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France : le renseignement pénitentiaire renforcé pour prévenir les évasions

Un amendement de la présidente de la commission des lois renforce les capacités de surveillance du bureau central de renseignement pénitentiaire. Ce service poursuit sa croissance, vingt mois après sa création.

Le renseignement pénitentiaire se renforce après l’évasion de Redoine Faïd du centre pénitentiaire de Réau (Seine-et-Marne). Quatre mois après le début de la cavale spectaculaire du criminel, un amendement de la présidente (LRM) de la commission des lois de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, vient d’étendre les capacités de surveillance du bureau central du renseignement pénitentiaire (BCRP), les espions du ministère de la justice.

L’amendement de la présidente de la délégation parlementaire au renseignement (DPR) au projet de loi de programmation 2019-2022 et de réforme pour la justice a été adopté, ce mardi 4 décembre, en séance publique. ll permet désormais au BCRP d’intercepter des communications échangées par voie hertzienne et de capter des images ou des paroles pour prévenir des évasions et maintenir la sécurité dans les établissements pénitentiaires. Ces techniques étaient déjà ouvertes à ce service, mais pour des finalités limitées à la lutte contre le terrorisme et contre la criminalité organisée.

Les entourages des détenus pourront être ciblés

Surtout, si les techniques de sonorisation ou d’enregistrement vidéo sont bien limitées aux seules personnes détenues, le bureau central du renseignement pénitentiaire va pouvoir sortir des murs des centres pénitentiaires. Il va en effet pouvoir jongler dans sa palette technique (géolocalisation, balises, IMSI-catcher ou interceptions de sécurité) pour surveiller les personnes, et non plus les seuls détenus comme auparavant, pouvant constituer une menace particulièrement grave pour la sécurité des établissements pénitentiaires.

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