Tribune

La Covid-19 : et après ?

Des leçons et questionnements sur une crise toujours en cours.

Prison Insider fait le choix, après deux ans de suivi régulier, de cesser d’alimenter son fil d’actualités dédié au coronavirus en prison. Nous continuons, et continuerons, d’informer à ce sujet à travers les brèves, témoignages et dossiers thématiques.

Nous avons confié une tâche impossible à l’anthropologue Frédéric Le Marcis : celle de nous proposer une conclusion, même provisoire, au regard des données collectées.

Cet article relate des discussions au cours des journées d’étude organisées les 9 et 10 décembre 2021 par la Direction de l’administration pénitentiaire, concernant la gestion de l’épidémie en milieu carcéral.


La prison était envisagée comme un lieu à haut-risque au début de la pandémie. D’une part, car elle reçoit des populations qui, en général, présentent des taux d’infection plus importants ; d’autre part parce que les conditions d’incarcération sont propices à la reproduction épidémique. Deux ans plus tard, la situation est contre-intuitive : les taux de contamination en prison sont souvent plus faibles que dans la population générale. A-t-on vraiment compris pourquoi ? Éléments de réponse.

prof_frederic_le_marcis_portrait.jpg

Frédéric Le Marcis

Frédéric Le Marcis est anthropologue, professeur à l’ENS de Lyon et directeur de recherche en accueil à l’Institut de recherche pour le développement. Il publie, en 2021, l’étude “Épidémies et Covid-19 dans les prisons africaines : l’occasion d’une approche de la santé vraiment globale” et codirige, en 2022, l’ouvrage “L’Afrique en Prisons”, aux côtés de Marie Morelle.