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France : seize détenus et ex-détenus demandent une expertise de l'état de la prison de Varces

Seize détenus ou anciens détenus de la prison de Varces saisissent le tribunal administratif de Grenoble pour réclamer une expertise. En cause ? L’état de saleté et de délabrement de la prison, déjà dénoncé en août par le sénateur Guillaume Gontard au sortir d’une visite surprise. Une situation qu’avait par ailleurs pu constater la ministre de la Justice Nicole Belloubet, en juin dernier.

Les conditions de détention dans la prison de Varces font (de nouveau) polémique. À l’occasion d’une visite surprise le 6 août 2019, le sénateur de l’Isère Guillaume Gontard décrivait et dénonçait déjà un établissement dans un état de délabrement et de saleté avancé. Deux mois plus tard, seize détenus ou ancien détenus annoncent saisir le tribunal administratif de Grenoble pour demander une expertise.

Objet de l’expertise en question ? Visiter les chambres et les parties communes, et attester du mauvais état général de la prison. “Les douches des prisons de Ben Ali étaient plus propres que celles de Varces !”, déclare ainsi l’un des détenus, cité par le Dauphiné libéré. L’avocat en charge de la coordination des dossiers ? Le grenoblois Claude Coutaz, militant de longue date du droit des migrants et conseiller municipal de la Ville de Grenoble.

“Une prison entourée d’immondices”

“On a un bâtiment qui date de 72, qui n’a jamais été réhabilité (…) avec de la mousse sur les murs, un état de délabrement et de saleté très important”, déclarait pour sa part Guillaume Gontard au micro de France Bleu Isère en août 2019. Sans oublier de mentionner les poubelles jetées sur les toitures par les prisonniers, transformant Varces en “prison entourée d’immondices”. Ni les odeurs pestilentielles… et la présence de rats.

Des conditions “particulièrement difficiles pour les détenus, mais aussi pour les encadrants et les gardiens”, expliquait encore le parlementaire. Pour qui se pose “un **vrai problème de moyens et de priorité”**.

La ministre de la Justice Nicole Belloubet avait quant à elle déjà visité l’établissement quelques semaines plus tôt, le vendredi 28 juin et s’était notamment émue de l’amoncellement des déchets dans les cours…

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