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France : "la plupart des détenus ne sont ni des violeurs, ni des tueurs"

En prison, chaque porte a son histoire. Et celle d’Yvan est emblématique de ces existences chaotiques dont la majeure partie se déroule du mauvais côté des barreaux. Les siens sont ceux du bâtiment A, celui de la maison d’arrêt dont il espère sortir d’ici quelques mois. Une sortie “sèche”, la faute, selon lui, à cette juge qui lui refuse obstinément tout aménagement de peine.

“À cause du braqueur aux yeux verts”, croit Yvan. Sitôt libéré, l’intéressé, reconnu à son regard, avait fait les gros titres après être retourné braquer la boutique qui lui avait valu une première condamnation. “Ça avait fait beaucoup de bruit au niveau local. Comme la juge, elle est en début de carrière, elle veut pas qu’on dise qu’elle est laxiste. Alors elle prend aucun risque…”

Son problème à Yvan, c’est aussi, “malheureusement”, qu’il “sait écrire”. Au fil de plusieurs années de “taule”, “j’ai passé tous les diplômes possibles, détaille-t-il. Du coup, à part le sevrage alcoolique que j’ai déjà entamé, je n’ai plus vraiment grand chose à proposer aux magistrats pour m’amender…”
L’alcool, c’est un autre de ses soucis, et pas le moindre. “Bourré, je faisais les voitures, jusqu’à ce qu’il y en ait une ouverte, pour y piquer trois fois rien, des fois juste un paquet de clopes.” Mais avec son “pedigree” de “multirécidiviste”, comme il le reconnaît, il se dit que la justice l’a considéré “incurable”.

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