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Soudan du Sud : des prisonniers de guerre et des détenus qui tardent à être libéré

Il y a trois semaines, le pouvoir et la plupart des groupes rebelles ont signé un nouvel accord de paix, qui prévoyait la libération immédiate de prisonniers. Il y a tout juste une semaine, le président Salva Kiir avait ordonné l’application de cette mesure. Pour autant, il ne s’est toujours rien passé.

Beaucoup s’interrogent sur la bonne foi du gouvernement alors qu’aucun détenu n’a pour l’instant été libéré. « Le pouvoir doit respecter ses promesses », explique Jehanne Henry, chercheuse à Human Rights Watch.

Lundi, le JMEC, le mécanisme de suivi de l’accord a mis la pression sur Juba. Il a demandé à toutes les parties de respecter leurs engagements et de contacter le CICR pour lancer immédiatement le processus de libération, en donnant les identités des détenus.

Les rebelles du SPLM-IO ont quant à eux affirmé avoir déjà libéré tous leurs prisonniers de guerre, sans donner aucune preuve.

Le camp de Salva Kiir ne semble pas pressé.

Le porte-parole de la présidence, Ateny Wek Ateny a affirmé que les détenus politiques avaient tous été libérés. « Le pouvoir joue sur les mots et adopte une interprétation restrictive, alors que l’accord est clair », réagit Jehanne Henry, rappelant que le texte parle bien des détenus en général.

Selon Amnesty International, le pouvoir est coupable de nombreuses disparitions forcées, de centaines d’arrestations arbitraires de civils, activistes et opposants. Des détenus souvent victimes de mauvais traitements et retenus dans des centres informels.

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