre de détention de Québec depuis septembre 2015. Il fait notamment état du “camping”, une pratique selon lui illégale faisant en sorte que les détenus doivent “dormir à même le sol d’une cellule d’une autre personne incarcérée”.

Le fait de dormir à 20 centimètres d’une cuvette de toilette représente des “conditions complètement insalubres”, dit la demande d’autorisation d’action collective. M. Cozak y dénonce aussi la sous-alimentation des détenus et l’insalubrité des cuisines.

“Aucun filet pour barbe et cheveux n’était porté par les préposés”, faisant en sorte que des cheveux sont retrouvés “régulièrement” dans la nourriture.

Fouille à nu

M. Cozak souhaite obtenir le rôle de représentant des détenus dans cette cause. Il estime également que des fouilles à nu sont faites de façon arbitraire et illégale.

Il fait état d’une “fouille annuelle” “conduite sans motifs raisonnables” qui représente une grave atteinte à la dignité humaine.

Le document déposé au palais de justice de Québec déplore aussi qu’un seul médecin soit présent par semaine pour répondre aux problèmes de santé de quelque 800 détenus.

Finalement, on y affirme que le comité de discipline de l’établissement rend des décisions non motivées alors que les agents des services correctionnels utilisent “des techniques d’intimidation” qui “font peur” et se “moquent” des détenus, en plus d’utiliser l’isolement préventif de façon “abusive”.

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