Tribune

Ni chez les humains, ni chez les morts

La justice belge reconnaîtra-t-elle son erreur ?

En janvier 2017, le président américain Donald Trump déclarait à la chaine de télévision ABC: “Est-ce que la torture marche ? Donne-t-elle des résultats ? J’ai posé la question à des personnes au plus haut niveau des services de renseignement et la réponse est “oui, absolument”.

Le mardi 30 janvier 2018, seize ans après l’ouverture du camp de Guantanamo, Trump annonçait dans son premier discours sur l’État de l’Union qu’il maintiendrait ouvertes les installations carcérales à Guantanamo : “Pour y enfermer les terroristes où que nous les chassions, où que nous les trouvions”.

Ainsi la boucle est fermée. Banni en 2009, le waterboarding et d’autres formes de torture pourront être réintroduits comme techniques d’interrogation. Le camp de Guantanamo et d’autres sites secrets de la CIA où ils ont été pratiqués, resteront ouverts. Nous voilà de retour dans les années Bush, parmi les plus sombres de l’histoire moderne.

La demande américaine ne pouvait pas être acceptée. Il fallait la rejeter à tout prix. À cause des conditions inhumaines de détention aux États-Unis. À cause des méthodes d’interrogatoire qui y ont cours.

"Nizar est détenu dans un cachot. Il n’y a pas de fenêtre, pas de télévision ni de matelas. Il dort sur du béton. Trois spots restent allumés 24/24h. Pas de sorties, pas de sport. Pas de visiteurs."