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France : "la prison m'a sauvée", à Fleury-Mérogis, le fragile retour des femmes radicalisées

Des portes de cellules de couleur rose, les jeux tranquilles d’un jardin d’enfants et une cour centrale si claire qu’on en oublie presque murs, filets et les barbelés qui scindent l’enceinte. La nurserie de la maison d’arrêt des femmes de Fleury-Mérogis (Essonne), placée un peu à l’écart du reste de la prison, est sans doute le meilleur point d’observation pour mesurer les difficultés de la prise en charge des femmes radicalisées en détention.

Le lieu, à l’allure d’une banale crèche municipale construite à la fin des années 1960, n’est que la traduction de la loi, qui prévoit que les mères incarcérées peuvent garder leurs bébés avec elles jusqu’aux 18 mois de l’enfant. Vivent ici une poignée de femmes emprisonnées alors qu’elles étaient enceintes. Le secteur est généralement le plus apaisé de la structure.

Pourtant, en 2015, c’est ici que l’arrivée inattendue des premières femmes radicalisées revenues de Syrie ou arrêtées dans le cadre d’enquêtes anti-terroristes s’est fait le plus violemment ressentir. Les personnels comme la direction en attestent aujourd’hui : trois femmes détenues dans ces dossiers, dont une qualifiée de “particulièrement influente”, s’étaient mis en tête de “mettre la pression sur les autres”.

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