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Syrie : une dizaine de mineurs français dans la prison attaquée par l’EI

Réunies à Paris ce mardi, les principales organisations de défense des droits de l’homme ont à nouveau demandé à la France de rapatrier les femmes et les enfants emprisonnés dans le nord-est syrien, notamment à Al-Sinaa.

Des mineurs détenus à la prison Al-Sinaa d’Hassaké, dans le nord-est syrien, on ne sait rien, ou presque. Sauf qu’ils étaient environ 700 et que parmi eux, «une dizaine sont français», assure la vice-présidente d’Unicef France, Adeline Hazan. “Nous n’avons pas plus d’informations sur leur état de santé”, ajoute-t-elle.

L’Unicef est la seule organisation internationale qui a pu pénétrer dans la prison, aussi dite de Ghwayran, depuis l’assaut de Daech (Etat islamique, aussi EI), le 20 janvier.

Une centaine de jihadistes avaient alors attaqué l’enceinte, d’abord avec deux camions piégés, puis avec des combattants. L’offensive, la plus importante depuis la chute du califat de l’EI au printemps 2019, était coordonnée avec des détenus. Certains d’entre eux se sont révoltés, tuant et prenant en otage des gardiens. Les affrontements, qui se sont étendus aux quartiers jouxtant la prison, ont duré plus d’une semaine. Selon les autorités kurdes, qui contrôlent la région, 374 jihadistes ont été tués ainsi que 40 membres des Forces démocratiques syriennes, 77 employés de la prison et 4 civils.

L’ampleur du bilan tient à la taille d’Al-Sinaa, plus grand centre de détention du nord-est syrien, avec environ 3 500 prisonniers. Parmi eux, 700 mineurs. Certains y ont été envoyés en 2019, alors que les combats des Forces démocratiques syriennes contre l’EI se concentraient à Al-Baghouz, dernière enclave du califat. D’autres y ont été envoyés après avoir vécu dans des camps, avec leur mère.