Analyse Tribune

Kenya : l’ombre de Kafka plane sur la justice

Gilbert Mitullah Omware, avocat et chercheur, se penche sur le système pénal kenyan.

Dans le cadre du projet “Comprendre et réduire le recours à l’incarcération” mené dans dix pays, ICPR et Prison Insider mobilisent différentes personnes à l’expertise avérée. Celles-ci font part de leur point de vue. Découvrez-les.

Mieux vaut être condamné, quitte à avoir un casier judiciaire, que de rester en maison d’arrêt, infernales limbes, où votre sort est toujours en suspens.

La recherche montre que 86 % des prévenus au Kenya n’ont pas de représentation juridique, malgré le Legal Aid Act de 2016.

Des prévenus vulnérables en viennent à accepter des accords iniques pour pouvoir simplement sortir de prison

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Gilbert Mitullah Omware

avocat et chercheur

Gilbert Mitullah Omware est avocat pénaliste bénévole et chercheur en justice pénale. Ses travaux se concentrent sur le droit à l’aide juridictionnelle financée par l’État. Il est actuellement associé directeur du cabinet Mitullah, Shako and Associates Advocates LLP.

Le projet

Comprendre et réduire le recours à l'incarcération

Cette recherche comparée et projet d’orientation politique a été mené par l’Institute for Crime & Justice Policy Research (ICPR), basé à Birbeck (université de Londres). Ce travail a conduit ICPR à mobiliser de nombreuses organisations, personnes issues du milieu universitaire et intervenant en détention dans différents pays. Le croisement de ces regards permet d’entrevoir les causes et conséquences d’un recours excessif à l’incarcération. Au cours des dernières étapes de sa recherche, ICPR a collaboré avec Prison Insider pour rendre compte du quotidien des personnes détenues avant et durant l’épidémie de Covid-19. Des personnes à l’expertise avérée ont été ensuite sollicitées pour donner vie et matière aux principaux points soulevés par la recherche.

Ses résultats embrassent cinq grand thèmes, accessibles depuis le menu déroulant.

Toutes les informations ici publiées sont de la seule responsabilité d’ICPR.