Il s’est passé quelque chose d’inhabituel, pour ne pas dire d’extraordinaire, ce lundi 22 février, devant une cour d’appel en France. Des membres du personnel pénitentiaire ont été jugés pour violences, mensonges et faux.
Nombres de responsables de l’administration pénitentiaire, de magistrats, de surveillants, de travailleurs sociaux et d’avocats seront attentifs à la décision de la cour annoncée pour le 20 avril prochain. Ces effroyables pratiques, jamais, ou si peu sanctionnées, jettent l’opprobre sur tous les métiers de la justice.
Libérer la parole, oui, jusqu’au fond des prisons.

Il y a urgence à lire le récit de Laurence Delleur, que vient de publier Le Poulpe et que la journaliste nous a communiqué.

< Photographie Grégoire Korganow.

Aucun n’admet avoir vu le visage tuméfié. Un gradé signale pourtant qu’il ressemblait à Elephant Man.

Le traitement qu’on réserve à ceux qui osent parler est terrible dans un métier difficile où plus qu’ailleurs encore on fait corps, coûte que coûte, quitte à violer la loi.

"Chef chef dites-lui d’arrêter de me frapper !" Il n’a pas répondu et ne l’a pas stoppé.

Le Poulpe

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