Interview

France : place à la sécurité

Davantage de places de prison et de dépenses liées à la sécurité

L’Assemblée nationale examine, le 25 octobre, le projet de loi de finances. Le budget 2022 renforce les moyens du secteur de la Justice, avec une hausse de 8 %, soit 700 millions d’euros. Parmi ces crédits, certains sont dédiés à l’administration pénitentiaire. Une vingtaine d’associations, fédérations et organisations syndicales signent un communiqué de presse pour critiquer les orientations d’un tel budget.

Prune Missoffe est responsable de l’analyse et du plaidoyer à la section française de l’Observatoire international des prisons. Nous lui posons trois questions.

Le budget de l’administration pénitentiaire confère une place de premier plan à l’enfermement et à la sécurité.

Cela fait 30 ans que le gouvernement construit des prisons au prétexte de résorber la surpopulation.

Le nombre de personnes maintenues en prison ou sous bracelet électronique a doublé en 40 ans et ce, sans que cela ne soit justifié par une augmentation de la délinquance.