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France : "Surveillante de prison, mes collègues ont parfois tendance à me surprotéger"

Cette année, la dernière promotion de surveillants pénitentiaire comptait 23% de femmes. Longtemps exclusivement masculin, le métier connaît une féminisation récente et croissante. Une “matonne” témoigne.

Les prisons pour hommes étaient, il y a encore peu de temps, un milieu strictement masculin. Mais depuis 1983, les femmes ont fait leur entrée parmi les surveillants pénitentiaires dans ces détentions. Comment trouver sa place dans un univers clos, marqué par une culture virile ?

Âgée de 35 ans, Julie n’a jamais eu peur d’épouser la profession. Entrée il y a dix ans à l’Ecole nationale d’administration pénitentiaire (Enap), elle travaille depuis plusieurs années dans un établissement pénitentiaire pour hommes. Elle raconte :

“J’entends parfois que surveillant pénitentiaire n’est pas un métier de femme, qu’elles ne sont pas faites pour ça. Si je n’ai pas choisi cette profession par vocation, j’ai appris à l’aimer. La première fois que je suis entrée en détention, c’est le bruit qui m’a le plus marqué. Un brouhaha permanent : le cliquetis des clefs, les cris des détenus qui communiquent entre eux à travers les fenêtres… Et puis, l’air. J’avais l’impression qu’il était différent de celui que je respirais à l’extérieur.

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