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L’enfer des prisons tunisiennes

Emprisonnés pendant un mois dans la maison d’arrêt de Mornag pour accusation de possession de cannabis, les deux artistes Alaedine Slim et Atef Matâallah en sont ressortis. Ils racontent les conditions de vie inhumaines dans les prisons tunisiennes.

Un carré de ciel mais pas un bout de verdure dans une région réputée pour ses champs agricoles et ses vignes, Alaeddine et Atef n’en ont rien vu. De la camionnette qui les transférait de la prison de Nabeul où ils avaient attendu six jours, ils sont passés directement aux murs de béton du centre de détention de Mornag.

Arrêtés le 19 novembre 2015 avec un autre de leur ami Fakhri El Ghezal, après une descente policière pour suspicion d’activités liées au terrorisme, ils sont finalement condamnés à un an de prison ferme sous le prétexte fallacieux de possession de cannabis. Après une mobilisation pour leur cause et un appel du verdict, ils sont finalement acquittés avec un non-lieu le 21 décembre 2015. Un mois et trois jours en prison ont suffi à changer leur vie.

Debout fils de pute !” Pour Atef, les réveils ont commencé ainsi dès son entrée au centre d’arrêt de Mornag. Il se rappelle des trois étoiles à l’épaule du garde de celui qui lui criait ça tous les matins en guise de réveil. Puis vient le décompte, l’aarsseb, et ensuite, plus rien jusqu’au deuxième décompte de l’après-midi…Les journées passent dans 80 mètres carrés avec 104 autres détenus. Alaeddine et Fakhri eux sont dans d’autres cellules, Alaeddine est avec 110 personnes dans la même superficie.

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